jeudi 5 mai 2022

Bull

                                                    Photo empruntée sur Google, appartenant au site Allocine.fr

de Paul Andrew Williams. 2021. Angleterre. 1h28. Avec Neil Maskell, David Hayman, Tamzin Outhwaite, Lois Brabin-Platt 

Sortie salles Angleterre: 5 Novembre 2021

FILMOGRAPHIE: Paul Andrew Williams (né en 1973 à Portsmouth, Angleterre ) est un scénariste, producteur, acteur et réalisateur britannique. 2021: Bull. 2015: Eichmann Show (TV Movie). 2014: Murdered by My Boyfriend (TV Movie). 2012: Song for Marion. 2010 Cherry Tree Lane. 2008 Bienvenue au cottage. 2006 London to Brighton. 


A double tranchant. 
Par le réalisateur du sympathique Bienvenue au Cottage, Bull est une curiosité aussi étrange qu'ombrageuse eu égard de son ossature narrative simpliste misant sur les flash-back, sur la croisée des genres (polar, thriller, horreur) et surtout le déversement d'une violence à la fois âpre et grand-guignol pour maintenir l'intérêt d'un pitch oh combien éculé. Ce que le British Paul Andrew Williams parvient à gérer efficacement sous l'impulsion d'une galerie d'engeances aux gueules striées qu'on a plaisir à reluquer de par leur bassesse mutuelle à se débarrasser d'un des leurs depuis que ce dernier fut délassé par son épouse. 


Or, Bull est déterminé à récupérer son fils que celle-ci a kidnappé avec l'aide de sa famille mafieuse. D'ailleurs, dans sa gueule triviale de chieur malgré lui (voir la séquence irritante où il asperge abondamment son fils et les invités d'un barbecue à l'aide d'un tuyau d'arrosoir) Neil Maskell monopolise l'écran de son omniprésence spectrale en justicier crapoteux usant d'exactions à la fois sadiques et barbares pour parvenir à ses fins. Si bien qu'à travers sa présence vrillée quelque peu décalée dans une certaine mesure, Bull distille une ambiance à la fois baroque et putride en exploitant notamment la scénographie vertigineuse d'une fête foraine. Certaines situations débridées demeurant d'une intensité assez folingue lorsque celui-ci embarque une de ses proies dans un manège à sensation alors que l'instant d'après notre bourreau aura droit à son tour à un confinement sur la grande roue. 


Vigilante movie aussi bien putride que primitif de par son déchainement de violence en roue libre que Paul Andrew William exploite dans un réalisme mortifère, Bull finit par surprendre véritablement auprès de son épilogue horrifique à consonnance ésotérique. Une trouvaille originale qui sied plutôt bien à l'ambiance baroque qui irrigue toute l'intrigue à travers cette déchéance criminelle littéralement immorale. Tant et si bien que chaque antagoniste demeure délectable d'hypocrisie fétide et de lâcheté baveuse dans leur cynisme putassier. A découvrir.

P.S: à privilégier indubitablement la VO pour son réalisme hardcore. 

*Bruno Matéï

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