mercredi 28 octobre 2015

EVEREST

                                                                       Photo empruntée sur Google, appartenant au site lemondeducine.com

de Baltasar Kormakur. 2015. U.S.A/Islande/Angleterre. 2h02. Avec Jason Clarke, Ang Phula Sherpa, Thomas M. Wright, Martin Henderson, Tom Goodman-Hill, Josh Brolin, Robin Wright, Emily Watson, Sam Worthington, Keira Knightley, Jake Gyllenhaal.

Sortie salles France: 23 Septembre 2015. U.S: 18 Septembre 2015

FILMOGRAPHIE: Baltasar Kormakur est un acteur, scénariste, réalisateur et producteur islandais, né le 27 Février 1966 à Reykjavik.
2000: 101 Reykjavik. 2002: The Sea. 2005: Crime City. 2006: Jar City. 2008: White Night Wedding. 2010: Etat de choc. 2012: Contrebande. 2012: Survivre. 2013: 2 Guns. 2015: Everest.


Enmund Hillary et Tenzing Norgay furent les premiers alpinistes à atteindre le sommet de l'Everest. Durant les 40 années suivantes, seuls des alpinistes professionnels essayèrent d'accomplir le même exploit. Un sur 4 mourut. 1992: le Néo-Zélandais Rob Hall commercialisa les expéditions guidées sur l'Everest des alpinistes amateurs. Pendant les 4 années suivantes, son équipe, "Adventure Consultants" mena avec succès 19 clients au sommet, sans une seule perte humaine. 1996: d'autres Tour Opérator suivirent l'exemple de Rob Hall, en particulier "Mountain Madness" de Scott Fischer. Organisant plus de 20 expéditions pour atteindre le sommet de l'Everest en l'espace de 2 semaines. 

D'après le récit véridique de l'alpiniste Rob Hall parti en expédition sur l'Everest en Mai 1996, Everest emprunte le genre catastrophe avec une rare intelligence dans son refus du spectaculaire sachant que l'intrigue n'accorde aucune action outrancière quant au cheminement de survie des héros sévèrement compromis par une tempête de neige. C'est donc une magnifique aventure humaine que nous retrace l'islandais Baltasar Kormakur avec un souci de réalisme décoiffant et parmi l'intensité dramatique d'un jeu d'acteurs assez dépouillé. Et bien qu'une séquence intimiste éloquente se laisse futilement influencée par le pathos, l'émotion (sentencieuse) l'emporte malgré tout grâce à la persuasion des comédiens et la teneur authentique de la situation d'affliction.


Les claustrophobes sont d'ailleurs priés de s'abstenir tant le climat réfrigérant de sa scénographie enneigée nous insuffle une sentiment de marasme viscéral lorsqu'une poignée de grimpeurs en manque d'oxygène sont d'autant plus contraints de déjouer les bourrasques de froid, de vent et de neige avec un épuisement corporel en perdition. Retraçant avec minutie et beaucoup d'humanisme solidaire leur périlleuse escalade, Everest provoque un sentiment d'évasion vertigineux perpétuellement immersif. De par l'immensité des montagnes glacées que nos férus de sport extrême arpentent avec passion, et l'exploit qu'ils s'efforcent de transcender pour accéder à l'ascension de la victoire. A savoir poser le pied sur le plus haut sommet du monde établie à 8848 mètres à la frontière du Népal et de la Chine ! Là où l'affaire se corse, c'est durant leur rigoureuse descente afin de rejoindre leur station d'accueil quand bien même une violente tempête s'empresse de les brimer pour les embrigader dans les crevasses de glace. Criant de réalisme et d'une vigueur dramatique éprouvante, Baltasar Kormakur parvient à nous retransmettre avec vibrante émotion leur angoisse morale et leur souffrance physique pour cette épreuve de force péniblement précaire ! Les conditions climatiques démesurées les contraignant à supporter une température improbable que le corps humain encaisse avec une endurance toujours plus fébrile.


Ébouriffante épreuve de survie impartie au sport extrême de l'alpinisme et bouleversant hommage à l'un de ces pionniers impliqué dans sa passion du dépassement de soi, Everest est l'un des rares films catastrophes prônant la dimension malingre de ces personnages à bout de souffle plutôt que la gratuité du spectacle ostentatoire. Ce qui n'empêche pas Everest de s'édifier en grand moment de cinéma épique où l'émotion cuisante de sa dernière partie tirera les larmes du public le plus sensible. 

Bruno Matéï

ATTENTION SPOILER ! (Info Wikipedia)
Rob Hall (né le 14 Janvier 1961 à Christchurch et mort le 11 mai 1996), est un alpiniste néo-zélandais. Il guide une expédition en 1996 sur l'Everest où il meurt avec Scott Fischer, Andy Harris, deux autres guides et Doug Hansen, Yasuko Namba, deux clients durant la descente. Il est l'un des pionnier des expéditions dites « commerciales ». Sa société, Adventure Consultants, proposait d'emmener de riches clients au sommet de l'Everest pour environ 65 000 $. Son exploit le plus impressionnant est l'escalade de trois sommets de l'Himalaya en 2 mois en 1994 : l'Everest, le K2 et le Lhotse 2. FIN DU SPOILER.


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