Photo empruntée sur Google, appartenant au site Allocine.fr
de Éric Toledano et Olivier Nakache. 2017. France. 1h57. Avec Jean-Pierre Bacri, Jean-Paul Rouve,
Gilles Lellouche, Eye Haïdara, Vincent Macaigne, Alban Ivanov, Suzanne Clément.
Sortie salles France: 4 Octobre 2017
FILMOGRAPHIE: Éric Toledano est un réalisateur, scénariste et dialoguiste français né le 3 juillet 1971 à Paris. Il travaille en binôme avec Olivier Nakache à la fois pour l'écriture et la réalisation. Olivier Nakache est un réalisateur, scénariste et dialoguiste français né le 15 avril 1973 à Suresnes. Il travaille souvent en coréalisation avec Éric Toledano. Il est le frère de l'actrice et réalisatrice Géraldine Nakache. 2005 : Je préfère qu'on reste amis... 2006 : Nos jours heureux. 2009 : Tellement proches. 2011: Intouchables. 2014 : Samba. 2017 : Le Sens de la fête.
Par les réalisateurs de la comédie phénomène Intouchables et du non moins sympathique Samba, Le Sens de la fête est une savoureuse comédie chorale portée par le talent émérite du trop rare Jean-Pierre Bacri en organisateur de mariage semi-retraité. Ce dernier monopolisant l'écran parmi la juste mesure de son caractère bougon toutefois rattrapé par son instinct de tendresse à reconsidérer ses acolytes. Gros succès en salles si bien qu'il a engrangé 3 014 904 entrées et qu'il s'alloue aujourd'hui de 9 nominations aux Césars, Le Sens de la Fête relate la journée de noce d'un couple de jeunes bourgeois autour de l'aménagement d'un château. Des préparatifs des organisateurs et des serveurs jusqu'à la soirée festive autour du traditionnel buffet, Max s'efforce de régenter son équipe avec une autorité un peu trop laxiste. Car outre les maladresses de certains de ses équipiers et du caractère bien trempé d'une adjointe novice au franc-parler grossier, Max doit en prime tenter de résoudre ses problèmes de coeur entre deux maîtresses.
Comédie pittoresque menée tambour battant (à 1 ou 2 instants d'accalmie) dans son lot de quiproquos et péripéties domestiques inscrites dans la légèreté sous l'impulsion d'un personnel tantôt empoté, tantôt inexpérimenté, le Sens de la fête provoque un sourire aux lèvres constant entre 2/3 éclats de rire nerveux (mention particulière à Jean-Paul Rooves dans celui du photographe tire-au-flanc !). Se raillant très gentiment (et sans aucune vulgarité) de la haute bourgeoisie par le biais d'un jeune marié méprisant et dédaigneux et de convives sclérosés dépassés par leur époque, le Sens de la Fête élabore louablement un cheminement narratif assez imprévisible. De par l'inventivité des situations pleines d'humour et de fantaisies, et du bagout des personnages superbement dessinés dans leur chaleur humaine et leur entrain à festoyer autour d'une communauté hautaine. Le récit assez pétillant et vigoureux se permettant en prime lors de sa dernière partie, et de manière aléatoire, à relancer les dociles festivités en improvisant une fin de soirée aussi bien onirique que féerique. Et ce sans faire preuve de surenchère ou de fioriture si bien que les auteurs privilégient une harmonie émotionnelle cosmopolite autour de la culture indonésienne. Cette séquence de danse incandescente (candélabres à l'appui) s'avérant un moment de magie touché par la grâce de sentiments d'allégresse.
Feu d'artifice musical fringant (funk et disco en sus !) baignant dans un humour communicatif, dans la tendresse, l'amitié et la romance en dépit des caractères opposés de chaque personnage, Le Sens de la Fête milite pour l'improvisation et l'aventure des rencontres afin d'accéder une cérémonie de mariage vers le bonheur. Et pour aviver cette leçon de fête et de tolérance, on peut compter sur le tempérament plein de vie des comédiens mutuellement très à l'aise à se tailler une carrure humaine vibrante de naïveté, de solidarité et de désir de sentiments.
* Bruno
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