Sortie salles Hong-Kong: 14 Octobre 1977
FILMOGRAPHIE: Chu Yuan (楚原 en chinois, donnant Chor Yuen dans une transcription du cantonais) est un réalisateur hongkongais né le 8 octobre 1934 à Canton, décédé le 21 février 2022, . 1972 : Intimate Confessions of a Chinese Courtesan. 1972 : Le Tueur de Hong-Kong. 1973 : The House of 72 Tenants. 1973 : Haze in the Sunset. 1974 : Sex, Love and Hate. 1976 : La Guerre des clans. 1976 : Farewell to a Warrior. 1976 : Le Sabre Infernal. 1976 : The Web of Death. 1977 : Le Complot des Clans. 1977 : Le Tigre de Jade. 1977 : Death Duel. 1977 : Le Poignard volant. 1978 : Clan of Amazons. 1978 : L'Île de la bête (en) (Legend of the Bat). 1978 : Swordsman and Enchantress. 1978 : Heaven Sword and Dragon Sabre. 1978 : Heaven Sword and Dragon Sabre 2. 1979 : Full Moon Scimitar. 1980 : Bat Without Wings. 1988 : Diary Of A Big Man. 1990 : The Legend Of Lee Heung Kwan. 1990 : Blood Stained. Tradewinds. 1990 : Sleazy Dizzy.
Confus par son histoire ramifiée partant davantage dans tous les sens et sa multitude de personnages perfides ne cessant de s'entrecroiser avec, 2 héros à la clef opposés à 2 déesses ambigues, Le Poignard volant n'en n'est pas moins un spectacle assez fascinant par son ambiance indomptable, épique par son action en roue libre (même si fréquemment concise) et d'un esthétisme onirique alambiqué. A revoir pour ma part afin de mieux dompter sa topographie narrative et identifier sa foule de persos en proie à la suspicion, la trahison, l'interrogation et la perplexité.
La mort aux trousses
Une nouvelle adaptation du romancier Gu Long pour Chor Yuen, avec de l'intrique et un foisonnement de personnages hauts en couleur. Le tout est grandement mis en scène et propose une approche esthétique nouvelle, certaines scènes étant tournées dans de superbes décors extérieurs.
L'histoire : Li Hsin-Huan (TI Lung) un épéiste malade et alcoolique, revient de longues années d’exil pour venir en aide à celle qu'il aima jadis. En effet, cette dernière est menacée par un étrange assassin, malin et particulièrement doué dans l'art du maniement des armes. Arrivé sur place, accompagné de son fidèle compagnon Chuan-jia (Fan Mei Sheng), il est soupçonné lui-même d'être l'assassin. Pris en défaut, il tentera lui-même de dénouer les ficelles d'une intrigue bien complexes...
Le concept de base commence à couler de source si l'on veut bien s'intéresser à l’œuvre de ce cinéaste trop longtemps méconnu en Occident, mais réserve encore une fois quelques surprises esthétiques et une intrigue toujours passionnante. Même si cette fois l'intrigue a parfois tendance à s'égarer dans tous les sens. de plus, le foisonnement de personnages divers qui viennent et sortent de la scène, peut s'avérer fatal au spectateur non initié.
L'intrigue est assez sommaire, puisqu'elle propose de suivre le personnage de Ti Lung dans sa quête de vérité, et de croiser avec lui tout un tas de personnage hauts en couleurs. L'épée est une nouvelle fois au centre de l'intrigue, puisque c'est elle, ou plutôt son maniement qui sert de langage commun entre les différents protagonistes de l'intrigue. Les combats sont une nouvelle fois bien chorégraphiés par le maître Tang Chia, mais ne propose pas de véritables chorégraphies alléchantes, le combat proprement dit n'étant pas l'apanage du maître du thriller médiéval. Il préfère s'attarder sur ses personnages et égarer le spectateur dans des faux-semblants avec tous les artifices et effets habituels.
Esthétiquement, le film innove, proposant les habituels décors kitsch, fleuris où l'ont peut croiser de jolies créatures, là, rien de bien nouveau, mais également de superbes décors extérieurs enneigés. Quelques passages montrant le déplacement de personnages en grand plan dans des décors que la neige magnifient, touchent au suprême. Avec une approche esthétisante proche du grand King Hu. Encore une réussite de la part d'un cinéaste qui a fait du wu xia pian un véritable champ d'expérimentation pour ses recherches picturales et son sens inouï de la composition.
Théâtral et grave, son cinéma donne matière à réflexion, à se malmener les méninges même parfois, mais propose toujours des personnages passionnants et de véritables intrigues.
Le Poignard Volant, même s'il n'est pas le sommet de son art, tellement le foisonnement excessif de personnages égare parfois l'intrigue principale, demeure tout de même un excellent wu xia pian esthétiquement réussi.
7/10
Écrit par philippequevillart (sens critique)
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