vendredi 29 juin 2018

L'INVASION DES PIRANHAS

                                            Photo empruntée sur Google, appartenant au site ecranlarge.com

"Killer Fish" de Antonio Margheriti. 1979. Italie/Angleterre/Brésil/U.S.A. 1h41. Avec Lee Majors, Karen Black, Margaux Hemingway, Marisa Berenson, James Franciscus, Franck Pesce.

Sortie salles France: 23 Mai 1984. U.S: 7 Décembre 1979

FILMOGRAPHIE: Antonio Margheriti (Anthony M. Dawson) est un réalisateur italien, né le 19 septembre 1930 à Rome, décédé le 4 Novembre 2002 à Monterosi. 1960: Le Vainqueur de l'espace. 1962: Les Derniers jours d'un empire. 1963: La Vierge de Nuremberg. 1964: La Sorcière Sanglante. 1964: Les Géants de Rome. 1964: Danse Macabre. 1968: Avec Django, la mort est là. 1970: Et le vent apporta le Violence. 1971: Les Fantômes de Hurlevent. 1973: Les Diablesses. 1974: La brute, le colt et le karaté. 1975: La Chevauchée terrible. 1976: l'Ombre d'un tueur. 1979: l'Invasion des Piranhas. 1980: Pulsions Cannibales. 1980: Héros d'Apocalypse. 1982: Les Aventuriers du Cobra d'Or. 1983: Yor, le chasseur du futur. 1985: L'Enfer en 4è vitesse.


Surfant sur les récents succès des Dents de la mer et de Piranhas, le vétéran Antonio Margheriti nous offre sa version low-cost du "poisson tueur" avec l'Invasion des Piranhas sorti chez nous 5 ans après son exploitation US. Une co-production éclectique partagée entre l'Italie, l'Angleterre, le Brésil et les Etats-Unis autour de têtes d'affiche bien connues des amateurs de Bis (Lee Majors, Karen Black, Margaux Hemingway, Marisa Berenson, James Franciscus sont à la fête dans des rôles à la fois perfides et involontairement empotés). Mention spéciale à ce dernier savoureusement cabotin en leader cupide à la fois couard et égotiste. A partir d'un pitch sommaire (une bande de maraudeurs se disputent une poignée de diamants après un hold-up réussi, quand bien même l'un d'eux (James Franciscus himself !) aura décidé de les planquer au fond d'un lac infesté de Piranhas afin d'y piéger les traîtres),  Antonio Margheriti nous propose une ludique aventure horrifique au sein du cadre tropical du Brésil. Ce dernier exploitant sa végétation idyllique à travers une série de cartes postales solaires que nos vacanciers caricaturent entre batifolages arrosés et séances photos sexy.


Si la première partie sensiblement policière (ça démarre d'ailleurs en fanfare avec des explosions terroristes tous azimuts dans des lieux industriels et pétroliers !) et pittoresque (notamment à travers l'intervention extravagante d'un photographe pataud inévitablement tête à claque !) ne présage rien de croustillant quant à la voracité des piranhas fonçant sur leurs victimes cupides (notamment lorsque la 1ère agression pâtie d'un montage elliptique résolument maladroit), le second acte s'avère plus attractif si bien qu'à la suite d'une tornade, notre groupe indocile devra s'efforcer de regagner la rive depuis l'accrochage de leur bateau. Dans la mesure où chacun d'eux usent de stratagèmes héroïques pour s'extirper d'une mort certaine (parmi l'aide de 2 secouristes ballots), l'aventure linéaire adopte une tournure autrement cauchemardesque et un chouilla intense lorsque Marghereti multiplie les offensives sanglantes à l'aide d'un montage plus percutant et avisé qu'au préalable. Pour autant, si l'Invasion des Piranhas s'avère aussi plaisant à travers son contexte de survival maritime, aussi timorées soient ses scènes gores et limités ses décors, il le doit notamment aux situations parfois grotesques que nos touristes infréquentables (pour ne pas dire victimes idiotes) engendrent maladroitement avec un sérieux inébranlable. Notamment cette ridicule tentative d'évasion sur un bateau pneumatique que 2/3 piranhas se délecteront évidemment à percer de leurs dents acérées. Ajouter aussi quelques incohérences ici et là (Kate séjournant brièvement dans un asile pour tenter de récupérer le magot !), une chanson estivale ringarde (pour un peu on se croirait même dans Les Bronzés), des dialogues impayables comme de coutume chez le nanar transalpin et vous obtenez un divertissement festif d'une charmante dérision que les inconditionnels auraient tort de se priver.

* Bruno
3èx

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire