Photo empruntée sur Google, appartenant au site team-hush.org
d'Edouard Molinaro. 1976. France. 1h35. Avec Bernard Menez, Christopher Lee, Marie-Hélène Breillat, Catherine Breillat, Bernard Alane, Jean-Claude Dauphin.
Sortie salles France: 15 Septembre 1976
FILMOGRAPHIE: Edouard Molinaro est un réalisateur et scénariste français, né le 13 Mai 1928 à Bordeaux, en Gironde, décédé le 7 Décembre 2013 à Paris.
1958: Le Dos au mur. 1959: Des Femmes disparaissent. 1959: Un Temoin dans la ville. 1960: Une Fille pour l'été. 1961: La Mort de Belle. 1962: Les Ennemis. 1962: Les 7 Pêchers capitaux. 1962: Arsène Lupin contre Arsène Lupin. 1964: Une Ravissante Idiote. 1964: La Chasse à l'Homme. 1965: Quand passent les faisans. 1967: Peau d'Espion. 1967: Oscar. 1969: Hibernatus. 1969: Mon Oncle Benjamin. 1970: La Liberté en Croupe. 1971: Les Aveux les plus doux. 1972: La Mandarine. 1973: Le Gang des Otages. 1973: L'Emmerdeur. 1974: L'Ironie du sort. 1975: Le Téléphone Rose. 1976: Dracula, père et fils. 1977: L'Homme pressé. 1978: La Cage aux Folles. 1979: Cause toujours... tu m'intéresses ! 1980: Les Séducteurs. 1980: La Cage aux Folles 2. 1982: Pour 100 briques t'as plus rien... 1984: Just the way you are. 1985: Palace. 1985: L'Amour en douce. 1988: A gauche en sortant de l'ascenseur. 1992: Le Souper. 1996: Beaumarchais, l'insolent. 1996: Dirty Slapping (court-métrage).
Comédie pittoresque tournée vers la fin des années 70, Dracula, père et fils exploitait le filon en vogue de la parodie parmi l'association improbable d'un duo de comédiens antinomiques. C'est d'ailleurs ce que nous suggère l'intrigue puisque, après avoir fui la Roumanie communiste pour s'expatrier en France, Dracula, père et fils, se retrouvent en rivalité afin de courtiser une jolie pubard ! Dans sa condition précaire d'être mi-vampire, mi-humain et avant de pouvoir s'émanciper de sa déveine, Ferdinand essaie de ressembler à son père mais se retrouve travailleur immigré dans une province touchée par le chômage. De son côté, après s'être exilé en Grande-Bretagne, et fort de sa stature aristocrate, Dracula est rapidement enrôlé pour accepter le rôle d'un vampire dans une production horrifique. Si Ferdinand s'acharne infructueusement à se nourrir de sang frais en essayant de mordre à maintes reprises de quelconques victimes, Dracula est tombé sous le charme de Nicole abordée sur le plateau du tournage. Tout aussi amoureux, son fils va tout mettre en oeuvre pour la sauvegarder de la morsure immortelle de son père !
Il fallait oser, faire réunir à l'écran le légendaire Christopher Lee et le boute-en-train Bernard Menez sous l'égide du réalisateur de l'Emmerdeur et de la Cage aux Folles ! Vaudeville horrifique centré autour des vicissitudes de Dracula et de son fils, car communément épris de rivalité filiale, Dracula, Père et Fils peine à insuffler une quelconque drôlerie dans son lot de gags visuels ou verbaux aussi obsolètes que lourdingues. Epaulé d'un Christopher Lee manifestement gêné d'avoir eu à participer à telle pantalonnade, la comédie prête plus à engendrer le timide sourire dans son lot de situations farfelues incrédules. Néanmoins, en faisant preuve d'indulgence et d'un soupçon de nostalgie, l'aventure peut tout de même s'avérer sympathique parmi la complicité improbable de nos deux comédiens. Si son analyse sur le paraître (notamment celle de Ferdinand dans sa condition de faux vampire !), le chômage et la situation des immigrés au milieu des années 70 fait preuve de lucidité à opposer l'inégalité des classes sociales et le besoin d'affirmation (le cheminement évolutif de Ferdinand), le scénario peine malgré tout à captiver par son manque de drôlerie et la mollesse d'une réalisation peu inspirée.
Inévitable nanar franchouillard à l'humour bon enfant, Dracula, père et fils peut engendrer la sympathie dans ces facéties archaïques à répétition et dans l'effet de curiosité imparti au duo insolent, Christopher Lee/Bernard Menez.
Bruno Matéï
2èx
Je ne sais pas si Bram stocker doit se tordre de rire ou se retourner dans sa tombe , mais en tout cas tu as le mérite d'avoir accorder un peu de ton temps a ce nanar d'un autre temps , celui ou on se calmait et on buvait frais a saint-tropez et que mon curé donnait la messe chez les nudistes !
RépondreSupprimerIl est vrai qu'il est tentant de re voir cette opposition de STYLET , mais ni épouvantable ni hilarante , a part peu etre la seule évocation de menez au casting . 2 minutes , j'ai un fou rire...ok , c'est bon . Donc mon cher Bruno , je salue les mots que ta plume a savamment distillé sur ta critique pour un film qui n'en méritait pas forcément...de chro(cs) ! Mais je n'ai pas pour autant de dents contre toi , ne te fais pas de mauvais sang ...et ne le bois pas non plus d'ailleurs ! allez ,je retourne dans mon cerceuil , pardon dans mon canapé .
Excellent Peter, je salue autant ta verve insolente d'un commentaire ancré dans l'ironie !
RépondreSupprimerMonsieur Ingloriuscritik, votre commentaire est hilarant, comme dirait le Comte D. s'il le lisait après une bonne journée de sommeil.
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