Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com
"Gatti rossi in un labirinto di vetro/Eyeball" d'Umberto Lenzi. 1975. Espagne/italie. 1h32. Avec Martine Brochard, John Richardson, Ines Pellegrini, Andrés Mejuto, Mirta Miller, Daniele Vargas, George Rigaud.
Sortie salles France: 23 Octobre 1975. Italie: 24 Janvier 1975
FILMOGRAPHIE: Umberto Lenzi est un réalisateur et scénariste italien, né le 6 Aout 1931 à Massa Marittima, dans la province de Grosseto en Toscane (Italie). 1962: Le Triomphe de Robin des Bois, 1963: Maciste contre Zorro, Sandokan, le Tigre de Bornéo, 1964: Les Pirates de Malaisie, 1966: Kriminal, 1967: Les Chiens Verts du Désert, 1968: Gringo joue et gagne, 1969: La Légion des Damnés, Si douces, si perverses, 1970: Paranoia, 1972: Le Tueur à l'orchidée, 1972: Au pays de l'Exorcisme, 1973: La Guerre des Gangs, 1974: Spasmo, La Rançon de la Peur, 1975: Bracelets de Sang, 1976: Brigade Spéciale, Opération Casseurs, La Mort en Sursis, 1977: Le Cynique, l'infâme et le violent, 1978: Echec au gang, 1980: La Secte des Cannibales, l'Avion de l'Apocalypse, 1981: Cannibal Ferox, 1983: Iron Master, la guerre du fer, 1988: Nightmare Beach, la Maison du Cauchemar, 1991: Démons 3, 1996: Sarayevo inferno di fuoco.
Quelle heureuse surprise de découvrir par le truchement du Chat qui fume ce fort sympathique Chats rouges dans un labyrinthe de verre réalisé par l'éminent Umberto Lenzi plutôt avisé à inscrire sur pellicule un Giallo en bonne et due forme. Car s'inspirant des tous récents succès d'Argento, initiateur du genre neo-giallesque depuis l'Oiseau au plumage de Cristal, Umberto Lenzi nous confectionne avec stylisme raffiné (le travail flamboyant sur les couleurs contrastées ne cesse d'enivrer la vue !) une enquête policière aussi solidement menée que captivante. Ainsi donc, à travers une texture agréablement bisseuse, notamment auprès du jeu timoré de certaines victimes épeurées, Lenzi prend malin plaisir à nous balader à travers un whodunit fertile en rebondissements (notamment auprès du final binaire !) et séquences-chocs dont l'intensité monte parfois d'un échelon lorsque certaines victimes parviennent in extremis à s'extraire d'une mort brutale. Le procédé du maniaque s'avérant aussi sournois et vicié que radical et méthodique ! A savoir, arracher le globe oculaire gauche de sa victime et la larder de coups de poignards à l'aide de sa main droite gantée de rouge !
Multipliant à rythme métronomique faux coupables, fausses pistes et d'autres un peu plus habiles afin de nous douter du profil de chaque protagoniste (des pèlerins américains en voyage de groupe à Barcelone), Lenzi s'interroge de plus près vers Mark Burton. Un journaliste infidèle particulièrement inquiet quant à l'éventuelle disparition de son épouse débarquée également à Barcelone. Ainsi, nous apprendrons par ailleurs à travers une réminiscence que cette dernière fut 1 an plus tôt découverte par Mark inanimée aux abords d'une piscine, un poignard ensanglanté à la main. Voyageant avec sa maîtresse Paulette Stone, ils tenteront communément d'éclaircir cette longue liste de crimes avec l'appui d'un commissaire à l'affût des moindres suspects. Purement ludique à travers son intrigue horrifique impeccablement rythmée, Chats rouges dans un labyrinthe de verre exploite donc avec un savoir-faire technique et formel un Giallo assez sanglant distillant un mystère magnétique quant aux mobiles de l'assassin sans visage. La surprise s'avérera d'ailleurs d'autant plus percutante lorsque Spoiler ! le spectateur croira assister à la résolution de l'énigme avant que Lenzi n'y livre un ultime coup de théâtre à travers le fameux trauma psychotique. Fin du Spoiler. L'effet de surprise jouant à plein régime auprès du spectateur si ce dernier n'eut parvenu à suspecter son mystérieux profil. Et ce même si Lenzi se permit d'y inclure un audacieux indice lors de la première demi-heure.
C'est donc avec plaisir cinéphage que nous découvrons ce Giallo rarissime, qui plus est, dans une superbe version HD faisant honneur au travail stylisé de Lenzi, tant et si bien que Chats rouges dans un labyrinthe de verre peut même prétendre surpasser d'autres produits d'exploitation du même tonneau sanguin. A découvrir sans soupçon de réserve donc d'autant plus qu'à travers son défilé d'actrices italienne s'y détache la beauté laiteuse de la (convaincante) comédienne française Martine Brochard ! (avec en sus une apparition clin d'oeil en guise de préface du spectacle de samedi soir !).
Dédicace à Céline Trinci
*Bruno
bonjour c'est possible d'avoir un lien merci
RépondreSupprimerDésolé, aucun lien n'est dispo sur ce blog et d'ailleurs il ne me semble pas que ce film soit dispo en téléchargement.
RépondreSupprimerEn revanche, il est commercialisé chez l'éditeur Le Chat qui Fume.