"Quand on aime, on aime toujours trop". "Quand on aime on voit les belles choses".
vendredi 30 avril 2021
Les Griffes de Jade
jeudi 29 avril 2021
Tueurs de Flic
mercredi 28 avril 2021
Phone Game
lundi 26 avril 2021
Assaut sur la ville
Sortie salles France: 23 Septembre 1977. Italie: 22 Février 1977
FILMOGRAPHIE: Mario Caiano, né le 13 février 1933 à Rome et mort le 20 septembre 2015 dans la même ville1, est un réalisateur italien. 1961 : Ulysse contre Hercule. 1963 : Duel au Texas. 1963 : Goliath et l'Hercule noir. 1963 : Pour un whisky de plus. 1963 : Le Signe de Zorro. 1964 : La Griffe du coyote. 1964 : Maciste et les 100 gladiateurs. 1964 : La Fureur des gladiateurs. 1964 : Mon colt fait la loi. 1965 : Les Amants d'outre-tombe. 1965 : Erik, le Viking. 1965 : Un cercueil pour le shérif. 1967 : Ombres sur le Liban. 1967 : Adiós hombre. 1967 : La Vengeance de Ringo. 1967 : Hold-Up au centre nucléaire. 1968 : Son nom crie vengeance. 1968 : Un train pour Durango. 1969 : Liebesvögel. 1970 : Ombre roventi. 1972 : Shanghaï Joe. 1972 : L'Œil du labyrinthe. 1973 : Les Contes de Viterbury. 1975 : ...a tutte le auto della polizia... 1976 : Milano violenta. 1977 : Assaut sur la ville. 1977 : Antigang. 1977 : Fraülein SS. 1980 : Ombre. 1988 : Nosferatu à Venise.
Western urbain mené sans temps, Assaut sur la Ville devrait contenter tous les amateurs de Bisserie d'action transalpine alors que j'en garde un souvenir ému lorsque je le découvris en Vhs à l'orée des années 80. Car l'intrigue a beau être un prétexte d'un déferlement de violence, poursuites et braquages en tous genres (dont celui d'un train), le récit demeure suffisamment efficace et bien mené parmi l'autorité de Leonard Mann (inoubliable acteur des Yeux de la Terreur). Celui-ci endossant avec une force d'expression déterminée un flic acharné à appréhender Santoro, mafieux instaurant un climat d'insécurité galopant dans son quartier parmi la complicité de ses sbires dénués de concession (on appréciera le violent coup porté à une femme enceinte lors du braquage de banque qui ouvre le récit). Qui plus est, avec la présence ironique d'un marmot estropié, on se prend d'affection pour celui-ci dans sa condition précaire, sorte de gavroche des temps modernes multipliant les menus larcins pour subvenir à ses besoins.
Et si l'acteur a beau manquer d'expressivité, il demeure pourtant attachant à travers sa posture dégingandée (il claudique d'une jambe) et sa mine amiteuse à côtoyer le Commissaire Belli le surveillant d'un oeil aussi affable que suspicieux. Pur divertissement donc non exempt de cocasserie, voire de situation incongrue (le marmot dérobant un bolide pour amorcer une course effrénée en plein centre-ville !), Mario Caiano (réalisateur touche à tout à qui l'on doit tout de même Les Amants d'Outre-Tombe, l'Oeil du Labyrinthe, Changaïe Joe) ne se prend pas vraiment au sérieux pour emballer son récit épique traversé parfois d'étonnantes cascades automobiles et de poursuites urbaines bondées de passants. Sans compter la brutalité de certaines scènes gores (une décapitation à moto, une émasculation dans la cour d'une prison) sous la mainmise du vétéran Henri Sylva toujours aussi impassible en truand orgueilleux difficilement attrapable.
Un spectacle distrayant digne d'une bonne séance de cinéma de quartier.
*Bruno
vendredi 23 avril 2021
Le Flic de Beverly Hills 2
"Beverly Hills Cop 2" de Tony Scott. 1988. U.S.A. 1h42. Avec Eddie Murphy, Judge Reinhold, Jürgen Prochnow, Ronny Cox, John Ashton, Brigitte Nielsen.
Sortie salles France: 26 Août 1987. U.S: 20 Mai 1987
FILMOGRAPHIE: Tony Scott (né le 21 juillet 1944 à Stockton-on-Tees, Royaume-Uni - ) est un réalisateur, producteur, producteur délégué, directeur de la photographie, monteur et acteur britannique. 1983 : Les Prédateurs, 1986 : Top Gun, 1987 : Le Flic de Beverly Hills 2, 1990 : Vengeance,1990 : Jours de tonnerre, 1991 : Le Dernier Samaritain,1993 : True Romance, 1995 : USS Alabama,1996 : Le Fan, 1998 : Ennemi d'État, 2001 : Spy Game, 2004 : Man on Fire, 2005 : Domino, 2006 : Déjà Vu, 2009 : L'Attaque du métro 123, 2010 : Unstoppable.
