mercredi 7 novembre 2018

Vendredi 13, Chapitre final.

                                                   Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

"Friday the 13th: The Final Chapter" de Joseph Zito. 1984. U.S.A. 1h31. Avec Ted White, Kimberly Beck, Erich Anderson, Corey Feldman, Barbara Howard, Peter Barton

Sortie salles France: 11 Juillet 1984. U.S: 13 Avril 1984

FILMOGRAPHIE SELECTIVE: Joseph Zito est un réalisateur américain, né le 14 mai 1946 à New York. 1975 : Abduction. 1979 : Bloodrage. 1981 : Rosemary's Killer. 1984 : Vendredi 13 : Chapitre final. 1984 : Portés disparus. 1985 : Invasion USA. 1989 : Le Scorpion rouge. 2000 : Delta Force One: The Lost Patrol. 2003 : Power Play.


On prend les mêmes et on recommence sous la houlette du petit artisan de la série B Joseph Zito (Rosemary's Killer, Portés Disparus, Invasion U.S.A.), et ce tout en nous promettant la fin des exactions de Jason le tueur à la machette à travers un sous-titre sans équivoque. Ainsi, on a beau connaître la recette par coeur (pourquoi changer une formule aussi payante ?), Vendredi 13, Chapitre final séduit miraculeusement, aussi crétines soient ses situations éculées ! Comme de coutume, et à condition de suivre ses vicissitudes horrifiques au second degré, Vendredi 13 IV cumule à rythme métronomique les morts brutales sous l'impulsion d'un gore assez jouissif (même si trop souvent concis) concocté par l'illustre Tom Savini. Et de s'amuser entre temps des beuveries et batifolages  d'ados polissons lors de confrontations machistes (à qui tringlera le premier la plus aguicheuse du groupe ?) si bien que son érotisme timoré reste aussi inoffensif aujourd'hui.


Pour autant, par je ne sais quel miracle, ces ados décervelés gentiment attachants de par leur fraîcheur innocente (avec un brin de clémence sans doute !) parviennent à nous immerger dans leur situation anxiogène lorsque Jason tapi dans l'ombre d'une porte, d'une fenêtre ou d'un bosquet se prépare à perpétrer un nouveau massacre auprès d'une victime prise en estocade (score strident de Manfredini  au rappel !). D'autre part, à travers la photogénie de sa nature forestière, Joseph Zito parvient parfois à distiller un climat d'angoisse quelque peu perméable, notamment dans sa capacité à suggérer la présence invisible de Jason, de jour comme de nuit. Quand bien même, et pour parachever en bonne et due forme, on continue de se divertir du caractère à la fois haletant et spectaculaire de sa poursuite finale lorsque la dernière victime retranchée dans son cocon domestique parmi son frère (un féru de ciné horreur collectionnant masques et gadgets de ses monstres attitrés) tente de combattre (arme blanche à la main) le tueur tous azimuts. Ce dernier quart d'heure émotionnellement palpitant s'avérant rondement mené auprès d'un esprit cartoonesque aussi bien débridé que jouissif. Quand bien même la posture furibonde de l'ado subtilement revanchard (il se fait passer pour Jason à l'âge de sa noyade afin de mieux le duper) extériorise une aura malsaine bienvenue lors de sa folie meurtrière incontrôlée qu'une ultime image dérangeante persistera sans ambiguïté.


Sans décevoir ses aficionados, Vendredi 13, chapitre Final peut autant faire office de nanar bonnard que de série B efficacement troussée grâce au savoir-faire de Joseph Zito soignant d'autant mieux sa scénographie forestière avec comme alibis usuels les maquillages de Savini et la présence iconique du molosse à la machette plus obtus et destructeur que jamais (incarné pour le coup par Ted White mécontent du résultat final ainsi que des 3 opus antécédents !). 

* Bruno
3èx

Box Office France: 270 013 entrées

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