Sortie salles France: 23 Septembre 1977. Italie: 22 Février 1977
FILMOGRAPHIE: Mario Caiano, né le 13 février 1933 à Rome et mort le 20 septembre 2015 dans la même ville1, est un réalisateur italien. 1961 : Ulysse contre Hercule. 1963 : Duel au Texas. 1963 : Goliath et l'Hercule noir. 1963 : Pour un whisky de plus. 1963 : Le Signe de Zorro. 1964 : La Griffe du coyote. 1964 : Maciste et les 100 gladiateurs. 1964 : La Fureur des gladiateurs. 1964 : Mon colt fait la loi. 1965 : Les Amants d'outre-tombe. 1965 : Erik, le Viking. 1965 : Un cercueil pour le shérif. 1967 : Ombres sur le Liban. 1967 : Adiós hombre. 1967 : La Vengeance de Ringo. 1967 : Hold-Up au centre nucléaire. 1968 : Son nom crie vengeance. 1968 : Un train pour Durango. 1969 : Liebesvögel. 1970 : Ombre roventi. 1972 : Shanghaï Joe. 1972 : L'Œil du labyrinthe. 1973 : Les Contes de Viterbury. 1975 : ...a tutte le auto della polizia... 1976 : Milano violenta. 1977 : Assaut sur la ville. 1977 : Antigang. 1977 : Fraülein SS. 1980 : Ombre. 1988 : Nosferatu à Venise.
Western urbain mené sans temps, Assaut sur la Ville devrait contenter tous les amateurs de Bisserie d'action transalpine alors que j'en garde un souvenir ému lorsque je le découvris en Vhs à l'orée des années 80. Car l'intrigue a beau être un prétexte d'un déferlement de violence, poursuites et braquages en tous genres (dont celui d'un train), le récit demeure suffisamment efficace et bien mené parmi l'autorité de Leonard Mann (inoubliable acteur des Yeux de la Terreur). Celui-ci endossant avec une force d'expression déterminée un flic acharné à appréhender Santoro, mafieux instaurant un climat d'insécurité galopant dans son quartier parmi la complicité de ses sbires dénués de concession (on appréciera le violent coup porté à une femme enceinte lors du braquage de banque qui ouvre le récit). Qui plus est, avec la présence ironique d'un marmot estropié, on se prend d'affection pour celui-ci dans sa condition précaire, sorte de gavroche des temps modernes multipliant les menus larcins pour subvenir à ses besoins.
Et si l'acteur a beau manquer d'expressivité, il demeure pourtant attachant à travers sa posture dégingandée (il claudique d'une jambe) et sa mine amiteuse à côtoyer le Commissaire Belli le surveillant d'un oeil aussi affable que suspicieux. Pur divertissement donc non exempt de cocasserie, voire de situation incongrue (le marmot dérobant un bolide pour amorcer une course effrénée en plein centre-ville !), Mario Caiano (réalisateur touche à tout à qui l'on doit tout de même Les Amants d'Outre-Tombe, l'Oeil du Labyrinthe, Changaïe Joe) ne se prend pas vraiment au sérieux pour emballer son récit épique traversé parfois d'étonnantes cascades automobiles et de poursuites urbaines bondées de passants. Sans compter la brutalité de certaines scènes gores (une décapitation à moto, une émasculation dans la cour d'une prison) sous la mainmise du vétéran Henri Sylva toujours aussi impassible en truand orgueilleux difficilement attrapable.
Un spectacle distrayant digne d'une bonne séance de cinéma de quartier.
*Bruno
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