23.04.21. 3èx
jeudi 22 avril 2021
Snake Eyes
Sortie salles France: 11 Novembre 1998
FILMOGRAPHIE: Brian De Palma (Brian Russel DePalma), est un cinéaste américain d'origine italienne, né le 11 septembre 1940 à Newark, New-Jersey, Etats-Unis. 1968: Murder à la mod. Greetings. The Wedding Party. 1970: Dionysus in'69. Hi, Mom ! 1972: Attention au lapin. 1973: Soeurs de sang. 1974: Phantom of the paradise. 1976: Obsession. Carrie. 1978: Furie. 1980: Home Movies. Pulsions. 1981: Blow Out. 1983: Scarface. 1984: Body Double. 1986: Mafia Salad. 1987: Les Incorruptibles. 1989: Outrages. 1990: Le Bûcher des vanités. 1992: l'Esprit de Cain. 1993: l'Impasse. 1996: Mission Impossible. 1998: Snake Eyes. 2000: Mission to Mars. 2002: Femme Fatale. 2006: Le Dahlia Noir. 2007: Redacted. 2012: Passion. 2019: Domino.Mal accueilli à sa sortie (critique et public) même s'il engrange toutefois chez nous 1 094 735 entrées, Snake Eyes est peut-être le dernier grand film de De Palma selon mon jugement de valeur. Non pas qu'il trône auprès de ses plus grands chefs-d'oeuvre, loin de là, mais tout du moins qu'il parvient à se hisser à l'excellence du thriller ludique redoutablement passionnant pour sa virtuosité technique, la présence volcanique de Cage et son suspense à couper au rasoir. C'est dire si le rythme vigoureux, neurotique, nous plaque au siège 1h38 durant à travers une intrigue retorse traditionnellement vouée au jeu de dupe et du faux semblant. Un complot de grande ampleur exécuté en huis-clos d'une salle de boxe bondée de 14 000 témoins que De Palma filme avec une précision chirurgicale. Et ce en usant parfois louablement de ralenti cinglant si je me réfère à l'élaboration du meurtre intenté autour d'une foule transie d'émoi. D'entrée de jeu, on est déjà ébaubi par son (faux) plan-séquence (numérisé) d'une durée de 15 minutes sous l'impulsion d'un Nicolas Cage déchainé en flic véreux aussi décomplexé que borderline à venir applaudir sa star notoire en usant d'extravagance, gestuelle et labiale. A ce titre, l'acteur livre également l'une de ses dernières performances à travers son passionnant profil investigateur si bien que le puzzle qu'il tente savamment de reconstituer lui permettra de se racheter une conduite rédemptrice à partir de sa prise de conscience à entériner ou refuser une juteuse transaction.
L'aspect également jouissif de l'intrigue émanant du brio inébranlable de De Palma à réexploiter durant le cheminement investigateur son fameux plan-séquence liminaire établi cette fois-ci sous différents angles. De manière à reconsidérer les actions vues préalablement sous la mainmise d'une pléthore de témoins, complices et coupables impartis à une conjuration politique. Sans compter la présence voyeuriste des nombreuses caméras TV et de surveillance filmant sous toutes les coutures le combat et son public. "Plus réussi est le méchant, plus réussi sera le film". On connait la musique et Snake Eyes ne déroge pas à la règle Hitchcockienne quant à la présence détestable Spoil ! de Gary Sinise en manipulateur félon se vautrant dans la criminalité avec son arrogance impassible Fin du Spoil. Tant et si bien que la dernière partie du film (si décriée à sa sortie de par ses conventions requises) demeure également tendue et oppressante de par sa résignation d'éliminer l'unique témoin gênant. De Palma recourant notamment habilement à un élément naturel perturbateur afin de rehausser son suspense voguant vers le genre catastrophiste de manière alarmiste. Le tout étant admirablement servi par un score musical idoine de Ryūichi Sakamoto résolument influencé par les ambiances classieuses de Sir Alfred, notamment en y magnifiant les réactions expressives des personnages féminins vulnérables ou autrement insidieuses. On peut d'ailleurs compter sur la beauté nacrée de la fluette Carla Gugino en témoin équivoque se liant d'amitié avec l'inspecteur avec une tendresse et une fragilité démunies.
Impeccablement mené et interprété autour d'une passionnante intrigue en trompe l'oeil et jouissant d'un brio technique singulier au point de reconsidérer sans cesse l'action préalablement entrevue, Snake Eyes se fixe comme ambition d'y parfaire un palpitant thriller parmi l'autorité dégénérée de Cage plus fringant que jamais ! A réhabiliter d'urgence.
