lundi 8 avril 2019

Spasms

                                                Photo empruntée sur Google, appartenant au site Horreur.net

de William Fruet. 1983. Canada. 1h30. Avec Oliver Reed, Kerrie Keane, Peter Fonda, Al Waxman, Miguel Fernandes, Marilyn Lightstone, Angus MacInnes

Sortie salles Canada: 28 Octobre 1983

FILMOGRAPHIE: William Fruet est un réalisateur, producteur et scénariste canadien, né en 1933 à Lethbridge (Canada). 1972: Wedding in White. 1976: Week-end Sauvage. 1979: One of our Own (télé-film). Search and Destroy. 1980: Funeral Home. 1982: Trapped. 1983: Spasms. 1984: Bedroom Eyes. 1986: Brothers by choice. Killer Party. 1987: Blue Monkey. 2000: Dear America; A line in the Sand (télé-film).


Si on a connu William Fruet beaucoup plus inspiré avec l'inoubliable Week-end sauvage, Spasms n'en demeure pas moins une sympathique série B agréablement troussée, et ce en dépit d'un cheminement narratif aussi classique que sans surprise (une traque urbaine contre un animal dégénéré). En gros, après avoir miraculeusement échappé à la morsure d'un serpent, et pour tenter de comprendre son nouveau don de télépathie, Jason Kincaid parvient à le capturer grâce à ses sbires. Il sollicite ensuite l'aide d'un médecin pour étudier l'animal et tenter de comprendre sa situation de survie. Mais la bête s'échappe du laboratoire où elle fut stockée, quand bien même un révérend milliardaire envoie l'un de ses adjoints pour tenter de la capturer. Pur produit d'exploitation réunissant avec bonheur les vétérans Oliver Reed / Peter Fonda (accompagnés de la charmante Kerrie Keane), Spasms parvient efficacement à fasciner lorsque William Fruet s'efforce de rendre terrifiante sa créature reptilienne de taille disproportionnée. Faute de son budget low-cost, ce dernier suggère très habilement sa présence grâce à l'ultra dynamisme du montage, sa bande-son criarde et l'emploi d'une caméra subjective afin de parfaire les déplacements véloces. Ainsi donc, avec une économie de moyens, William Fruet  parvient véritablement à donner chair à ce reptile sans y divulguer son apparence dantesque en dépit des 5 ultimes minutes.


Et on marche à fond, sa présence hors-champ parvenant véritablement à nous distiller une angoisse palpable, voire également une terreur assez cinglante auprès de l'incroyable brutalité de ses exactions (les victimes étant ballottées puis éjectées tous azimuts). Et donc émaillé (de manière métronome) de séquences-chocs souvent impressionnantes (on retiendra surtout le carnage dans le labo et l'attaque nocturne dans la maison où sont réfugiées 3 femmes), on est d'autant plus surpris d'observer à un moment propice de l'action sanglante les maquillages de Dick Smith lorsqu'une victime observe sa peau enfler progressivement au contact du venin. Une séquence choc plutôt fun qui parvient là encore à fasciner par le biais d'un réalisme débridé. Alors oui, on peut titiller sur le caractère capillotracté du scénario (pourquoi Jason a t'il des dons de télépathe après avoir été mordu et pourquoi lui seul est immunisé contre son venin ?) mais pour autant Spasms transpire la série B bonnard que l'on aime grignoter un samedi soir. Notamment grâce au charisme (vintage) des comédiens plutôt spontanés dans leur rôle de traqueurs, et ce en dépit de certains seconds-rôles caricaturaux (voir parfois même de la posture outrée d'Oliver Reed lors de sa chasse finale avec l'animal).


A revoir, surtout auprès de la génération 80 ayant été bercée par sa location Vhs.

*Bruno
3èx

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