dimanche 25 septembre 2016

INSTINCT DE SURVIE

                                                          Photo empruntée sur Google, appartenant au site zone-telechargement.com

"The Shallows" de Jaume Colle Serra. 2016. U.S.A. 1h26. Avec Blake Lively, Óscar Jaenada, Sedona Legge, Brett Cullen, Angelo José Lozano Corzo.

Sortie salles France: 17 Août 2016. U.S: 24 Juin 2016

FILMOGRAPHIE: Jaume Collet-Serra est un réalisateur catalan, né le 23 Mars 1974 à Barcelone.
2005: La Maison de Cire. 2007: Goal 2: La Consécration. 2009: Esther. 2011: Sans Identité. 2014: Non-Stop. 2015: Night Run. 2016: Instinct de Survie.


                                             Une chronique de Jean-Marc Micciche

Vue l'accueil mesuré voire glacial de Instinct de survie, ben moi je monte au créneau pour défendre ce petit film certes n'échappant à des défauts d'écriture mais qui à mon sens remplit bien son cahier des charges. Le programme de Instinct de survie est dénué d'aucune autre ambition que de nous livrait un spectacle et des frissons. Le film débute de manière direct avec la présentation d'une jeune femme traversant la jungle en jeep accompagnée d'un guide pour l'amener sur une plage secrète. A travers une séquence toute en simpliste, le réalisateur impose un personnage, un cadre et un enjeu. Apres le départ de celui-ci, la jeune femme, une véritable déesse blessée dans son cœur commence un rituel propre au surfeur. Fétichisée, filmée avec un soupçon d'érotisme, la jeune femme s'impose dans ce paradis oublié dominé par un fantasme (la mère nourricière des rochers). Et puis arrive cette scène visuellement fabuleuse où la jeune femme semble dompter les vagues avec une grâce inouïe captée par la merveilleuse camera de Collet Serra. Un paradis bientôt souillé par une figure monstrueuse. Simplement, le réal impose une touche de danger, un bruit un regard et puis une vision, celle d'une baleine à l'agonie avec des plaies immenses.


La suite vous la connaissez, vous l'avez dans la bande annonce et c'est exactement ce qu'on va voir non sans que la virtuosité du réal éclate comme celle magnifique (mais que les défenseurs des belles images creuses de The Néon Démon oublient de célébrer), cette ombre menaçante apparaissant dans l'ombre de la vague au moment d'attaquer la jeune femme. Tout le reste du film consistera à mettre en place un programme narratif claire et minimaliste, la jeune femme est bloquée sur un rocher, tout l'intérêt du film consistera à voire comment le réal va établir un suspense non pas à travers un récit dont j'entrevois déjà les moqueries (ben on disait la même chose avec Gravity) mais vraiment à travers l'espace, donc de découpage, donc de cinéma. Limiter le film à ses défauts (certains font tout un plat avec cette mouette allant jusqu'à dire que ça prend tout le film alors que dans les faits, on a 5 minutes bout à bout c'est beaucoup). Donc oui le film a les défauts des séries B de films de monstres, l'intrigue et le cheminement du récit est prévisible, le sort du requin est expédié et certains fx sont discutables. Mais ces défauts véritables (je les nie pas) sont largement compensés par un sens de l'image et la capacité du réal à sublimer un corps blessés. Instinct de survie n'est pas un grand film mais le film recèle suffisamment de qualités pour être apprécié à sa juste valeur.

J.M



Un p'tit mot subsidiaire de Bruno Matéï:
Moi qui avais une petite appréhension après avoir découvert l'excellente petite surprise, In the deep, j'ai été également surpris par ce sympathique survival aquatique constamment efficace, assez tendu, visuellement splendide et bien rodé (même si l'héroïne pêche un peu par manque d'expressivité). Par contre, quant à la complicité amicale entamée avec la mouette, je cherche encore où le ridicule eut pu s'instaurer !

B-M

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