jeudi 17 janvier 2019

S.O.S Fantômes

                                                                      Photo empruntée sur Google, appartenant au site Notrecinema.com

"Ghosbusters" d'Ivan Reitman. 1984. U.S.A. 1h45. Avec Bill Murray, Dan Aykroyd, Harold Ramis, Sigourney Weaver, Rick Moranis, Annie Potts, William Atherton, Ernie Hudson.

Sortie salles France: 12 Décembre 1984. U.S: 8 Juin 1984

FILMOGRAPHIE: Ivan Reitman est un réalisateur canadien, né le 27 Octobre 1946 à Komarno en Tchécoslovaquie. 1971: Foxy Lady. 1973: Cannibal Girls. 1979: Arrête de ramer, t'es sur le sable. 1981: Les Bleus. 1984: SOS Fantômes. 1986: L'Affaire Chelsea Deardon. 1988: Jumeaux. 1989: S.O.S. Fantômes 2. 1990: Un Flic à la Maternelle. 1993: Président d'un Jour. 1994: Junior. 1997: La fête des pères. 1998: 6 Jours, 7 nuits. 2001: Evolution. 2005: Ma Super ex. 2011: Sex Friends.


Succès planétaire de l'année 84 (il bat même les recettes d'Indiana Jones et le Temple maudit !), au même titre que son tube interprété par Ray Parker, JRS.O.S. Fantômes s'est rapidement imposé en statut culte, de par son concept original et la complicité amicale de redresseurs de tort pas comme les autres. Trois professeurs sur la dèche décident de créer leur propre entreprise axée sur les phénomènes paranormaux. Avec l'aide de leurs équipements ultra sophistiqués et de leur véhicule de fonction, ils parcourent la ville afin de débusquer le moindre fantôme. Alors que des spectres farceurs importunent la tranquillité de certains résidents, une menace beaucoup plus délétère se profile à l'horizon au point de daigner anéantir toute la ville de New-York ! Partant d'une idée aussi saugrenue qu'improbable (la création de la société S.O.S Fantômes !), Ivan Reitman y transfigure une farce autour de l'héroïsme de scientifiques en herbe, délibérés à déclarer la guerre aux fantômes tous azimuts ! En ce qui concerne le look excentrique de ces derniers, le réalisateur s'en donne à coeur joie pour donner chair à des revenants inspirés du cartoon (le glouton d'un vert fluorescent) alors que d'autres s'avèrent plus académiques (les créatures cerbères du Dieu Gozer !). Mais le clou du spectacle reste sans conteste l'apparition dantesque du Marshmallow, sorte d'immense bonhomme de neige en pâte de guimauve, subitement doué de vie à travers l'allégeance de Gozer !


Son sourire badin et sa manière apathique de se déplacer à travers les immeubles pour aller piétiner les habitants déclenche la surprise hilarante ! Quand à l'accoutrement futuriste de nos chasseurs de fantômes en combinaisons customisées et équipés d'appareils expérimentés (la boite à fantômes, l'unité de confection), ils inspirent cette identique effronterie, à l'instar de leurs armes laser qu'ils utilisent aveuglément (et sans modération !) afin d'éradiquer l'ennemi ! Grâce à la dérision du second degré et à la spontanéité des comédiens décomplexés (particulièrement Bill Muray en dragueur invétéré et Rick Moranis en gaffeur timoré taillé dans le célibat), S.O.S Fantômes insuffle une énergie exubérante de par son lot de péripéties (l'invasion des fantômes en plein centre urbain après s'être évadé de l'unité de confection !) où l'enjeu final (épargner la fin du monde !) culmine vers une confrontation démoniaque (nos chasseurs pris à parti avec la déesse Gozer sur le toit de l'immeuble !). Si les gags plus ou moins drôles font souvent mouche, c'est surtout l'attitude fantaisiste des protagonistes qui inspire autant la distraction qu'une sympathie résolument communicative. Sans compter la présence charnelle d'une Sigourney Weaver transie d'émoi car asservie par un esprit démoniaque mais aussi importunée par un voisin de palier en mal d'amour et de reconnaissance ! (avec son physique peu avantageux, l'impayable Rick Moranis impose une maladresse impérieuse !).


De par la grande complicité amicale des comédiens et la panoplie délirante des revenants espiègles ou menaçants, S.O.S. Fantômes n'a rien perdu de sa ferveur et de sa fantaisie délurée. D'autant plus que le soin accordé aux effets-spéciaux (révolutionnaires pour l'époque !) permettent à l'aventure de la rendre toujours aussi pétulante. Une comédie miraculeuse donc à travers son concept ubuesque transcendée d'une fraîcheur et d'une bonne humeur infiniment guillerettes ! 

A Harold Ramis...

*Bruno
4èx (80)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire