lundi 22 avril 2019

L'Armoire Volante

                                         Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Carlo Rim. 1948. 1h30. Avec Fernandel, Berthe Bovy, Pauline Carton, Germaine Kerjean, Marcel Pérès, Louis Florencie, Henry Charrett, Gaston Modot, Annette Poivre, Antonin Berval.

Sortie salles France: 23 Octobre 1948

FILMOGRAPHIECarlo Rim (Jean Marius Richard) est un romancier, essayiste, scénariste, réalisateur et dessinateur de presse français, né à Nîmes le 19 décembre 1902, mort le 3 décembre 1989 à Marseille. 1948 : L'Armoire volante. 1951 : La Maison Bonnadieu. 1952 : Les Sept Péchés capitaux, pour le sketch : La gourmandise. 1953 : Virgile. 1954 : Escalier de service. 1956 : Les Truands. 1957 : Ce joli monde. 1959 : Le Petit Prof. 1963 : Treize contes de Maupassant (série TV). 1965 : Don Quichotte (feuilleton TV). 1976: Le Sanglier de Cassis.


Peu diffusé à la TV, l'Armoire Volante est une formidable comédie d'humour noir fondée sur un scénario charpenté fertile en quiproquos que Fernandel enchaîne avec une appréhension en crescendo. Et pour cause, sa tante Léa vient de décéder sur la route d'un périple en compagnie de deux de ses déménageurs. Paniqués, ils décident de la planquer dans son armoire en avertissant le neveu Alfred. Or, durant une pause, le camion est dérobé par des voleurs. Délibéré à retrouver le corps de sa tante; Alfred usera de moult stratagèmes afin de retrouver l'armoire. Dosant habilement rebondissements à répétition et idées retorses, l'Armoire Volante est une succulente comédie macabre n'ayant rien perdu de sa fraîcheur de par son concept improbable jouant avec les codes d'une chasse au trésor si j'ose dire.


Fernandel se démenant comme un demeuré à retrouver cette fameuse armoire (vendue à prix d'or lors d'un moment clef d'une vente aux enchères !) en dépit de la perplexité de son entourage aussi dubitatif que craintif pour sa pathologie mental. Sans outrance, et à contre emploi de son jeu extravagant dans l'Auberge Rouge, Fernandel insuffle un jeu subtil à travers ses sentiments d'appréhension, de paranoïa, de désarroi et de tendresse pour sa tante que l'armoire lui engendre cruellement. Car cumulant la déveine sous l'impulsion d'une intrigue débridée ne cessant de le ballotter tous azimuts, celui-ci s'improvise investigateur de dernier ressort avec une force de caractère subitement chétive. La police étant notamment avertie de la disparition du corps... Ainsi donc, sans faire preuve d'essoufflement,  l'Armoire Volante perdure sa mécanique à suspense grâce à l'imagination en roue libre de son concept (gentiment) sardonique, pour autant non dénuée de tendresse lors de sa conclusion salvatrice (en suspens !) que nombre de scénaristes reprendront par la suite quelque soit le genre abordé.


Une perle de comédie noire savamment troussée.

*Bruno

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