de Freddie Francis. 1965. Angleterre. 1h38. Avec Christopher Lee, Max Adrian, Ann Bell, Michael Gough, Ursula Howells, Isla Blair, Jennifer Jayne, Neil McCallum, Bernard Lee, Roy Castle, Peter Cushing.
Sortie salles France: 14 avril 1971. Angleterre: 23 Février 1965
FILMOGRAPHIE SELECTIVE: Freddie Francis est un réalisateur, directeur de photographie et scénariste britannique, né le 22 Décembre 1917 à Londres, décédé le 17 Mars 2007 à Isleworth (Royaume-Uni). 1962: La Révolte des triffides. 1963: Paranoiac. 1964: Meurtre par procuration. 1964: l'Empreinte de Frankenstein. 1965: Le Train des Epouvantes. 1965: Hysteria. 1965: The Skull. 1966: The Deadly Bees. 1966: Poupées de cendre. 1967: Le Jardin des Tortures. 1968: Dracula et les Femmes. 1970: Trog. 1972: Histoires d'Outre-Tombe. 1973: La Chair du Diable. 1973: Les Contes aux limites de la folie. 1974: Son of Dracula. 1975: La Légende du Loup-Garou. 1975: The Ghoul. 1985: Le Docteur et les Assassins. 1987: Dark Tower.
On pensera ce qu'on voudra de ce 1er essai chez la firme Amicus au sein du film omnibus, le Train des Epouvantes demeure aussi charmant que sympatoche en dépit de l'inégalité des sketchs. En particulier les 2 premiers selon mon jugement de valeur bien que le 1er récit ne manque ni d'attention ni de séduction auprès du thème classique du loup-garou, avec une chute assez étonnante par sa dérision sardonique. Et donc en dépit de la simplicité du script, Freddie Francis soigne la mise en forme gothique dans un esthétisme assez envoûtant afin de croire à son récit de vengeance lycanthrope. Quant au second sketch exploitant une plante mutante avec originalité, son intérêt demeure finalement limité faute de son récit beaucoup trop court et expédié, à l'instar de sa conclusion quelque peu bâclée. Dommage car l'aspect formel de cette plante meurtrière ne manquait pas d'un certain charisme en dépit de ses FX cheap. Mais c'est à partir du 3è récit que le Train des Epouvantes amorce son envol pour nous relater (plus) attentivement une histoire de vendetta vaudou formellement splendide, narrativement cocasse et intelligemment suggérée lorsqu'un musicien de Jazz est en proie aux forces diaboliques.
D'autre part les fans de Jazz seront probablement aux anges lors d'une représentation musicale formidablement stimulante au sein d'un chaleureux cabaret bondé d'une aimable clientèle. Quant au 4è récit, il empreinte la voie de la "main baladeuse" avec autant d'efficacité que d'humour noir insolent lorsqu'un critique d'art est harcelé par une main vengeresse. Avec une interprétation génialement snobe de Christopher Lee en gouailleur altier se disputant l'autorité parmi l'illustre Michael Gough en peintre renommé. Enfin, le dernier segment, sans doute le meilleur, s'intéresse à la thématique du vampirisme au sein de l'époque contemporaine des Sixties. Baignant dans un esthétisme onirique à nouveau fulgurant, La Vampire demeure une savoureuse romance macabre plutôt cruelle quant à l'évolution de cette relation galvaudée par 2 praticiens acolytes. Là encore, on apprécie la justesse de l'interprétation aussi saillante en la présence réservée de Donald Sutherland accompagné de la très belle Jennifer Jayne par son magnétisme sensuel discrètement nuancé, qui plus est rehaussé de son regard noisette sensiblement attendrie. Enfin, Max Adrian ne manque pas non plus de charisme distingué auprès de sa force tranquille et de sureté en médecin médiateur tentant de résoudre l'improbable.
Finalement plein de charme, d'humour noir et de frissons parfois tendus (principalement auprès de La Main Baladeuse); Le Train des Epouvantes inaugure le film à tiroirs avec assez d'efficacité et de fulgurance saturée au sein d'un scope de toute beauté. A l'instar de son cast aux p'tits oignons issue de l'ancienne école de l'horreur british artisanale.
Ordre de préférence: 5 - 4 - 3 - 1 - 2
* Bruno
02.04.18 / 12.10.23. 3èx
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