Sortie salles France: 7 Janvier 1981
FILMOGRAPHIE: Denis Amar est un réalisateur français né le 10 juin 1946 à Paris, vivant à Paris et au Cap Ferret. 1981 : Asphalte. 1984 : L'Addition. 1987 : Ennemis intimes. 1989 : Hiver 54, l'abbé Pierre. 1991 : Contre l'oubli. 1997 : Saraka bô.
Quel sentiment trouble d'avoir participé à ce manifeste contre les violences routières au sein d'une réalisation personnelle aussi qualitative que déroutante. A l'instar de ses quelques traits de dérision et de situations volontairement ubuesques émanant de personnages lunaires afin de s'extirper de l'ornière. C'est d'ailleurs grâce au soin de cette mise en scène oscillant les ruptures de ton et au jeu convaincant des comédiens qu'Asphalte cultive tout son intérêt pour aborder le thème de la violence routière du point de vue de quelques tranches de vie peu attentifs au problème de la vitesse. Outre ses acteurs reconnus (Jean-Pierre Marielle, Jean Yanne) et quelques brèves apparitions surprises néophytes (Christophe Lambert, Richard Anconina), Asphalte nous magnétise grâce à la présence irradiante de Carole Laure de par sa douce beauté ténébreuse. Littéralement sublime et omniprésente à l'écran, la brune incendiaire promène sa dégaine sensuelle avec un naturel innocent eu égard de son comportement à la fois naïf et versatile auprès d'une gente masculine très sensible à ses formes charnelles. Quand bien même au fil de son parcours hésitant, elle finira par rencontrer une main secourable apte à lui changer son destin Spoil ! après avoir failli perdre la vie Fin du Spoil.
Difficilement saisissable et toujours improvisé de situations tantôt décalées, tantôt légères, tantôt graves; Asphalte laisse une impression trouble d'avoir participer à un OVNI jalonné de 2/3 séquences de carambolages très impressionnantes (cascades exécutés par le spécialiste Remy Julienne). Comme le souligne d'ailleurs son final à la fois terrifiant et traumatique illustrant avec un vérisme glaçant les conséquences de notre comportement irresponsable au volant. Quand bien même pour renforcer le malaise et cultiver un certain parti-pris baroque, Denis Amar redouble le danger Spoil ! avec une fortuite agression animale d'une brutalité incisive Fin du Spoil. A découvrir tout en prenant conscience de son contenu biscornu émaillé de détails saugrenus.
*Bruno
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