de Mario Bava. 1961. Italie. 1h26. Avec Cameron Mitchell, Alice Kessler, Ellen Kessler, George Ardisson, Andrea Checchi, Jean-Jacques Delbo.
Sortie salles France: 10 Juillet 1963. Italie: 7 décembre 1961
FILMOGRAPHIE: Mario Bava est un réalisateur, directeur de la photographie et scénariste italien, né le 31 juillet 1914 à Sanremo, et décédé d'un infarctus du myocarde le 27 avril 1980 à Rome (Italie). Il est considéré comme le maître du cinéma fantastique italien et le créateur du genre dit giallo. 1946 : L'orecchio, 1947 : Santa notte, 1947 : Legenda sinfonica, 1947 : Anfiteatro Flavio, 1949 : Variazioni sinfoniche, 1954 : Ulysse (non crédité),1956 : Les Vampires (non crédité),1959 : Caltiki, le monstre immortel (non crédité),1959 : La Bataille de Marathon (non crédité),1960 : Le Masque du démon,1961 : Le Dernier des Vikings (non crédité),1961 : Les Mille et Une Nuits,1961 : Hercule contre les vampires,1961 : La Ruée des Vikings, 1963 : La Fille qui en savait trop,1963 : Les Trois Visages de la peur, 1963 : Le Corps et le Fouet, 1964 : Six femmes pour l'assassin, 1964 : La strada per Fort Alamo, 1965 : La Planète des vampires, 1966 : Les Dollars du Nebraska (non cédité), 1966 : Duel au couteau,1966 : Opération peur 1966 : L'Espion qui venait du surgelé, 1968 : Danger : Diabolik ! , 1970 : L'Île de l'épouvante ,1970 : Une hache pour la lune de miel ,1970 : Roy Colt e Winchester Jack, 1971 : La Baie sanglante, 1972 : Baron vampire , 1972 : Quante volte... quella notte, 1973 : La Maison de l'exorcisme, 1974 : Les Chiens enragés,1977 : Les Démons de la nuit (Schock),1979 : La Venere di Ille (TV).
Label "Magical mystery tour"
Réalisé par le maître du gothisme italien, La ruée des Vikings surfe sur le succès du chef-d'oeuvre de Richard Fleischer, les Vikings, avec un talent formel à damner un saint. Marque de fabrique de ce génie artisanal Mario Bava aussi amoureux qu'attentionné d'y parfaire sa série B conjuguant l'aventure historique et la romance au coeur d'un onirisme fantastique cher au cinéaste. Et rien que d'un aspect visuel infiniment baroque au sein de cadres picturaux toujours aussi avisés ou inventifs c'est un bonheur perpétuel pour les mirettes. Qui plus est, nanti de nombreuses séquences d'actions toutes à la fois (étonnamment) véloces (même si certaines séquences sont accélérées pour renforcer la rapidité des échanges de coups), violentes et sauvages (rien que le prologue avec cette femme empalée d'une lance sur sa poitrine au moment d'y choyer son enfant dans ses bras fait froid dans le dos auprès de son cruel effet de surprise intolérable), la Ruée des Vikings fleure bon le divertissement du Samedi soir que n'aurait renié Eddie Mitchel et sa Dernière Séance dans toutes les mémoires de la génération 80.
Mais ce qui rend également si fascinant, attractif, captivant, voir même poignant cet efficace récit de vengeance au rebondissement dramatique impromptu (mais chut !) émane de sa charge romanesque que Mario Bava instaure durant le périple guerrier jusqu'au point culminant d'un lyrisme élégiaque assez hypnotique. Ainsi donc, irrigué de gélatines flamboyantes au sein d'un scope révérencieux, La Ruée des Vikings est un bonheur de chaque instant pour qui raffole de bisserie transalpine soucieuse du détail (technique autant que visuel), transpirant l'amour et la passion de la pellicule avec un art consommé de la sincérité indéfectible. De là à dire que Mario Bava fut un génie, il n'y a qu'un pas. Or, il est depuis devenu un Dieu vivant quelques décennies après son trépas.
P.S: à (re)découvrir impérativement en HD, tout autre écrin.
*Bruno
2èx. Vistr