Photo empruntée sur Google, appartenant au site royalbooks.com
de Robert Altman. 1980. U.S.A. 1h36. Avec Robin Williams, Shelley Duvall, Paul L. Smith, Paul Dooley, Ray Walston, Wesley Ivan Hurt.
Sortie salles U.S: 12 Décembre 1980
FILMOGRAPHIE SELECTIVE: Robert Altman est un réalisateur, scénariste et producteur américain, né le 20 Février 1925 à Kansas City dans le Missouri, décédé le 20 Novembre 2006 à Los Angeles. 1970: Mash. 1970: Brewster McCloud. 1971: John McCabe. 1972: Images. 1973: Le Privé. 1975: Nashville. 1976: Buffalo Bill et les Indiens. 1977: Trois Femmes. 1978: Un Mariage. 1979: Quintet. 1980: Popeye. 1982: Health. 1982: Reviens Jimmy Dean, reviens. 1987: Beyond Therapy. 1990: Vincent et Théo. 1992: The Player. 1993: Short Cuts. 1994: Prêt à porter. 1999: Cookie's Fortune. 2000: Dr T et les Femmes. 2001: Gosford Park. 2003: Company. 2006: The Last Show.
Véritable ovni dans la carrière du vénérable Robert Altman, Popeye est la transposition cinématographique du célèbre personnage de bande dessinée créé par Elzie Crisler Segar en 1929. Succès public rentable mais contesté par une majorité de la critique de l'époque, cette comédie lunaire totalement décalée fait aujourd'hui office de curiosité couillue pour son alliage d'insolence et d'extravagance en roue libre. Or, desservi d'un scénario aseptisé mais rattrapé par un humour débridé particulièrement effréné, le film de Robert Altman divisera sans doute encore une partie du public, irrité ou autrement amusé des pitreries infantiles de Popeye et de ses acolytes.
Le pitch: Le marin solitaire Popeye débarque dans une petite ville côtière et fait la connaissance d'Olive, une femme éprise d'affection pour la terreur du quartier: Brutus. Leur relation de prime abord amicale attise la colère et la jalousie de ce dernier. Au fil de leur relation, les deux tourtereaux découvrent un bébé abandonné, planqué dans un panier d'osier. Doué de prescience, le bambin est rapidement enlevé par un transfuge de Brutus qui voit là l'opportunité de débusquer un fabuleux trésor caché sous l'océan.
Comédie pittoresque à l'esprit cartoonesque euphorisant, Popeye doit son attrait sympathique grâce en priorité à l'excentricité de ses personnages tous plus saugrenus les uns que les autres. La reconstitution très soignée allouée au village folklorique, les numéros musicaux chantonnés avec allégresse et les séquences de baston improvisées autour d'un ring ou dans une taverne assurant un spectacle festif souvent entraînant. Agrémenté d'une jolie photo sépia, le film séduit d'autant plus par son esthétisme rétro si bien qu'il parvient majoritairement à contenter le public au gré d'un rythme fertile en gags burlesques, calembours et bagarres homériques. Ainsi, on a souvent l'impression d'assister à un dessin animé live résolument désinhibé à travers son insatiable sens de dérision. Et pour renforcer ce sentiment déjanté, la verve impayable (et sciemment inaudible) de l'acteur Robin Williams ainsi que le charme filiforme de Shelley Duvall parviennent à donner chair à des personnages gaffeurs tout droits sortis de la fameuse bande dessinée. Enfin, dans le rôle de Brutus, l'impressionnant Paul L. Smith (Midnight Express, Mort sur le Grill, Sonny Boy) cabotine de manière furibonde afin d'y parfaire un antagoniste mastard particulièrement sarcastique.
Irritant pour les uns à travers son esprit décalé trop foutraque et par sa minceur narrative, enthousiasmant pour les autres de par son ton irrésistiblement folingue ainsi que la caricature cartoonesque impartie aux protagonistes déjantés, Popeye demeure un ovni atypique dans l'univers cinématographique des adaptations BD. Une oeuvre maudite mal aimée, aujourd'hui complètement sombrée dans l'oubli, faute de sa liberté de ton aussi déroutante qu'inusitée et de sa réputation injustement galvaudée. A réhabiliter d'urgence donc, au risque de persévérer d'y déplaire une partie du public réfractaire aux projets aussi personnels que burnés.
*Bruno
19.02.13. 3èx
Comédie pittoresque à l'esprit cartoonesque euphorisant, Popeye doit son attrait sympathique grâce en priorité à l'excentricité de ses personnages tous plus saugrenus les uns que les autres. La reconstitution très soignée allouée au village folklorique, les numéros musicaux chantonnés avec allégresse et les séquences de baston improvisées autour d'un ring ou dans une taverne assurant un spectacle festif souvent entraînant. Agrémenté d'une jolie photo sépia, le film séduit d'autant plus par son esthétisme rétro si bien qu'il parvient majoritairement à contenter le public au gré d'un rythme fertile en gags burlesques, calembours et bagarres homériques. Ainsi, on a souvent l'impression d'assister à un dessin animé live résolument désinhibé à travers son insatiable sens de dérision. Et pour renforcer ce sentiment déjanté, la verve impayable (et sciemment inaudible) de l'acteur Robin Williams ainsi que le charme filiforme de Shelley Duvall parviennent à donner chair à des personnages gaffeurs tout droits sortis de la fameuse bande dessinée. Enfin, dans le rôle de Brutus, l'impressionnant Paul L. Smith (Midnight Express, Mort sur le Grill, Sonny Boy) cabotine de manière furibonde afin d'y parfaire un antagoniste mastard particulièrement sarcastique.
Irritant pour les uns à travers son esprit décalé trop foutraque et par sa minceur narrative, enthousiasmant pour les autres de par son ton irrésistiblement folingue ainsi que la caricature cartoonesque impartie aux protagonistes déjantés, Popeye demeure un ovni atypique dans l'univers cinématographique des adaptations BD. Une oeuvre maudite mal aimée, aujourd'hui complètement sombrée dans l'oubli, faute de sa liberté de ton aussi déroutante qu'inusitée et de sa réputation injustement galvaudée. A réhabiliter d'urgence donc, au risque de persévérer d'y déplaire une partie du public réfractaire aux projets aussi personnels que burnés.
*Bruno
19.02.13. 3èx