mardi 26 janvier 2021

Le Sadique à la Tronçonneuse / Mil gritos tiene la noche

                                                       Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

"Pieces" de Juan Piquer Simon. 1982. Espagne. 1h27. Avec Christopher George, Lynda Day George, Frank Braña, Edmund Purdom, Ian Sera. 

Sortie salles France: 7 Décembre 1983

FILMOGRAPHIE: Juan Piquer Simón est un réalisateur et scénariste espagnol né le 16 Février 1935 à Valence (Espagne), décédé le 8 janvier 2011. 1964 : España violenta : Scénariste et réalisateur. 1965 : Vida y paz  : Scénariste et réalisateur. 1976 : Le Continent fantastique. 1979 : Supersonic Man 1980 : Au-delà de la terreur. 1981 : Le Mystère de l'île aux monstres. 1982 : Los diablos del mar. 1982 : Le Sadique à la tronçonneuse. 1983 : L'Éclosion des monstres ou Visitor. 1984 : Guerra sucia. 1988 : Mutations. 1990 : Magie noire. 1990 : L'Abîme. 1999: la ciudad de oro.

Nanar ibérique des années 80 à mi-chemin entre le psycho-killer et le giallo (l'accoutrement, la misogynie et l'arme du tueur encapuchonné, l'érotisme des femmes dénudées), Le Sadique à la Tronçonneuse se revoit d'un oeil distrait en dépit de son affligeante bêtise narrative pour autant cocasse à force de maladresse impayable. Tant auprès du jeu cabotin des acteurs en roue libre déversant des répliques souvent hilarantes, de son score musical parfois en décalage avec les évènements dépeints (c'est d'ailleurs encore pire dans sa version hispanique), de ses rebondissements ridicules (avec un final à twists "bicéphale" à la fois terrifiant, malsain et sardonique !), que de sa réalisation semi-parodique tentant vainement d'adopter un esprit premier degré. On reste toutefois surpris par la beauté de sa photographie, par le tempérament attachant de certains comédiens de seconde zone (Christopher George, Lynda Day George en tête), et surtout par la qualité artisanale de ses FX bien gorasses, tant et si bien que l'on peut au moins relever une séquence d'anthologie (que n'aurait renié Argento) lorsqu'une femme en bikini est assassinée à coups de poignard sur un matelas pneumatique. Une séquence stylisée du plus bel effet macabre de par la sensualité de sa victime moribonde s'efforçant de résister à son agresseur avec une mine pétrifiée. Aussi mauvais que gentiment bonnard donc pour qui raffole de bisserie horrifique symptomatique de l'âge d'or des années 80. 


*Bruno
2èx

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