Photo empruntée sur Google, appartenant au site impawards.com
"Con Air" de Simon West. 1997. U.S.A. 1h55. Avec Nicolas Cage, John Malkovich, John Cusack, Steve Buscemi, Ving Rhames, Colm Meaney, Nick Chinlund.
Sortie salles France: 6 Juin 1997. U.S: 20 Août 1997
FILMOGRAPHIE: Simon West est un réalisateur, producteur et scénariste britannique né en 1961 à Letchworth (Royaume-Uni). 1997 : Les Ailes de l'enfer. 1999 : Le Déshonneur d'Elisabeth Campbell. 2001 : Lara Croft : Tomb Raider. 2006 : Terreur sur la ligne. 2011 : Le Flingueur. 2012 : Expendables 2 : Unité spéciale. 2012 : 12 heures. 2015 : Joker. 2016 : Stratton. 2017: Salty.
Blockbuster des années 90 ayant remporté un succès considérable, Les Ailes de l'Enfer fait parti de ses réussites du genre ayant sur exploiter avec beaucoup d'efficacité une action homérique sous l'effigie d'un pitch assez délirant. Cameron Poe vient de purger une peine de 8 ans de prison pour homicide alors qu'il venait de secourir sa femme lors d'une rixe. Avant de retrouver sa liberté, il doit embarqué à bord d'un avion pénitenciaire avec à son bord une communauté de criminels extrêmement dangereux. Ayant pris le contrôle de l'appareil lors d'une stratégie préalablement planifiée par leur leader Cyrus, ces derniers décident de prendre en otage l'appareil afin de rejoindre Las Vegas. Epaulé d'un Marshall resté au sol, Cameron va tenter d'empêcher leur plan d'action. Un script linéaire sans surprise que Simon West parvient pourtant à transcender grâce au soin de sa mise en scène nerveuse (vélocité du montage à l'appui !) et de la complicité attractive des comédiens s'en donnant à coeur joie dans leur archétype criminel. Mention spéciale au charismatique John Malkovich endossant avec une spontanéité placide un leader aussi finaud que sans pitié.
Si Nicolas Cage joue les redresseurs de tort avec une prétention modeste (si bien que l'on s'amuse parfois de ses acrobaties outrées sous l'autorité de son regard inflexible), il parvient à rendre attachant son personnage héroïque multipliant risques et subterfuges contre l'autorité de ses alliées, tout en insufflant au final bouffée de tendresse dans sa fonction paternelle en requête d'amour. Si sa bluette sentimentale impartie avec sa compagne n'épargne pas les clichés et la mièvrerie, on se prend tout de même d'empathie pour leurs retrouvailles escomptées lorsque sa fille le repousse timidement avant de se réconforter dans ses bras. Grâce à son contexte débridé de huis-clos aérien et à un schéma narratif plutôt bien ficelé, les Ailes de l'Enfer réussit pleinement son contrat de divertissement jouissif. Tant par le souffle spectaculaire des scènes d'action (au service narratif !) que de l'exploitation des décors (comme ceux décharnés d'un cimetière d'avion que les criminels empruntent pour une escale en plein désert). Cette nouvelle situation de trêve permettra ensuite de renouveler l'action des enjeux sous l'impulsion de Cameron et du Marschall secrètement en concertation afin de déjouer l'évasion des criminels. Les fédéraux en retrait participant également au conflit sur terre et dans les airs ! Et pour parachever de la manière la plus cinglante, Simon West surenchérit l'action vertigineuse lors d'un point d'orgue catastrophiste sans doute inspiré du procédé généreux de Speed de Jan De Bont (offrir une dernière gerbe de pyrotechnie alors que l'on pensait l'action achevée !).
Hormis ses instants d'intimité naïve (les rapports cucul la praline du couple) et une violence racoleuse souvent gratuite (héritiaire d'"Hollywood Night"), les Ailes de l'Enfer affiche une énergie galvanisante dans son concentré d'actions explosives et d'humour noir exprimé par des taulards cabotins hauts en couleur ! (les seconds-rôles s'en donnant à coeur joie dans leur vanité cynique). Un excellent spectacle donc, aussi fun que décomplexé, si bien que les 1h55 s'écoulent comme une lettre à la poste !
E-B
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire