mercredi 8 mai 2019

Il était temps / About Time

                                       Photo empruntée sur Google, appartenant au site under-my-screen.com

de Richard Curtis. 2013. Angleterre. 2h03. Avec Domhnall Gleeson, Rachel McAdams, Bill Nighy, Margot Robbie, Lindsay Duncan, Lydia Wilson.

Sortie salles France: 6 Novembre 2013

FILMOGRAPHIE: Richard Curtis est un réalisateur, scénariste, et producteur de cinéma et de télévision Néo-Zélandais d'origine australienne, né le 8 novembre 1956 à Wellington, . 2003 : Love actually. 2009 : Good Morning England. 2013 : Il était temps (About Time).


“On ne vit qu'une fois. Et encore !”
Abordant le thème du voyage dans le temps dans le cadre de la romcom, Il était temps s'avère aussi frais que sémillant de par la vigueur de son hymne à l'amour et à la vie que Richard Curtis illustre sans pathos. Et ce même si quelques bons sentiments s'avèrent parfois un brin surexposés sans pour autant céder à la mièvrerie. Car émaillé de touches d'humour assez subtiles (on reconnait bien là l'identité anglaise de l'entreprise, notamment auprès de ces dialogues ciselés), d'instants d'onirisme impromptus (l'étonnante séquence du mariage sous une tempête) et de plages de tendresse que s'harmonise le couple amoureux, Il était temps vise assez juste pour cibler le coeur du public embarqué dans une chronique sentimentale finalement ordinaire. Dans la mesure où ce portrait de famille aisé nous ressemble tous à travers les joies et les peines encourues lors de notre destinée nous imposant fatalement la mise à l'épreuve du deuil à travers la vieillesse, la maladie ou l'incident aléatoire (autrement injustifié). La moralité du film nous prodiguant avec une certaine poésie naturaliste d'y cueillir le jour présent sans se soucier du lendemain. Un discours très explicite au final que certains pourraient toutefois trouver un brin complaisant ou tout du moins un peu trop appuyé lors des monologues solennels du héros s'efforçant d'améliorer ses relations humaines en remontant dans le passé.


Ainsi donc, c'est à travers la difficile acceptation du deuil lors de son ultime demi-heure très émouvante qu'Il était temps exploite tout son potentiel métaphysique. Le voyage temporel (uniquement opéré dans le passé et non dans le futur) n'étant qu'un prétexte pour la remise en question du héros d'apprendre à savourer chaque seconde de son existence en étant scrupuleusement attentif aux faits et gestes du monde qui l'entoure, et en y tirant les leçons bénéfiques des épreuves du malheur. Notamment auprès des rapports étroits qu'il partage avec son paternel débonnaire quant aux valeurs de l'amour, de la famille et de la communication. Livret d'images fougueuses baignant dans un climat de quiétude stimulant et fructueux, Il était Temps parvient d'autant plus à séduire auprès des caractères vibrants d'humanisme des protagonistes familiaux en mutabilité existentielle et sentimentale. Domhnall Gleeson incarnant avec un naturel sobre et une timidité tacite un paternel néophyte gagné par l'optimisme en dépit de ces indécisions, de sa crainte du changement et de son manque d'aplomb auprès de la gente féminine. Pétillante à travers son irrésistible sourire et sécurisante auprès de sa personnalité loyale, Rachel McAdams lui partage la vedette avec une spontanéité fringante. Un atout de charme et séduction prédominant que les spectateurs mâles les plus réceptifs ne manqueront pas de fantasmer secrètement dans leur idéal romantique.


“Rien n'a plus de valeur qu'aujourd'hui.”
Joliment photographié dans une teinte solaire naturelle, Il était temps demeure donc une jolie comédie romantique beaucoup plus intègre, communicative et authentique qu'elle n'y parait, si bien qu'elle nous rafraîchit les sens à travers son idéologie "Carpe diem".

Remerciement à Nikko Larsson pour la découverte.

*Bruno

Récompenses: Utah Film Critics Association Awards 2013 : Meilleur acteur dans un second rôle pour Bill Nighy.
Prix de l'ATAA 2015 : prix de l'adaptation en doublage pour un film en prises de vue réelles pour Sylvie Caurier.

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