jeudi 8 juin 2023

The Doom Generation

                                                  Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Greg Arakis. 1995. U.S.A/France. 1h23. Avec James Duval, Rose McGowan, Johnathon Schaech, Cress Williams, Skinny Puppy, Dustin Nguyen, Margaret Cho

Sortie salles France: 15 Novembre 1995 (Int - 16 ans). U.S: 27 Octobre 1995.

FILMOGRAPHIEGregg Araki est un réalisateur, scénariste, monteur, producteur de cinéma et directeur de la photographie américain, né le 17 décembre 1959 à Los Angeles (États-Unis). 1987 : Three Bewildered People in the Night. 1989 : The Long Weekend (O'Despair). 1992 : The Living End. 1993 : Totally F***ed Up. 1995 : The Doom Generation. 1997 : Nowhere. 1999 : Splendeur (Splendor). 2004 : Mysterious Skin. 2007 : Smiley Face. 2010 : Kaboom. 2014 : White Bird. 

Authentique film culte n'ayant pas pris une ride à la (douloureuse) revoyure, The Doom Generation se décline en pur film punk sous couvert de cinéma underground à la liberté de ton explosive. Tant et si bien que Greg Arakis n'a ni froid aux yeux ni aux oreilles pour nous conter dans un esprit BD vitriolé l'équipée folingue d'un couple de jeunes paumés accompagnés d'un étranger aussi marginal qu'eux pour y semer durant leur périple routier désordre, chaos et morts accidentelles. Foncièrement provocateur, vulgaire et cru, tant auprès de ces dialogues acérés (bon Dieu que ça pique !) que de ses coïts dévergondés avides d'expérience nouvelle, The Doom Generation est une expérience de cinéma difficilement oubliable sitôt le générique mélancolique clos. 

Car cet OFNI a beau conjuguer sans nul complexe malaise, fougue, bonne humeur et rire grinçant (à l'instar de ses séquences gores à la fois décalées, ubuesques que n'aurait renié Troma), il s'y dégage derrière ses moults bravades un vent de liberté exaltant auprès de l'éthique désabusée de ses protagonistes en perdition. Un manifeste infiniment tendre et sincère sur une jeunesse déboussolée livrée à elle même et donc ivre de sensations pour se raccrocher aux plaisirs de la drogue, de l'alcool, de la chair et de la junk-food afin d'y compenser leur ennui au sein d'une société intolérante (notamment au niveau de son cri d'alerte contre l'homophobie) dénuée de compassion et de compréhension. The Doom Generation finissant par provoquer une émotion si fragile après nous avoir dressé aussi crûment le profil dégingandé de ces gamins délurés s'efforçant de trouver un sens à l'existence d'une cruauté inextinguible (tant auprès de leur témoignage morbide avec un chien embouti que de son final traumatique, estampillé "extrême droite" à la limite du soutenable). 


No Futur.
Oeuvre expérimentale à la fois grave, débridée, onirique et lumineuse à nous pénétrer 1h23 durant dans les états d'âme fébriles de ces punks hédonistes ivres d'amour et de passion au grand dam de leurs angoisses spirituelles, métaphysiques, The Doom Generation nous laisse KO d'amertume passée l'explosion de violence d'une société arbitraire réfractaire au politiquement incorrect, à la subversion libertaire. 
Pour Public Averti.

*Bruno
3èx vostfr

2 commentaires:

  1. toujours adoré ce film et le génial nowhere,découvert adolescent 15 ans!!ça me changeait des ados de beverly hills

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  2. A revoir également nowhere, je plussoie

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