mercredi 30 janvier 2019

A la poursuite du diamant vert

                                                  Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

"Romancing the Stone" de Robert Zemeckis. 1984. U.S.A. 1h46. Avec Michael Douglas, Kathleen Turner, Danny DeVito, Zack Norman, Alfonso Arau, Manuel Ojeda.

Sortie salles France: 4 Juillet 1984. U.S: 30 Mars 1984

FILMOGRAPHIE: Robert Zemeckis est un réalisateur, scénariste et producteur américain, né le 14 Mai 1951 à Chicago (Illinois). 1978: Crazy Day. 1980: La grosse Magouille. 1984: A la Poursuite du diamant vert.1985: Retour vers le Futur. 1988: Qui veut la peau de Roger Rabbit. 1989: Retour vers le Futur 2. 1990: Retour vers le Futur 3. 1992: La Mort vous va si bien. 1994: Forrest Gump. 1997: Contact. 2000: Apparences. 2000: Seul au monde. 2004: Le Pôle Express. 2007: La Légende de Beowulf. 2009: Le Drôle de Noël de Mr Scrooge. 2013: Flight. 2015: The Walk. 2016 : Alliés. 2018 : Bienvenue à Marwen.


Alors que cette même année sort sur les écrans l'illustre Indiana Jones et le temple maudit, Robert Zemeckis, cinéaste néophyte à l'aube d'une notoriété, nous offre sa version low-cost avec A la poursuite du Diamant vert. Ce qui ne l'empêcha pas non plus de remporter un gros succès international si bien qu'il cumule chez nous plus de 3 157 966 entrées, se classant ainsi 9è au Box-Office ! Film d'aventures modernes impeccablement mené sous l'impulsion de l'attachant duo Michael Douglas / Kathleen Turner (bon dieu, quelle sublime beauté plantureuse !) en ascension romantico-héroïque, A la poursuite du diamant vert est un pur régal aussi bien formel qu'émotionnel. Robert Zemeckis exploitant avec inventivité (et intempéries impromptues) le cadre forestier de l’État de Veracruz à travers une intrigue simpliste, prétexte à course à l'émeraude savamment compromise par l'hostilité de deux clans mafieux. Au-delà de l'aspect fun des moult séquences d'action plutôt réalistes et se renouvelant sans fard grâce à la fringance du couple d'aventuriers en herbe, A la poursuite du diamant vert dégage une vigueur romantique pétrie d'humanité auprès du superbe portrait d'une écrivaine utopiste à la fois naïve, candide et fragile.


Si bien que celle-ci avide de rêve, d'évasion et surtout de romance espère timidement approcher un jour le prince charmant qu'elle fantasme depuis la nuit des temps à travers ses propres romans d'aventures. Décontracté et preux avec une juste sobriété (lui évitant ainsi la caricature d'un Indy désargenté) et motivé par la cupidité dans son instinct d'aventurier solitaire en quête de gloire, Michael Douglas lui partage la vedette avec un chouilla d'ambiguïté quant à ses véritables mobiles à privilégier la fortune ou les sentiments. Truffé de cocasserie à travers des personnages faussement patibulaires (Danny DeVito en tête en maraudeur empoté), l'intrigue sait provoquer sans une once d'outrance les vicissitudes de nos héros en insistant notamment sur l'aspect décomplexé de ses situations gentiment périlleuses et délétères. Et ce tout en insistant constamment sur ce délicieux parfum d'exotisme romantique, à l'instar de la plage d'accalmie instillée dans la carcasse de l'avion ou encore de la danse improvisée que Jack sollicite à Joan lors d'une soirée estivale. Autant dire que ce genre d'émotions galvanisantes s'avère aujourd'hui quasi disparu, faute de l'absence d'intégrité de nos cinéastes actuels privilégiant l'action numérique dans un festival de surenchère indigeste.


Bref, à travers la sacro-sainte époque des années 80, A la poursuite du diamant vert fleure bon l'aventure lyrique sous l'autorité de Robert Zemeckis possédant ce sens inné du divertissement dépaysant. Celui-ci tablant avant tout sur la tendre humanité de ses héros romantiques et sur l'humour d'une aventure familiale où l'action trépidante émane de situations particulièrement censées car plutôt réalistes. N'ayant pas pris une once de ride (on tient donc là la preuve de l'authentique classique !), ce fleuron du genre n'a point à rougir de son homologue Indiana Jones, principalement à travers la simplicité de son charme innocent. 

*Bruno
3èx 

Récompenses:
Los Angeles Film Critics Association Awards 1984 : meilleure actrice pour Kathleen Turner (également pour Les Jours et les nuits de China Blue)
Golden Globes 1985 : meilleur film musical ou comédie, meilleure actrice dans un film musical ou une comédie pour Kathleen Turner
Golden Reel Awards 1985 : meilleur montage sonore

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