Photo empruntée sur Google, appartenant au site moviecovers.com
"The Hellfire Club" de Monty Berman et Robert S. Baker. 1961. Angleterre. 1h35. Avec Keith Michell, Adrienne Corri, Peter Cushing, Peter Arne.
Sortie salles France: Janvier 1962. Angleterre: Février 1961
FILMOGRAPHIE: Robert S. Baker est un producteur, réalisateur et directeur photo britannique né le 17 octobre 1916 et mort le 30 septembre 2009. 1949 : Melody Club co-réalisé avec Monty Berman. 1950 : Blackout. 1952 : 13 East Street. 1953 : The Steel Key. 1956 : L'ennemi invisible. 1959 : Jack l'Éventeur co-réalisé avec Monty Berman. 1960 : The Siege of Sidney Street co-réalisé avec Monty Berman. 1961 : Les Chevaliers du démon co-réalisé avec Monty Berman. 1961 : Le Secret de Monte Cristo co-réalisé avec Monty Berman. Monty Berman est un producteur, réalisateur et directeur photo britannique né le 26 mars 1905 et mort le 14 juin 2006. 1959 : Jack l'Éventeur coréalisé avec Robert S. Baker. 1961 : Les Chevaliers du démon (The Hellfire Club) coréalisé avec Robert S. Baker. 1961: Le Secret de Monte Cristo.
18è siècle. Lassée des incartades lubriques de son mari abusif, propriétaire d'un bordel où se pratiquent entre autre de faux rites sataniques, Lady Netherden et son fils prennent la fuite un soir à la suite d'une violente rixe avec lui. Le lendemain, accompagné de ses sbires, Lord Netherden parvient à rattraper ces derniers lors d'une course-poursuite meurtrière. 15 ans plus tard, rescapé et éduqué par une troupe de funambules, Jason Caldwell compte se venger auprès de son père mais aussi de son cousin délateur, l'odieux Thomas de Netherden lui ayant dérobé l'héritage.
Longtemps resté invisible chez nous depuis sa sortie ciné (je doute également d'une éventuelle édition Vhs !) et vanté dans la revue l'Ecran Fantastique à l'orée des années 80 lors d'une rétrospective des réalisateurs Monty Berman / Robert S. Baker (signataires des chefs-d'oeuvre Jack l'Eventreur et l'Impasse aux Violences, excusez du peu !), les Chevaliers du Démon rend dignement hommage au film de cape et d'épée avec une ferveur galvanisante. Les auteurs parvenant à instaurer un rythme affolant au gré de péripéties et rebondissements jamais redondants; et ce grâce à l'efficacité d'une intrigue charpentée (la vengeance de longue haleine de Jason Caldwell auprès de son cousin) et à la fougue des comédiens se prêtant au jeu des confrontations épiques (tant à cheval ou à l'épée qu'à mains nues) avec une spontanéité décomplexée. Berman et Baker saupoudrant leur cheminement narratif d'humour, de fantaisie et de douce romance (notamment auprès de cette paysanne candide timidement amoureuse de Jason) afin de combler le spectateur participant aux stratagèmes d'un héros véloce résigné à redorer son honneur. A ce titre, les scènes d'action toujours inventives se renouvellent sans cesse sans jamais subir de fâcheuse impression de déjà vu. Et si on peut admettre le caractère prévisible de sa seconde partie (le jugement, l'emprisonnement, l'évasion et les règlements de compte en pagaille), les Chevaliers du Démon ne cède pour autant jamais à la lassitude. Notamment de par l'intensité de son montage consciencieux à chorégraphier les corps à corps tributaires d'une intrigue bien ficelée (le héros alternant poursuites et ripostes face à un traître sans vergogne usant de sa souveraineté). Outre l'extrême sympathie que dégage les acteurs de seconde zone dans leur posture noble, altruiste ou héroïque (en dépit de notre héros trépidant, je songe autant à la troupe solidaire des funambules), on peut également souligner la participation subsidiaire de Peter Cushing dans celui de l'avocat matois intervenant habilement lors de 3 points du récit.
Extrêmement rare et oublié de tous en dépit de sa noble réputation, Les Chevaliers du Démon
constitue à mon sens l'un des fleurons du film d'aventures des sixties si bien qu'il suscite un charme irrésistible grâce à la générosité d'artisans du Bis résolument amoureux de leurs cinémas de quartier. A découvrir fissa si vous souhaitez opérer un bon dans le temps afin de retrouver intact votre âme d'enfant !
* Bruno
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire