Photo empruntée sur Google, appartenant au site Allocine.fr
de Michael Shock. 1984. France. 1h44. Avec Thierry Lhermitte, Véronique Jannot, Daniel Duval, Corynne Charbit, Michel Devilliers, Nana Mouloudji.
Sortie salles France: 12 Décembre 1984 (Int - 13 ans)
FILMOGRAPHIE: Michael Schock est un réalisateur et acteur français né à Paris en 1948. 1978 : Trocadéro bleu citron. 1984 : Un été d'enfer. 1987 : Les Nouveaux Tricheurs.
"Emotion".
Polar français tourné à l'américaine parmi les vedettes de l'époque Thierry Lhermitte (à contre emploi en justicier en blouson de cuir ! ?) / Véronique Jeannot (fraîchement célébrée par la série TV Pause Café), Un Eté d'enfer fut un succès considérable à sa sortie avec ses 1 137 300 entrées. Moi même fis d'ailleurs le déplacement dans une salle un mercredi après-midi en compagnie d'un ami collégien. Raison pour laquelle aujourd'hui je ne peux pas vraiment être objectif puisque à l'époque j'avais pris beaucoup de plaisir à suivre les vicissitudes du détective Darland, aussi lambda et naïve soit son investigation ! Nanar pour les uns, plaisir innocent pour les autres, cette série B oscillant l'action et les bons sentiments pâtie d'une faible intrigue plutôt prévisible (Spoil ! bien que l'on soupçonne un faux dénouement tragique pour le sort de la disparue fin du Spoil). A savoir qu'une mère éplorée sollicite l'aide d'un détective privé afin de retrouver sa jeune fille droguée disparue 3 mois plus tôt. Pour autant, grâce à sa réalisation clinquante jalonnée de séquences clippesques (les séquences romanesque auquel le couple se prélasse en bord de mer) et grâce à l'attachant duo susnommé, Un Eté d'Enfer se suit sans déplaisir entre deux séquences involontairement comiques (la rencontre timorée de Lhermitte et Jeannot autour d'un verre que celui-ci ne parvient pas à choisir, rire nerveux assurée, ah ah !).
L'intrigue malingre s'affublant en outre d'une récurrente mélodie sirupeuse que Debbie Davis chantonne à plusieurs reprises afin d'accentuer l'attrait charnel des amants en étreinte (on peut même entrevoir un bout de sein de Jeannot lors d'une séquence déshabillée, ouh là là !). Outre la complicité assez convaincante du duo romantique, le film bénéficie étonnamment de seconds-couteaux aux gueules burinées (le franc-tireur Daniel Duval en commissaire véreux) ou émaciées (le méconnu Michel de Viliers en dealer crapuleux). Parmi la présence très marquante de ce dernier, on peut d'ailleurs se remémorer LA séquence choc restée dans les mémoires par sa surprenante intensité dramatique. Ainsi, l'altercation au cours de laquelle Lhermitte finit par être forcé de sniffer une montagne de coke provoque encore aujourd'hui un malaise viscéral vertigineux. Raison pour laquelle le film écopa tout de même à sa sortie d'une interdiction aux - de 13 ans. Hormis quelques mini longueurs à mi-parcours du récit (la filature nocturne auprès des trafiquants à proximité du paquebot s'essouffle rapidement), Un Eté d'Enfer parvient donc modestement à divertir avec savoir-faire technique (slow motion stylisé en sus), même si aujourd'hui il ne contentera que les nostalgiques des années 80 ainsi que les amoureux de Véronique Jeannot qui ne fut alors jamais aussi radieuse que dans cet Eté d'Enfer.
Dédicace à mon camarade de classe Didier Top
* Bruno
Film bis français; en effet, mais assez sympathique d'après mes souvenirs avec son personnage de commissaire pourri, l'histoire d'amour niveau photoroman et sa musique sirupeuse !
RépondreSupprimerContent d'apprendre que ce film, estival, fut un succès !