vendredi 28 mars 2014

HIDDEN (The Hidden). Grand Prix Avoriaz 1988.

                                                     Photo empruntée sur Google, appartenant au site backtothemovieposters.blogspot.com

de Jack Sholder. 1987. U.S.A. 1h36. Avec Kyle MacLachlan, Michael Nouri, Claudia Christian, Clarence Felder, Clu Gulager, Ed O'Ross, William Boyett.

Sortie salles France: 23 Mars 1988. U.S: 20 Octobre 1987

FILMOGRAPHIE (source wikipedia): Jack Sholder est un réalisateur américain, né le 8 juin 1945 à Philadelphia. 1973: The Garden Party (court-métrage). 1982: Alone in the dark. 1985: Le Revanche de Freddy. 1987: Hidden. 1988: Vietnam War Story 2. 1989: Flic et Rebelle. 1990: By Dawn's Early Light (télé-film). 1993: 12H01: prisonnier du temps (télé-film). 1994: Sélection naturelle (télé-film). 1994: The Omen (télé-film). 1996: Generation X (télé-film). 1997: Panique sur l'autoroute (télé-film). 1999: Wishmaster 2. 2001: Arachnid. 2002: Beeper. 2004: 12 Days of terror.


Déjà auteur de l'excellent Alone in the dark (psycho-killer sardonique où des fous s'évadaient d'un asile pour semer la panique dans une banlieue !) et du sympathique second opus, La Revanche de Freddy, Jack Sholder réalise en 1987 son meilleur film avec Hidden auréolé du Grand Prix à Avoriaz. Si on peut néanmoins contester la remise de cette prestigieuse récompense, on ne peut nier l'incroyable efficacité du récit alternant action explosive et science-fiction horrifique, quand bien même la vigueur de sa réalisation et du montage précis nous laisse sur les rotules. Partant d'un pitch complètement délirant, un parasite féru de gros flingues, de Rock and Roll et de vitesse en Ferrari, investit le corps de citadins pour foutre le zouc dans une bourgade de Los-Angeles, le réalisateur exploite une pure série B ludique conçue sur le fun des situations. Inspiré des classiques notoires parmi lesquels Alien The Thing, il reprend le thème éculé de l'extra-terrestre inhospitalier en dédiant ses confrontations belliqueuses avec les autorités de la police où l'action et les cascades n'auront de cesse d'y rebondir d'une séquence à l'autre ! 


Mené sur un rythme sans faille donc, l'efficacité du scénario émane des stratégies récurrentes que le parasite est contraint d'exercer afin de se glisser dans la peau d'une victime puis d'en dégoter rapidement une autre dès que le corps eut été abîmé ! L'idée retorse d'éradiquer la chose à l'aide d'une arme futuriste est notamment bien exploitée puisque l'adversaire doit attendre qu'elle s'extirpe de l'enveloppe corporelle de la victime, le pistolet ne produisant aucun dommage sur la chair humaine ! Au même moment, deux inspecteurs sont dépêchés sur le terrain afin d'enquêter sur cette vague de crimes inexpliqués alors que de modestes quidams sont subitement atteints de démence ! Pour ajouter un peu de consistance à l'intrigue, l'un des deux flics s'avère un agent du FBI investi d'une mission secrète que son chef tente vainement de percer jusqu'au moment où ce premier décidera d'avouer sa fonction de sauveur de l'humanité. D'ailleurs, on peut saluer le jeu diaphane de Kyle MacLachlan incarnant à merveille un humanoïde flegmatique au regard étrangement angélique. Son comparse endossé par Michael Nouri s'avère notamment persuasif dans la peau du flic expéditif, tentant de démystifier les aboutissants d'une improbable enquête ! Outre la violence incisive des scènes spectaculaires et de son humour noir décomplexé, Hidden est notamment favorisé par la confection d'effets spéciaux modestes mais tout à fait impressionnants ! (la grosse limace s'extirpant en temps réel de la bouche d'une victime pour en infiltrer une autre !). 


Fun et jouissif de par son lot ininterrompu d'action explosive où les gunfights confinent au carnage (la dernière demi-heure pétaradante se rapproche des excès destroy d'un Terminator !), Hidden s'érige en leçon de mise en scène pour son sens de l'efficacité où les altercations n'auront de cesse de redoubler d'intensité ! Enfin, la complicité formée par le duo de flics ajoute une certaine densité psychologique (voire une dimension humaine dédiée au sens du sacrifice) à leurs rapports de divergence où la confiance mutuelle finira par porter ses fruits. 

Bruno 

RécompensesGrand Prix au Festival d'Avoriaz, 1988
Prix du Jury de la critique internationale et prix du meilleur acteur pour Michael Nouri, lors du Festival du film de Catalogne en 1987.
Prix du meilleur réalisateur et nomination au prix du meilleur film au festival Fantasporto en 1988.

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