Photo empruntée sur Google, appartenant au site lovingmoviesfr.file
de Tibor Takács. 1987. U.S.A. 1h24. Avec Stephen Dorff, Christa Denton, Louis Tripp, Kelly Rowan, Jennifer Irwin.
Sortie salles France:
28 Mai 1987. U.S:
15 Mai 1987
FILMOGRAPHIE SELECTIVE:
Tibor Takacs est un réalisateur hongrois né le 11 Septembre 1954 à Budapest (Hongrie). 1978: Metal Messiah. 1982: 984: Prisoners of the Future (télé-film). 1987: The Gate. 1989: Lectures Diaboliques. 1992: The Gate 2. 1996: Sabotage. 1997: Sanctuary. 2001: La Fille du Père-Noel (télé-film). 2003: Rats. 2007: Ice Spiders (télé-film). 2007: Mega Snake (télé-film). 2010: Tempête de météorites (télé-film). 2013: Spiders 3D.
Si j'avais quelque peu omis cette modeste série B que j'avais trouvé à l'époque bonnard et attachante (notamment grâce à l'originalité de ses effets-spéciaux particulièrement réussis et oh combien réjouissants), quelle fut ma surprise de le redécouvrir aujourd'hui sous un angle autrement gratifiant si bien que j'ai redécouvert (en format HD qui plus est) un formidable divertissement qu'on ne retrouve plus (ou si peu, à l'instar de la géniale série Stranger Things) de nos jours. Car aussi imbitable que cela puisse paraître, The Gate est un VRAI film d'horreur (point que j'avais bizarrement complètement omis de ma mémoire) joué par des bambins que Tibor Takacs ose combiner au travers de leur esprit de cohésion et de leur amitié indéfectible. Son climat étonnement angoissant distillant une lourde atmosphère d'étrangeté et d'insécurité en la présence d'ados farouches (mais en voie de rébellion) à tenter de venir à bout de la menace monstrueuse au sein de leur cocon domestique. L'intrigue simpliste traitant de ce trio (un frère, une soeur et leur acolyte) à déjouer les forces maléfiques d'un dessein morbide planétaire à la suite du déracinement de l'arbre de leur jardin.
Ainsi, redécouvrir aujourd'hui ce B movie dénué de prétention prouve à quelque point les années 80 fut une véritable aubaine pour imprimer sur écran de petits métrages ludiques bourrés de sincérité, de générosité et de bons sentiments (dans le bon sens du terme) dans leur plaisir commun de bien faire à nous faire croire à l'improbable. En l'occurrence, on se retrouve à reluquer entre passion et fascination de petits monstres diablotins terriblement réalistes dans leur petit corps véloce que
Tibor Takacs exploite lestement à l'aide d'FX toujours bluffants. Tant et si bien qu'aujourd'hui on reste aussi impressionné par leur apparence démoniale à travers un charisme quelque peu singulier. Quant au monstre final de taille autrement disproportionnée et filmé en stop motion, là encore on reste enchanté par cette vision de cauchemar dantesque en dépit de son aspect rétro génialement attachant. Et si la première partie laisse beaucoup de place à la suggestion, la mise en attente et à certaines dérives hallucinatoires plutôt insécures, le second acte autrement épique et horrifique embraye sur des confrontations à la fois haletantes et terrifiantes (l'apparition du mort-vivant s'extirpant du mur de la chambre fait froid dans le dos par son apparence spectrale !) que nos héros en herbe amorcent avec une foi déterminée (nous n'avons jamais le désagréable sentiment de supporter des ados turbulents et décervelés comme on est parfois contraint de se coltiner au travers de prods triviales plutôt arrivistes).
Si bien que dans The Gate tout est relativement soigné, tant au niveau de sa réalisation soignée, de ses trucages artisanaux, de son score lugubre, de son atmosphère réellement anxiogène que des comédiens juvéniles (Stephen Dorff en tête en noble leader à la capacité de réflexion) réellement investis dans leur fonction à la fois épeurée et dévouée à combattre les forces du Mal lors d'une une directive solidaire (avec en prime un joli discours sur la fidélité amicale comme le prouve justement son épilogue salvateur). A redécouvrir donc avec un réel plaisir assumé, The Gate paraissant aujourd'hui plus couillu, plus charmant, plus réjouissant dans son concentré d'horreur, de fantastique mais aussi d'humour et de tendresse étonnamment premier degré !
*Bruno Matéï
3èx
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