Sortie salles France: ?. U.S: 24 Décembre 1976
FILMOGRAPHIE: Charles B. Pierce est né le 16 juin 1938 dans l'Indiana, États-Unis. Il était réalisateur et scénariste. Chasing the Wind (1998). Renfroe's Christmas (1997). Hawken's Breed (1988). Boggy Creek II: And the Legend Continues (1983). Sacred Ground (1983). The Evictors (1979). Thorvald le Viking (1978). Duel à cheyenne pass (1977). Terreur sur la ville (1976). The Winds of Autumn (1976). Le faucon blanc (1975). Bootleggers (1974). The Legend of Boggy Creek (1972).
On ne peut qu'être étonné quand on découvre pour la 1ère fois de nos jours cette pépite oubliée des Seventies retraçant avec vérisme documenté (symptomatique de son époque auquel il fut conçu) le parcours meurtrier du "Phantom Killer" ayant terrifié la populace d'une bourgade du Texas durant les années 40. Celui-ci ayant sévi la nuit (superbes éclairages - parfois oniriques - au passage en photo scope lestement saturée !) auprès de couples démunis, soit dans l'habitacle de leur voiture ou au sein de leur propre domicile. Tiré d'une histoire vraie comme le souligne le narrateur tout le long de l'intrigue érigée en investigation policière, Terreur sur la ville détonne par sa froideur malsaine auprès de séquences chocs toutes aussi terrifiantes les unes que les autres (bien que l'on peut peut-être prétendre que les scènes horrifiques montent en crescendo au fil d'une tension davantage intolérable, le tueur affichant une force tranquille de sureté par sa totale impunité). Tant auprès des victimes impuissantes mutuellement à l'agonie (on ressent autant leur blessure que leur désarroi moral, à l'instar de la terrible séquence du trombone) que des apparitions du "Phantom" affublé d'un sac à patate sur la tête afin d'y masquer son identité que l'acteur méconnu Bud Davis campe naturellement auprès de son regard demeuré injecté de vice, de déraison, de sadisme.
Outre l'originalité de son contexte historique assez fidèlement retranscrit on est également séduit par la solidité du casting sobrement dépouillé (en dépit de quelques touches d'humour à la fois déconcertantes mais concises) qu'une partition classique renforce par son côté rétro étrangement inquiétant, trouble, horrifique au coeur d'une bourgade champêtre. Tant et si bien que ce psycho-killer constamment efficace et fidèlement narré et structuré préfigure les futurs exploits de Michael Myers dans Halloween et de Jason Vorhees dans Vendredi 13 (Steve Miner s'en est d'ailleurs clairement inspiré pour parfaire l'accoutrement de son Tueur du Vendredi) en instaurant un climat d'angoisse puis de terreur documenté. D'où son sentiment d'insécurité davantage prégnant au fil d'un récit à suspense dénué de concession, comme le souligne sa conclusion terriblement pessimiste si bien que le "Phantom Killer" ne fut jamais appréhendé ! Quand bien même les témoins majeurs du corps policier ont poursuit malgré tout leur recherche durant toute leur vie alors que les victimes survivantes issue de la bourgade reculée de Texarkana ne se sont jamais remises du traumatisme meurtrier.
A découvrir avec intérêt donc et à privilégier la version audio originale tant son réalisme détonnant (pour l'époque) fait office de reportage singulier en cette triste année 46.
*Bruno
Ci-joint la chronique de sa séquelle: STRANGE VOMIT DOLLS: THE TOWN THAT DREADED SUNDOWN (brunomatei.blogspot.com)
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