Récompense: Blockbuster Entertainment Awards 1999 : meilleur acteur catégorie suspense pour Nicolas Cage
mercredi 21 avril 2021
Le Fugitif
Sortie salles France: 1er Septembre 1993
FILMOGRAPHIE: Andrew Davis est un directeur de la photographie, producteur, réalisateur et scénariste américain, né le 21 novembre 1946 à Chicago, dans l'Illinois (États-Unis).1978 : At Home with Shields and Yarnell (TV). 1978 : Stony Island. 1983 : The Final Terror. 1985 : Sale temps pour un flic. 1988 : Nico. 1989 : Opération Crépuscule. 1992 : Piège en haute mer. 1993 : Le Fugitif. 1995 : Faux frères, vrais jumeaux. 1996 : Poursuite. 1998 : Meurtre parfait. 2002 : Dommage collatéral. 2003 : La Morsure du lézard. 2006 : Coast Guards.
Divertissement grand public conjuguant avec une indéniable efficacité action et suspense, Le Fugitif demeure rondement mené à travers la chasse à l'homme d'un chirurgien injustement accusé du meurtre de sa femme. Richard Kimble se substituant en enquêteur de longue haleine après s'être libéré de ses menottes afin de retrouver le ou les responsables de cette machination criminelle parmi la complicité d'un manchot. Ainsi, le marshal Samuel Gerard ne cessera de le traquer lors d'une filature millimétrée si bien que leur affrontement s'érige en incessant jeu du chat et de la souris au coeur d'une jungle urbaine aussi vaste qu'improvisée.
Sans révolutionner le genre, faute d'une réalisation académique n'échappant pas parfois aux conventions (son final intense ne s'avère pas aussi probant) et aux personnages stéréotypés (certains "méchants"), Le Fugitif fait toutefois son job pour captiver le spectateur particulièrement attentif aux faits et gestes du fugitif et du marshal le traquant sans relâche. Tant et si bien que l'intensité de son suspense émane des nombreuses courses-poursuites qu'amorcent Kimble et Gerard à deux doigts de l'appréhender à moult reprises. Andrew Davis demeurant suffisamment habile à travers le dynamisme du montage pour renforcer la vigueur de ce pugnace affrontement que Tommy Lee Jones et Harrison Ford endossent avec un charisme à la fois sûr et déterminé. Nos deux acteurs, monstres sacrés du cinéma de genre, crevant mutuellement l'écran à travers leur visage strié terriblement photogénique.
Box-Office: 3 555 136 entrées
mardi 20 avril 2021
Harold et Maude
2èx
lundi 19 avril 2021
Paiement Cash
jeudi 15 avril 2021
Embryo
mardi 13 avril 2021
Nomadland. Lion d'Or, Mostra de Venise 2020.
lundi 12 avril 2021
Asphalte
Sortie salles France: 7 Janvier 1981
FILMOGRAPHIE: Denis Amar est un réalisateur français né le 10 juin 1946 à Paris, vivant à Paris et au Cap Ferret. 1981 : Asphalte. 1984 : L'Addition. 1987 : Ennemis intimes. 1989 : Hiver 54, l'abbé Pierre. 1991 : Contre l'oubli. 1997 : Saraka bô.
Quel sentiment trouble d'avoir participé à ce manifeste contre les violences routières au sein d'une réalisation personnelle aussi qualitative que déroutante. A l'instar de ses quelques traits de dérision et de situations volontairement ubuesques émanant de personnages lunaires afin de s'extirper de l'ornière. C'est d'ailleurs grâce au soin de cette mise en scène oscillant les ruptures de ton et au jeu convaincant des comédiens qu'Asphalte cultive tout son intérêt pour aborder le thème de la violence routière du point de vue de quelques tranches de vie peu attentifs au problème de la vitesse. Outre ses acteurs reconnus (Jean-Pierre Marielle, Jean Yanne) et quelques brèves apparitions surprises néophytes (Christophe Lambert, Richard Anconina), Asphalte nous magnétise grâce à la présence irradiante de Carole Laure de par sa douce beauté ténébreuse. Littéralement sublime et omniprésente à l'écran, la brune incendiaire promène sa dégaine sensuelle avec un naturel innocent eu égard de son comportement à la fois naïf et versatile auprès d'une gente masculine très sensible à ses formes charnelles. Quand bien même au fil de son parcours hésitant, elle finira par rencontrer une main secourable apte à lui changer son destin Spoil ! après avoir failli perdre la vie Fin du Spoil.
Difficilement saisissable et toujours improvisé de situations tantôt décalées, tantôt légères, tantôt graves; Asphalte laisse une impression trouble d'avoir participer à un OVNI jalonné de 2/3 séquences de carambolages très impressionnantes (cascades exécutés par le spécialiste Remy Julienne). Comme le souligne d'ailleurs son final à la fois terrifiant et traumatique illustrant avec un vérisme glaçant les conséquences de notre comportement irresponsable au volant. Quand bien même pour renforcer le malaise et cultiver un certain parti-pris baroque, Denis Amar redouble le danger Spoil ! avec une fortuite agression animale d'une brutalité incisive Fin du Spoil. A découvrir tout en prenant conscience de son contenu biscornu émaillé de détails saugrenus.
*Bruno