dimanche 15 septembre 2019

Child's Play

Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Lars Klevberg. 2019. U.S.A. 1h30 Avec Gabriel Bateman, Aubrey Plaza, Mark Hamill, Tim Matheson, David Lewis, Brian Tyree Henry

Sortie salles France: 19 Juin 2019

FILMOGRAPHIELars Klevberg est un réalisateur et scénariste américain. 2019: Polaroïd. 2019: Child's Play, la poupée du mal.


Une bonne surprise que ce reboot de la célèbre saga (alimentaire) de Chucky se réappropriant du matériaux d'origine avec adresse, intelligence et même ambition; si bien que je n'aurai pas misé un clopé pour son éventuel intérêt lucratif. De par ses réflexions sur l'influence que peut générer la violence au cinéma, et par le biais des mauvaises fréquentations d'une jeunesse sevrée aux performances de l'informatique, Child's Play demeure un efficace divertissement horrifique aussi percutant que soigné. Tant auprès de sa réalisation consciencieuse donnant chair à une nouvelle poupée de sang étonnamment expressive et empathique (toute la 1ère partie relatant l'initiation amicale entre Andy et Chcuky s'avère étonnamment attachante pour faire préparer l'intrigue vers une direction autrement ombrageuse) que de son cast juvénile que Gabriel Bateman monopolise en ado apeuré puis revanchard avec une force d'expression assez dépouillée.


Lars Klevberg s'épaulant d'une narration structurée lorsqu'il s'agit de mettre en exergue la lente dérive criminelle de Chucky influencé par son entourage immature, faute de l'émancipation d'ados capricieux prenant comme modèle de pop-culture le rappeur Tupac Shakur (assassiné par un gang) ou se gaussant par exemple à la vision de films d'horreur sardoniques (au passage, joli pied de nez à Massacre à la Tronçonneuse 2 de Tope Hooper). Une poupée douée de vie plus vraie que nature car monopolisant sobrement l'écran grâce à sa prouesse technique encore plus développée que les antécédents opus ! (étonnante articulation labiale à titre éloquent !). Une plus-value de choix donc afin de renforcer la crédibilité des situations les plus improbables. Car émaillé de séquences gores parfois couillues et inventives (ça charcle pas mal lors des mises à mort les plus crapoteuses), Child's Play retombe hélas dans les convenances lors de son final éculé, mais continue toutefois d'y canaliser l'intérêt de par l'intensité des affrontements de survie se déployant au sein d'un supermarché bondée de consommateurs erratiques (là aussi à travers l'effet de masse décérébré on peut y tirer une diatribe sarcastique contre le consumérisme).


Un bon divertissement donc, d'une efficacité persuasive, que Lars Klevberg ne manque pas de substantialiser derrière une inquiétante mise en garde contre les dérives du capitalisme tributaire de l'accroissement de l'informatique et des sciences via l'électronique. Probablement la meilleure déclinaison depuis la création de son modèle de Tom Holland et La Fiancée de Chucky

Dédicace à Jean-Marc Micciche

*Bruno

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