lundi 14 novembre 2016

Inseminoïd / Horror Planet. Uncut Version


de Norman J. Warren. 1981. U.K. 1h36 (uncut uniquement dispo en Vostfr). Avec Robin Clarke, Jennifer Ashley, Stéphanie Beacham, Steven Grives, Barry Houghton, Rosalind Lloyd, Victoria Tennant, Trevor Thomas, Heather Wright, David Baxt.

Sortie salles France: 30 Septembre 1981. Allemagne de l'Ouest le 23 Janvier 1981 sous le titre Samen des Bösen. Royaume-Uni le 22 mars 1981.

FILMOGRAPHIE: Norman J. Warren, né Norman John Warren le 25 Juin 1942 à Londres en Angleterre, est un réalisateur, producteur et scénariste anglais.
1967: Her Private Hell, 1968: Loving Feeling, 1976: l'Esclave de Satan, 1978: Le Zombie venu d'ailleurs, 1979: Outer Touch, la Terreur des Morts-vivants, 1981: Inseminoïd, 1984: Warbirds Air Display, 1985: Person to person, 1986: Gunpowder, 1987: Les Mutants de la St-Sylvestre, 1992: Meath School, 1993: Buzz.

Modeste artisan du cinéma horrifique anglais, Norman J. Warren signe en 1981 son film le plus notoire. Sorti deux ans après le chef-d’œuvre Alien de Ridley Scott, Inseminoïd s’en inspire ouvertement, sous couvert d’une surenchère horrifique bien plus putassière, dans la veine des bisseries ritales délirantes ayant inondé les écrans de la décennie. Pour les nostalgiques, il fit d’ailleurs les beaux jours des vidéo-clubs, notamment grâce à sa tagline choc signée René Chateau : « Les films que vous ne verrez jamais à la télévision ! »

Sur la planète Xeno, les membres d’une équipe archéologique font l’hostile rencontre d’une forme de vie extraterrestre. Un cristal d’origine inconnue contamine l’une des équipières, la plongeant dans une irrépressible folie meurtrière.
À sa sortie, Inseminoïd s’imposa comme un titre phare des années 80 chez les fantasticophiles, grâce à son mélange couillu d’horreur craspec et d’ambiance fétide. L’éditeur Neo insistera d’ailleurs sur sa facture outrancière pour sa sortie DVD avec cette accroche racoleuse : « Le film qui a traumatisé toute une génération ! »

         

Le pitch, sommaire, s’articule autour de la survie précaire d’un équipage harcelé par les exactions d’une camarade devenue tueuse dans l’antre exigu d’une grotte tentaculaire.
En dépit de moyens techniques modestes, Warren confine l’action dans l’étreinte frigorifiante de galeries souterraines. Un décor caverneux d’une efficacité saisissante quand il s’agit d’instiller une angoisse permanente, malgré la psychologie superficielle des personnages, dont les actes s’enchaînent en vains défis pour éradiquer la menace.
Se succède alors, à rythme métronomique, une série de péripéties cauchemardesques, où la traque change de camp, les survivants se muant eux-mêmes en prédateurs.

Forte d’un climat rubigineux et malsain, Inseminoïd fascine, tenant en haleine grâce à ses estocades sanglantes et effrontées.
Si l’interprétation manque de relief (bien que touchante dans son cabotinage de groupe solidaire), Judy Geeson (Fear in the Night, Dominique) tire son épingle du jeu : elle campe avec outrance et abandon une meurtrière désaxée, hantée par des pulsions cannibales. Une idée nonsensique, incongrue, tout droit sortie d’une Zèderie italienne !
Et pour corser le tout, la tueuse contemple parfois l’agonie de ses victimes avec une perversité presque extatique…
Un parti pris démonstratif et cruel que Warren affectionne, mené tambour battant par une partition électro stridente et un sens du rythme haletant, jusqu’à cette séquence d’accouchement hallucinée, digne d’une décharge insalubre.

Grâce à son action en roue libre, sa violence graphique décomplexée, son esthétique glauque confinée au huis clos caverneux et sa bande-son entêtante, Inseminoïd procure ce plaisir innocent et transgressif cher aux amateurs de déviances bisseuses (aussi gratuite soit son horreur organique).
Incontournable, donc.

P.S. : La version uncut, uniquement disponible en VOSTFR, reste dispensable : elle n’apporte rien à la conclusion (l’arrivée d’un navire de secours constatant le carnage sur place).

*Bruno
27.01.23. 6èx. Vostf
14.11.16. 
06.07.11. (277 vues)


Récompense: Prix des Meilleurs effets spéciaux, au Fantafestival, en Italie, en 1982.
Nomination: Meilleur film à Fantasporto.

Les conditions de tournage: Pour un budget de 1 000 000 de livres, le tournage s'est déroulé durant 3 semaines dans les grottes de Chislehurst (35 kms de long), dans le sud-est du grand Londres et deux jours sur l'île Gozo, située à 4 kms de l'île de Malte. Le reste des décors a été établi en studio pour un tournage d'un semaine, dans la banlieue de Wembley (Londres).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire