mardi 20 novembre 2018

Dr Cyclops

                                     Photo empruntée sur Google, appartenant au site jamesreasoner.blogspot.com

"Doctor Cyclops" de Ernest B. Schoedsack. 1940. U.S.A. 1h15. Avec Albert Dekker, Thomas Coley, Janice Logan, Charles Halton, Victor Kilian.

Sortie salles France: 1er Mai 1953. U.S: 10 Avril 1940

FILMOGRAPHIE: Ernest Beaumont Schoedsack est un réalisateur, directeur de photo, producteur, monteur, acteur et scénariste américain, né le 8 Juin 1893 à Council Bluffs (Iowa), décédé le 23 Décembre 1979 dans le Comté de Los Angeles. 1925: Grass: a nation's battle for life.1927: Chang. 1929: Les 4 plumes blanches. 1931: Rango. 1932: Les Chasses du comte Zaroff. 1933: King Kong. 1933: The Monkey's Paw. 1933: Blind Adventure. 1933: Le Fils de Kong. 1934: Long Lost Father. 1935: Les Derniers jours de Pompéï. 1937: Trouble in Morocco. 1937: Outlaws of the Orient. 1940: Dr Cyclop. 1949: Monsieur Joe. 1952: The is Cinerama.


Célébré par le duo gagnant Les Chasses du comte Zaroff / King-KongErnest B. Schoedsack n'a pas encore fini de nous émerveiller et de nous cauchemarder avec Dr Cyclops réalisé en 1940. Exceptionnellement tourné en technicolor dans les décors limités d'une jungle, et ce parmi la minorité d'une poignée d'acteurs, Dr Cyclop tire-parti de son charme fantaisiste grâce à ces formidables trucages élaborés avec autant de soin que d'inventivité (même si dans la plupart des cas on y décupla la taille des décors naturels afin de rapetisser les interprètes !). Car à travers le thème de la miniaturisation (que Jack Arnold transcendera 17 ans plus tard avec l'inégalé l'Homme qui rétrécit),  Ernest B. Schoedsack s'efforce de rendre palpitante une simple histoire de rapt d'une originalité couillue. Si bien que l'intrigue débridée ne sombre jamais dans le ridicule, notamment grâce à la cohésion héroïque des sujets rétrécis résolument immergés dans leur condition d'exclusion !


Ainsi donc, après avoir été recruté par le biologiste Thorkel afin de parfaire ses obscurs travaux; des scientifiques se retrouvent rétrécis par sa machine révolutionnaire fonctionnant au radium. Embrigadés de prime abord dans sa cabane, ils parviennent ensuite à s'échapper à travers la jungle peuplée d'animaux hostiles. Survival ludique mené tambour battant de par son enchaînement de stratégies défensives et offensives que 5 rescapés entament afin d'échapper au savant fou, aux animaux domestiques (chien et chat) et sauvages, Dr Cyclops parvient à nous évader auprès de son univers chimérique grâce au réalisme des FX (aussi simples soient-t'ils à 2/3 exceptions !). D'une poésie féerique, parfois gentiment cocasse de par la décontraction de certains sujets; et contrairement inquiétant, voir même cruel si je me réfère au jeu patibulaire de l'acteur Albert Dekker se prêtant avec perversité au désir d'asservissement avec ses gros verres de lunettes, Dr Cyclops exploite astucieusement ses séquences d'action lancées dans de multiples directions. Tant auprès d'un foyer domestique que de sa végétation sauvage, réceptacles de tous les dangers pour nos preux héros traqués tous azimuts par beaucoup plus imposants qu'eux.


Pur divertissement de samedi soir ayant festoyé autour des cinémas de quartier si bien qu'Eddy Mitchell lui rendit à son tour hommage à travers son émission la Dernière Séance (diffusé le 1er Avril 93 en 2è partie de soirée juste après Luke la main froide), Dr Cyclops milite pour le rêve avec autant de modestie et d'innocence que de sincérité. Dans la mesure où acteurs expansifs et effets-spéciaux artisanaux se télescopent à l'action disproportionnée parmi l'efficacité du récit alerte. Une série B bonnard donc puisant son charme rétro à travers son époque vintage ! 

* Bruno
3èx

1 commentaire: