mercredi 28 septembre 2016

Mamba / Fair Game

       
                                                                     Photo empruntée sur Google

"Fair Game" de Mario Orfini. 1988. Italie. 1h21. Avec Trudie Styler, Gregg Henry, Bill Moseley, John Randolph, Rene Auberjonois.

Sortie salles France: 28 Juin 1989

FILMOGRAPHIE: Mario Orfini est un réalisateur et producteur italien né en 1936 à Lanciano.
1978 : Noccioline a colazione. 1988 : Mamba. 1992 : Jackpot (classe spéciale). 1998 : L'anniversario.

Série B oubliée des années 80 malgré sa sélection officielle à Avoriaz en 1989, Mamba exploite le snake movie dans l’étau d’un huis clos domestique de tous les dangers.

À la suite d’une rupture, un amant sans vergogne orchestre un jeu machiavélique à l’encontre de son ancienne maîtresse : introduire un mamba noir dans son studio, serpent réputé pour être l’un des plus dangereux du monde, surtout si la victime est en proie à l’adrénaline. À l’aide d’un ordinateur et d’une mini-caméra de surveillance, il observe, tel un joueur devant son écran, les déplacements du reptile, espérant la mort brutale de sa compagne dans un temps chronométré de soixante minutes. Seule, piégée malgré elle, Eva comprend bientôt la menace létale qui rampe autour d’elle. Déterminée à survivre, elle tente par tous les moyens de se défendre contre l’intrus.


Modeste production signée par un cinéaste transalpin méconnu - sa filmographie ne comptant que quatre longs-métrages - Mamba joue la carte du survival intimiste à travers le principe d’unité de lieu et de temps. L’héroïne, confinée, élabore des stratégies de défense que la caméra véloce exploite habilement en vue subjective ou via des cadrages alambiqués. Si certaines péripéties flirtent parfois avec la facilité, forçant le trait des effets de surprise, la plupart des rebondissements parviennent à captiver en instaurant une angoisse oppressante, amplifiée par la partition haletante du mélomane Giorgio Moroder (La Féline, Midnight Express). Sur une durée minimaliste d’1h21 (générique inclus), Mario Orfini exploite habilement le cadre restreint du cocon domestique, relançant sans cesse l’action : Eva, courant tous azimuts, tente de désorienter le serpent et de le piéger à l’aide d’accessoires retors dont je tairai ici la nature.

Réalisé avec un soin formel et une vraie habileté technique, distillant çà et là de jolis moments de terreur viscérale, Mamba s’impose comme une série B horrifique fort sympathique, construite sur un jeu pervers d’épreuve de force impartie au survival. Le duo antinomique formé par Trudie Styler (épouse du chanteur Sting) et Gregg Henry (Body Double, Scarface) assure vigoureusement une confrontation à distance des plus sournoises, jusqu’à un final sardonique… malgré une incohérence que l’on pourra juger grossière.

— le cinéphile du cœur noir
3èx

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