Photo empruntée sur Google, appartenant au site impawards.com
de Rob Zombie. 2003. U.S.A. 1h29. Avec Sid Haig, Bill Moseley, Sheri Moon, Karen Black, Chris Hardwick, Erin Daniels.
Sorties en France en Dvd le 12 Juillet 2006. U.S: 11 Avril 2003
FILMOGRAPHIE: Rob Zombie est un chanteur, musicien et réalisateur américain, né le 12 Janvier 1965 à Haverhill, dans le Massachusetts. 2003: House of 1000 Corpses. 2005: The Devil's Rejects. 2007: Werewolf Women of the S.S. (trailer). 2007: Halloween. 2009: Halloween 2. 2012: The Lords of Salem.
Premier coup de génie du chanteur Rob Zombie derrière la caméra, House of 1000 Corpses s’affiche comme un hommage semi-parodique aux œuvres horrifiques des années 70, particulièrement à l’illustre Massacre à la Tronçonneuse. Il en reprend la caricature d’une famille dégénérée, vouée à la folie meurtrière et au cannibalisme. À travers une intrigue sommaire, mille fois traitée - deux jeunes couples, après s’être égarés dans une boutique des horreurs, se retrouvent piégés chez une famille de psychopathes un soir d’Halloween -, Rob Zombie choisit d’assumer l’artifice du genre, de le tourner en dérision pour mieux en glorifier les conventions.
Sale gosse indépendant, il préfère mettre en avant une galerie d’antagonistes extravagants, évoluant dans un univers fantasque et morbide. Chaque figure impose sa posture singulière dans ce cabaret improvisé : Spaulding, clown sournois à la jovialité inquiétante ; Tiny Firefly, colosse dégingandé à l’allure spectrale ; Otis Driftwood, leader charismatique, maître de cérémonies sataniques. Quant à Sheri Moon, compagne du cinéaste, elle s’impose en effrontée aguicheuse, toute de perversité sensuelle. Sadisme, cruauté, gouaillerie : leur unique morale se réduit à la célébration du Mal, incarnée par la cérémonie du Dr Satan.
Conçu comme un véritable train fantôme, House of 1000 Corpses se déploie en carnaval horrifique, entre exactions crapuleuses et scénographie funèbre éclatant de couleurs flamboyantes : demeure familiale transformée en musée des horreurs, cimetière aux teintes crépusculaires, souterrains ornés d’ossements et de créatures malfaisantes. Jamais avare d’idées délirantes, Rob Zombie charge son récit de références et de clins d’œil sardonique : victimes déguisées en lapins en peluche, braquage d’épicerie façon Tarantino, dîner grotesque où chacun porte un masque hideux, échappée finale contrecarrée par des épouvantails surgis de l’ombre.
"La petite boutique des horreurs."
Bête et méchant, fantasque et cruel, malsain et sanguinolent, House of 1000 Corpses brandit son étendard parodique au cœur de l’horreur craspec des Seventies. Totalement décomplexée, cette farce macabre se dévoile comme une pochette-surprise : un Creepshow cartoonesque où Tex Avery endosserait la peau d’un serial-killer. Jouissif en diable, débordant d’enthousiasme dans ses péripéties morbides, le film est aussi une déclaration d’amour au genre horrifique le plus affranchi - ici, seuls les monstres tiennent la vedette et triomphent de leurs crimes. Un petit chef-d’œuvre d’humour noir, porté par une BO d’enfer.
— le cinéphile du cœur noir
13.09.25. 3èx. Vost
Récompense: Prix des Meilleurs Effets-Spéciaux, Fantasporto 2004
Une déclaration d'amour au genre horrifique, comme tu dis !
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