mardi 10 octobre 2023

Mission : Impossible - Dead Reckoning, partie 1

                                               Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Christopher McQuarrie. 2023. U.S.A. 2h43. Avec Tom Cruise, Hayley Atwell, Simon Pegg, Rebecca Ferguson, Ving Rhames

Sortie salles France: 12 Juillet 2023

FILMOGRAPHIEChristopher McQuarrie est un scénariste et réalisateur américain né le 31 mai 1968 à West Windsor Township près de Princeton dans le New Jersey. 2000 : Way of the Gun (The Way of the Gun). 2012 : Jack Reacher. 2015 : Mission impossible : Rogue Nation (Mission: Impossible – Rogue Nation). 2018 : Mission impossible : Fallout (Mission: Impossible - Fallout). 2023 : Mission impossible : Dead Reckoning, partie 1 (Mission: Impossible – Dead Reckoning Part One). 2024 : Mission impossible : Dead Reckoning, partie 2. 

                                    Une (nouvelle) référence du cinéma d'action au sens épuré.

Le PitchEthan Hunt et son équipe de l’IMF se lancent dans leur mission la plus périlleuse à ce jour : traquer une effroyable nouvelle arme avant que celle-ci ne tombe entre de mauvaises mains et ne menace l’humanité entière. Le contrôle du futur et le destin du monde sont en jeu. Alors que les forces obscures de son passé ressurgissent, Ethan s’engage dans une course mortelle autour du globe. Confronté à un puissant et énigmatique ennemi, Ethan réalise que rien ne peut se placer au-dessus de sa mission, pas même la vie de ceux qu’il aime.

Les superlatifs me manquent, allons donc droit au but, Mission Impossible - Dead Reckoning, partie 1 est un chef-d'oeuvre du cinéma d'action que j'ose déclarer sans ambages. Aucun autre film d'action ne lui arrive à la cheville cette année (ne me parlez pas de John Wick 4 ou d'Equalizer 3), voir même depuis l'exceptionnelle Mission Impossible Fallout alors qu'il ne s'agit ici que de la 1ère partie en guise de parti-pris aussi singulier que couillu. D'autre part, n'ayez crainte de sa durée substantielle si bien que les 2h43 (2h35 en épargnant le générique) défilent comme une lettre à la poste (ou plutôt à la vitesse d'un train effréné, toutes proportions gardées !) tant la mise en scène hyper maîtrisée, la beauté sauvage de ces montagnes autrichiennes, l'hyper dynamisme du montage et sa caméra hyper mobile (filmant parfois sous tous les angles les plus tarabiscotés l'action improbable !), le jeu adroit des acteurs infiniment impliqués dans l'action et son intrigue retorse débordante de rebondissements nous plaquent au siège sans nous laisser le temps de reprendre son souffle. Non, un peu plus sérieusement, et pour être autrement objectif, Mission Impossible - Dead Reckoning, partie 1 s'édifie en cinéma artisanal à l'ancienne au sein d'une thématique tristement actuelle: l'IA et ses dérives technologiques potentiellement terrifiantes entre les mains de celle-ci douée de réflexion et d'autant affublée d'un ennemi mégalo délibéré à dominer le monde. 

Un tant soit peu on se croirait dans un nouvel opus de James Bond sauf qu'il s'agit bien d'une mission impossible magnifiquement agencée par des artistes (à nouveau !) au sommet de leur art. En tête de peloton Tom Cruise, nouveau monstre sacré du cinéma d'action de ces dernières années épaulé de ses sbires héroïques et de son créateur perfectionniste (euphémisme): Mr Christopher McQuarrie déjà responsable des Mission impossible : Rogue Nation et Mission impossible : Fallout. Ainsi, en conjuguant dans une parfaite synergie (notamment stylisée) suspense, action, humour, espionnage, aventures, pointe de romance et revirement dramatique, cette 1ère partie magnétise l'esprit autant pour la solidité de son intrigue multipliant les chassés croisés pour l'enjeu d'une clef (avec moult personnages décoiffants se disputant l'autorité) et son action survitaminée faisant à nouveau office d'anthologies par sa lisibilité irréprochable dégageant un souffle éminemment épique. Une action d'autant plus hyper efficace car au service narratif en se permettant notamment des touches d'humour (à l'instar de son clin d'oeil ironique à l'attouchement sexuel) non négligeable afin de mieux faire passer la pilule de l'outrance que l'on accepte ici sans once de réserve. Bref, après son modèle du genre Fallout on a à nouveau ici affaire à un généreux spectacle de haute voltige à la fois sincère, noble, révérencieux, ultra jouissif, émotionnel, sans jamais se laisser distraire par l'ombre d'une facilité triviale. Du VRAI cinéma donc faisant office de sacerdoce, du grand spectacle comme on n'ose plus en faire de nos jours, en attendant sans crainte possible sa prometteuse seconde partie risquant à nouveau de repousser les limites d'une action mécanique terriblement expressive, tangible, capiteuse, pulsatile. 

*Bruno

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