de William Lustig. 1990. U.S.A. 1h26. Avec Robert Davi, Claudia Christian, Michael Lerner, Bruce Campbell, Laurene Landon, Robert Z'dar.
Sortie salles France: 18 Juillet 1990
FILMOGRAPHIE: William Lustig est un réalisateur américain né le 1er février 1955 dans Le Bronx à New York. Il est le neveu du boxeur Jake La Motta. 1980: Maniac. 1983: Vigilante. 1988: Maniac Cop. 1990: Maniac Cop 2. 1993: Maniac Cop 3. 1997: Uncle Sam.
Deux ans après Maniac Cop, William Lustig rempile pour une séquelle ludique encore plus nerveuse dans son concentré d'action et de poursuites sur bitume souvent fort spectaculaires. Ainsi, à travers une facture photogénique de B movie de samedi soir, Maniac Cop 2 n'affiche pas la redite inutile sous l'égide du même scénariste que son prédécesseur, l'illustre Larry Cohen. L'intrigue efficace jouant la carte du second degré avec un humour noir incisif alors que le cadre urbain imparti à sa scénographie new-yorkaise met en lumière (génialement nocturne) une atmosphère d'insécurité palpable. Le pitch: Matt Cordell, flicard d'outre-tombe, continue de sillonner les quartiers en poursuivant ses exactions meurtrières auprès de citadins et forces de l'ordre. Mais une mission de plus grande ampleur l'attend bientôt ! Pénétrer dans l'enceinte de son ancien pénitencier afin de punir les responsables de son lynchage.
Efficacement structuré, ce pitch insolent regorge de péripéties et trouvailles durant sa trajectoire fortuite comme le souligne la présence complémentaire d'un maniaque sexuel venu aimablement épauler notre killer-cop. Ce dernier se concertant avec cet étrangleur d'effeuilleuses qu'un flic réac (le charismatique et buriné Robert David) et une psychologue (la sexy Claudia Christian préalablement entrevue dans Hidden !) s'efforceront également appréhender au fil de leurs pérégrinations. Mais bien avant ces chasses à l'homme perpétrées en plein New-York crépusculaire, Lustig fait preuve d'audace subversive quand au sort tragique de notre duo d'héros (Bruce Campbell / Lauren Landon) durant la première demi heure de métrage à la fois déconcertante et véritablement couillue.
Généreux en diable à travers son panel de péripéties frénétiques, et nanti d'humour sardonique avec un second degré aussi provocateur qu'assumé, Maniac Cop 2 demeure une suite assez retorse sous l'impulsion de seconds couteaux attachants et du scénariste excentrique Larry Cohen (peu de le souligner).
*Bruno
26.09.16.
07.07.22. 4èx. Vostfr
LA CHRONIQUE DE MANIAC COP 1
de William Lustig. 1988. U.S.A. 1h25. Avec Tom Atkins, Bruce Campbell, Laurene Landon, Richard Roundtree, William Smith, Robert Z'dar, Sheree North.
Sortie salles France: 22 Juin 1988
FILMOGRAPHIE: William Lustig est un réalisateur américain né le 1er février 1955 dans Le Bronx à New York. Il est le neveu du boxeur Jake La Motta.
1980: Maniac. 1983: Vigilante. 1988: Maniac Cop. 1990: Maniac Cop 2. 1993: Maniac Cop 3.
1997: Uncle Sam.
LA CHRONIQUE DE MANIAC COP 1
Photo empruntée sur Google, appartenant au site cinema.jeuxactu.com
de William Lustig. 1988. U.S.A. 1h25. Avec Tom Atkins, Bruce Campbell, Laurene Landon, Richard Roundtree, William Smith, Robert Z'dar, Sheree North.
Sortie salles France: 22 Juin 1988
FILMOGRAPHIE: William Lustig est un réalisateur américain né le 1er février 1955 dans Le Bronx à New York. Il est le neveu du boxeur Jake La Motta.
1980: Maniac. 1983: Vigilante. 1988: Maniac Cop. 1990: Maniac Cop 2. 1993: Maniac Cop 3.
1997: Uncle Sam.
Habile franc-tireur responsable du mythique Maniac et d'un classique de l'auto-défense, Vigilante, William Lustig continue de verser dans la série B horrifique avec Maniac Cop, d'après un scénario du célèbre Larry Cohen. Justement, c'est bien là la qualité première de cet efficace slasher dont l'intrigue adroitement écrite juxtapose judicieusement péripéties, course-poursuites, cascades, rebondissements en pagaille et crimes en série autour de l'itinéraire meurtrier d'un flic psychopathe. Qui plus est, pour intensifier l'enjeu dramatique, un faux coupable est sévèrement malmené par la police et le tueur afin que ce dernier puisse librement continuer ses exactions lors d'une unité de temps. En empruntant au thème du zombie inscrit dans notre réalité du quotidien, Larry Cohen réussit à crédibiliser son intrigue bâtie sur la vengeance meurtrière de l'officier Matt Cordel, préalablement condamné à tort pour abus de pouvoir et donc enfermé en prison parmi les assassins qu'il avait autrefois alpagué. Spoiler !!! Après avoir été laissé pour mort lors d'une sordide altercation dans les douches de la prison et après s'être échappé de la morgue, il décide d'accomplir une vengeance méthodique pour tenir lieu de son innocence auprès des citadins de son quartier. Maintenu en vie grâce à sa rancoeur et ses pulsions de haine, il est aujourd'hui incarné en monstre invincible sous une panoplie d'agent impérieux. Fin du Spoil.
Avec une dose d'ironie macabre et d'humour potache, la première partie s'alloue d'un pied de nez intenté au corps policier lorsque ce flic déchu de ses fonctions se planque sous son insigne pour mieux se fondre dans la peau d'un psychopathe et semer une zizanie urbaine ! Du coup, les quidams gagnés par une paranoïa collective n'osent plus aborder l'insigne de l'ordre de peur de finir égorger, quand bien même certains d'entre eux finissent par se laissent gagner par une justice individuelle ! Car c'est affublé d'une arme blanche que le maniac accomplit ses méfaits en sillonnant les ruelles crépusculaires de New-York. Sur ce point, l'atmosphère d'insécurité qui émane des sombres quartiers renvoie un peu au climat envoûtant magnifiquement dépeint dans son premier chef-d'oeuvre, Maniac. Alors qu'aujourd'hui les actualités récentes nous énumèrent certaines bavures des forces de l'ordre intentées sur les noirs américains, on peut déceler dans Maniac Cop une métaphore sur la corruption policière lorsqu'un flic zélé n'hésite plus à sortir son arme pour abattre un quidam désarmé. Epaulé d'une poignée de comédiens de seconde zone, Tom Atkins et Bruce Campbell en tête, le film fait preuve d'une patine Bis dans la manière rustre et naïve dont les interprètes font preuve pour s'exprimer avec machisme. Du point de vue musical, William Lustig fait de nouveau appel à son compositeur fétiche, Jay Chataway, pour soutenir une partition tantôt percutante, tantôt entêtante dans sa mélodie lancinante se prêtant bien à l'onirisme-macabre reflétant les états d'âme du justicier d'outre-tombe rongé par la haine et l'injustice.
Efficace et carré, nerveux et haletant, inventif mais aussi naïf, Maniac Cop assure le quota d'un psycho-killer de série B parmi l'originalité d'un script affûté et la sympathie attachante de seconds couteaux du ciné Bis.
B-M
3èx
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