mercredi 18 mai 2022

Réaction en chaîne / The Chain Reaction

                                         
                                                    Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

"The Chain Reaction" de Ian Barry. 1980. Australie. 1h32. Avec Steve Bisley, Arna-Maria Winchester, Ross Thompson, Ralph Cotterill, Hugh Keays-Byrne, Lorna Lesley.

Sortie salles France: 4 Février 1981. Australie: 25 Septembre 1980.

FILMOGRAPHIEIan Barry est un réalisateur, scénariste et producteur australien. 2003: Un père Noël au grand coeur (TV Movie). 2003 Sirènes (TV Movie). 2002 Miss Lettie and Me (TV Movie). 2001: A la poursuite du diamant de Jeru (TV Movie). 2000: Le village du père Noël (TV Movie) 2000: Le choix du retour (TV Movie). 1999 Pollution mortelle (TV Movie). 1998 Un secret bien gardé (TV Movie). 1997: Joey. 1996 Robo Warriors. 1995: Blackwater Trail. 1994: The Seventh Floor. 1991: Vengeances de femmes (TV Movie). 1989 Minnamurra.


Réaction en chaine (nucléaire), définition:
En physique nucléaire, une réaction en chaîne se produit lorsqu'un neutron cause la fission d'un noyau atomique fissile produisant un plus grand nombre de neutrons, qui à leur tour causent d'autres fissions, permettant de poursuivre cette réaction. 
Une réaction en chaîne non contrôlée se produisant avec une quantité suffisamment importante de combustible fissile (masse critique) peut mener à une explosion : c'est le principe d'une bombe atomique. La réaction en chaîne peut aussi être contrôlée et utilisée dans un réacteur nucléaire pour produire de l'énergie thermique, elle même susceptible d'être utilisée pour produire de l'électricité : c'est le principe de fonctionnement des centrales nucléaires.


Découvert une première fois sur Canal + à l'orée des années 80 un mercredi soir, Réaction en chaîne est une fort sympathique bande d'exploitation sous couvert de série B alarmiste quant au péril nucléaire qu'un couple et une victime (allègrement) contaminée s'efforcent d'alerter auprès de la populace et des autorités locales lors d'une traque de longue haleine. Production australienne co-produite par Mister  Georges Miller (auquel il aurait potentiellement réalisé les 2 courses-poursuites vertigineuses d'une intensité - déjà - effrénée !), Réaction en chaine fleure bon le divertissement musclé de par son rythme rapide émanant d'une efficacité soutenue en se focalisant sur les agissements d'un couple de vacanciers ayant hébergé un étranger grièvement blessé. On reconnaîtra d'ailleurs en 1er rôle réactionnaire, irascible et inconséquent, l'illustre présence (étonnamment irritable donc) de Steve Bisley (coéquipier et acolyte de Mad-Max tourné 1 an au préalable). Celui-ci endossant un pilote chevronné au caractère bien trempé lorsqu'il s'agit de s'opposer à l'étranger toujours plus moribond, aux force de l'ordre et aux hommes en combinaison blanche s'efforçant d'alpaguer leur fugitif afin d'étouffer l'affaire. 


Alors que sa compagne autrement plus douce et prévenante s'appliquera à protéger le contaminé dans une posture maternelle autrement plus lucide, posée et réfléchie. Un saisissant contraste donc qu'Arna-Maria Winchester incarne auprès de son physique saillant assez particulier si bien qu'elle dégage une aura sensuelle assez singulière, notamment d'après son bronzage bistré et ses manières un tantinet masculines. Mais au-delà de son suspense soutenu (le sort incertain de nos héros potentiellement contaminés par l'étranger) agrémenté de scènes d'action plutôt bien torchées (surtout les 2 poursuites en bagnoles froissées jamais gratuites), Réaction en chaine cultive une ambiance d'étrangeté sensiblement malsaine à travers une scénographie naturelle de toute beauté que le réalisateur exploite autour du bercail des vacanciers isolés en pleine forêt australienne. Quand bien même l'apparition toujours plus prononcée des hommes en blouse blanche affublés de masque à gaz renforce son climat malsain à la frontière de la science-fiction et de l'horreur (à l'instar de cette main agrippant soudainement lors d'une poursuite auto la passagère en proie à un irrésistible affolement). 


Ajoutez à cela l'invention de cadrages stylisés parfois baroques, un décorum industriel suintant l'hostilité et des protagonistes décomplexés aux gueules burinées que l'on a peu coutume de voir et vous obtenez une petite perle du thriller catastrophiste sous l'impulsion du score envoûtant de Andrew Thomas Wilson (à l'instar de son magnifique générique liminaire longeant une colline sur une route crépusculaire pour aboutir à la centrale nucléaire) que n'aurait renié Tangerine Dream (au gré de ses accents cosmiques). 

*Bruno Matéï
08.11.18
18.05.22. 3èx

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