de Sean Byrne. 2015. U.S.A. 1h19. Avec Ethan Embry, Shiri Appleby, Kiara Glasco, Pruitt Taylor Vince, Craig Nigh
Sortie salles U.S: 17 Mars 2017
FILMOGRAPHIE: Sean Byrne est un réalisateur et scénariste australien. Après avoir entamé en 2006 quelques courts-métrages remarqués et un documentaire (The Secret), il dirige sa première réalisation trois ans plus tard avec The Loved Ones. 2015: The Devil's Candy.
Révélé par l'excellente surprise australienne The Loved Ones, Sean Byrne persévère dans le registre horrifique avec le très sympa The Devil's Candy. Une histoire satanique sur fond de musique métal qu'un père et sa fille se partagent passionnément. Un couple et leur fille emménagent dans une vaste demeure où s'est récemment produit un double meurtre. Fan de métal et peintre, Jessie Hellman entame une fresque baroque au moment même d'entendre d'étranges chuchotements. Un soir, le fils de la famille défunte frappe à leur porte pour une raison nébuleuse. Peu à peu, d'étranges évènements vont ébranler leur tranquillité. Série B horrifique d'une durée concise d'1h15 si on fait fi du générique final, The Devils' Candy n'a pas pour ambition de révolutionner le genre mais plutôt de nous offrir un savoureux suspense horrifique sous le pilier d'un schéma narratif particulièrement bien construit.
Empruntant le thème de la possession démoniaque sous l'impulsion agressive de la musique "Metal", The Devil's Candy prête un instant une allusion à Shining pour la caractérisation équivoque du père de famille obsédé à l'idée d'achever une peinture prémonitoire au mépris de l'amour filial. La grande force du film résidant justement dans la caractérisation de cette famille (dysfonctionnelle) de prime abord équilibrée et soudée que les comédiens endossent avec une spontanéité humaine. Bougrement attachants, on suit leur trajectoire indécise avec une angoisse savamment entretenue, et ce jusqu'au point d'orgue littéralement démoniaque. Outre la présence docile d'une épouse autrement prévenante, on apprécie surtout les rapports amicaux toujours plus fragiles que se disputent le père et sa fille depuis que ce dernier souffre d'obsession artistique. Si Sean Byrne ne renouvelle pas le genre en exploitant une intrigue somme toute simpliste, il s'avère suffisamment adroit, inspiré, parfois inventif et surtout intègre pour nous façonner un huis-clos horrifique assez stylisé (photo saturée à l'appui). L'intrusion obscure d'un personnage adipeux des plus dérangeants renforçant notamment le caractère inquiétant d'une stratégie meurtrière où l'innocence sacrifiée prédomine. Réaliste et parfois violent, le film adopte une tournure cauchemardesque de plus en plus oppressante si bien que sa dernière partie épique et flamboyante (saisissantes images de brasier infernale !) insuffle des moments de terreur très impressionnants.
La séquence la + marquante: l'affrontement final dans la maison entre les occupants. Sauvage, intense, réaliste, sans concession et visuellement fulgurant.
Bruno Dussart.
Récompense: Prix du Public, Gérardmer 2017.
Il me donne bien envie celui-la.
RépondreSupprimerSurtout que le cinéma Australien est bien particulier et avec un Huit Clos cela doit être bien sympathique.-_-
Merci de m'avoir mis l'eau a la bouche et par la même de m'avoir fait découvrir ce titre.
de rien, avec plaisir, c'est le but aussi ^^
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