Photo empruntée sur Google, appartenant au site silverferox.blogspot.com
de Georges A. Romero. 1973. U.S.A. 1h43. Avec Lane Carroll, Will MacMillan, Harold Wayne Jones, Lloyd Hollar, Lynn Lowry, Richard Liberty.
Sortie salles France: 5 Juillet 1979. U.S: 16 Mars 1973
FILMOGRAPHIE: George Andrew Romero est un réalisateur, scénariste, acteur, auteur américain, né le 4 Février 1940 à New-York. 1968: La Nuit des Morts-vivants. 1971: There's Always Vanilla. 1972: Season of the Witch. 1973: The Crazies. 1977: Martin. 1978: Zombie. 1981: Knightriders. 1982: Creepshow. 1985: Le Jour des Morts-vivants. 1988: Incidents de parcours. 1990: Deux Yeux Maléfiques. 1992: La Part des Ténèbres. 2000: Bruiser. 2005: Land of the Dead. 2008: Diary of the Dead. 2009: Survival of the Dead.
Réalisé 5 ans après la Nuit des Morts-vivant, The Crazies annonce déjà la couleur (blafarde) d'une apocalypse à venir avec Dawn of the Dead . Filmé dans l'urgence avec un réalisme proche du reportage, on y retrouve en effet cette même vigueur dans le sens du montage et dans l'agressivité de sa violence auquel une poignée de survivants sont ici amenés à se défendre contre la brutalité de militaires en combinaison blanche. Cette situation chaotique nous rappelant inexorablement le prologue cinglant de Zombie lorsqu'une milice arrogante donnait l'assaut au sein d'un ghetto afro-américain et Portoricain infesté de zombies.
Le pitch: Placé en quarantaine, la ville de Evans City se retrouve sous l'allégeance de la loi martial depuis qu'un virus infecta quelques citadins de la population. Rapidement, la situation dégénère lorsque certains des habitants refusent de se soumettre à leur autorité. Une poignée de cinq résistants décidant de faire front en désespoir de cause en se réfugiant dans la campagne environnante.
Réalisé avec un budget dérisoire et incarné par des comédiens pour la plupart méconnus, The Crazies pâti d'une réalisation fauchée qui sied bien au caractère docu-vérité de l'entreprise. Ces défauts se combinant avec l'atmosphère réaliste d'une épidémie erratique auquel les habitants en sont tributaires. Fertile en action de par ses péripéties alertes pour l'enjeu de survie, l'intrigue s'attarde surtout à nous illustrer les conséquences maladroites d'une situation de quarantaine lorsque des militaires irascibles s'efforcent d'imposer leur dictature auprès d'une population livrée à l'absence d'informations pour le danger d'une contamination. Les victimes souffrant subitement de folie mentale puis meurtrière à la suite du crash d'un avion militaire ayant déversé un produit chimique sous la nappe phréatique. Une nouvelle fois, Georges A. Romero illustre avec réalisme caustique l'ambiance de folie permanente qui règne autour de la cause d'un virus tout en nous démontrant l'instinct destructeur de la nature humaine lorsque la peur et la panique les acheminent à une irrésistible paranoïa. Méfiance, inconfiance et incommunicabilité les amenant à ne compter que sur leur indépendance pour tenter de survivre face à une situation de crise rendue ingérable. En prime, l'affabulation politique est notamment mise en appui lorsque l'armée décide de se couvrir et mentir à l'opinion publique pour opter l'accident nucléaire plutôt que celui de l'arme chimique dont ils en sont instigateurs.
Une satire mordante sur la peur de l'autre et de l'inconnu
Efficacement troussé, terrifiant et subversif à travers son pamphlet contre la dictature politique et celui des armes chimiques, The Crazies joue la carte de l'action sanglante par le biais de résistants tous aussi corrompus dans leurs exactions d'auto-défense. En dépit de sa maladresse et du manque de maîtrise de la réalisation (ce qui renforce toutefois son côté docu), il n'en demeure pas moins une fascinante curiosité, notamment pour son portrait imparti à l'hypocrisie humaine discréditée de leur individualité, car redoutant la peur de l'autre et de l'inconnu.
Efficacement troussé, terrifiant et subversif à travers son pamphlet contre la dictature politique et celui des armes chimiques, The Crazies joue la carte de l'action sanglante par le biais de résistants tous aussi corrompus dans leurs exactions d'auto-défense. En dépit de sa maladresse et du manque de maîtrise de la réalisation (ce qui renforce toutefois son côté docu), il n'en demeure pas moins une fascinante curiosité, notamment pour son portrait imparti à l'hypocrisie humaine discréditée de leur individualité, car redoutant la peur de l'autre et de l'inconnu.
3èx
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