de John Bud Cardos. 1977. U.S.A. 1h35. William Shatner, Tiffany Bolling, Woody Strode, Lieux Dressler, David McLean.
Sortie salles France: 31 Mai 1978. U.S: 23 Novembre 1977
FILMOGRAPHIE: John 'Bud' Cardos est un réalisateur, acteur et producteur américain, né le 20 Décembre 1929 à Saint Louis, Missouri. 1970: The red, white, and black. 1971: Drag Racer. 1971: The Female Bunch (non crédité). 1977: L'Horrible Invasion. 1979: The Dark. 1979: Le Jour de la fin des temps. 1984: Mutant. 1988: Act of Piracy. 1988: Skeleton Coast. 1988: Les Bannis de Gor.
Avec la mise en cause des pesticides, les araignées se résignent à dévorer bétail et humains depuis que les insectes ont déserté les champs toxiques. Devenues résistantes, cinq fois plus venimeuses qu’à l’ordinaire, elles passent à l’offensive jusqu’à s’acheminer vers l’urbanisation de Verde Valley. Aussi incongru que cela paraisse, cet argument alarmiste demeure crédible grâce à une intrigue intelligemment structurée autour des dangers de la pollution. Le cinéaste joue sur l’attente, suggérant la menace avant de la déchaîner de façon quasi ininterrompue, tout en esquissant une étude de caractère au sein d'un western horrifique inégalé à ce jour.
La première partie s’attache au fardeau d’un couple de fermiers, lorsqu’une génisse et leur chien sont retrouvés empoisonnés par un venin foudroyant. Dépêchés sur place pour établir un rapport, un vétérinaire et une entomologiste (en instance d’idylle) découvrent que les araignées ont modifié leur instinct de survie pour subvenir à leurs besoins nutritifs. Par petites touches, les incidents meurtriers se multiplient au fil de l’enquête, avec l’appui d’un shérif avenant, jusqu’à ce que les mygales s’en prennent directement à l’homme.
C’est là qu’intervient la seconde partie, bien plus haletante, littéralement épeurante surtout, avec son lot de péripéties horrifiques en roue libre : arachnides en masse déferlant sur une ville en état de siège ou cernant le huis clos oppressant d’un bar où quelques survivants s’accrochent à la vie. Outre l’impact visuel de leurs attaques groupées, la redoutable efficacité de L’Horrible Invasion naît de cette conviction presque surnaturelle que de simples mygales peuvent anéantir l’humanité - sentiment renforcé par un épilogue cauchemardesque gravé dans les mémoires en dépit de sa facture visuelle cheap.
Hormis son aspect légèrement télévisuel - qui renforce paradoxalement son charme rétro - L’Horrible Invasion reste une incroyable machine à frissons, portée par l’utilisation d’authentiques arachnides et par l’intensité viscérale de leurs exactions tétanisantes pour le frisson épidermique ressenti. De son intrigue simple mais très efficace découle la crédibilité d’interprétations sobres, impliquées, spontanées, fringants, et la montée implacable d’une menace aussi réaliste qu’insidieuse, rampante, délétère. Une référence toujours inégalée, l'un des films les plus terrifiants que j'ai pu voir, viscéralement parlant, alors que son concept couillu d'y communier western / horreur fonctionne à point nommé.
P.S. : Grand coup de chapeau aux comédiens, qui ont su faire preuve d’un sang-froid exemplaire en se laissant littéralement agripper par ces mygales innombrables omniprésentes à l'écran.
— le cinéphile du cœur noir
Alors je l'ai regardé. Bon ce n'est pas décevant même si c'est assez étrangement emballé (enfin "tissé"). J'avoue que j'ai surtout aimé la trogne de Shatner dans un rôle de cow-boy un tantinet joueur, immature doté d'une psychologie assez sommaire mais à l'esprit pratique. En définitive je pense que je l'avais déjà vu,il y a longtemps peut être.
RépondreSupprimerAprès From Beyond le mois dernier j'espère que Mad Movies continuera sur sa lancée question dvd.
Leur nouvelle formule ne 'm'a pas trop convaincu pour l'instant malgré une belle maquette!
salut Bruno, bon film
Déçu aussi de leur nouvelle formule Laurent !
RépondreSupprimer