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de David Lowell Rich. 1969. U.S.A. 1h42. Avec Michael Sarrazin, Gayle Hunnicutt, Eleanor Parker, Tim Henry, Laurence Naismith, Jennifer Leak, Linden Chiles.
Sortie salles France: 17 Juillet 1969. U.S: 18 Juin 1969
FILMO SELECTIVE: David Lowell Rich est un réalisateur et producteur de cinéma américain, né le 31 août 1923 à New York, décédé le 21 octobre 2001 à Raleigh. 1966 : Madame X. 1966 : Les Fusils du Far West. 1967 : Wings of Fire (TV). 1968 : A Lovely Way to Die. 1968 : Three Guns for Texas. 1969 : Marcus Welby, M.D. (TV). 1969 : Les Griffes de la peur. 1973 : La Dernière enquête (TV). 1973 : Crime Club (TV). 1973 : Beg, Borrow, or Steal (TV). 1973 : Satan's School for Girls (TV). 1973 : Runaway! (TV). 1973 : Death Race (TV). 1973 : That Man Bolt. 1974 : The Chadwick Family (TV). 1978 : Les Quatre Filles du docteur March (TV). 1979 : Airport 80 Concorde. 1980 : Nurse (TV). 1980 : Enola Gay: The Men, the Mission, the Atomic Bomb (TV) .1981 : Chu Chu and the Philly Flash. 1983 : Thursday's Child (TV). 1983 : The Fighter (TV). 1983 : Condamnation sans appel (TV). 1986 : L'Impossible évasion (TV). 1986 : Les Choix de vie (TV). 1986 : Trois témoins pour un coupable (TV). 1987 : Infidelity (TV).
Série B aussi méconnue qu'oubliée réalisée par un spécialiste de téléfilms et de séries TV, les Griffes de la Peur demeure une vraie bonne surprise à réhabiliter d'urgence tant David Lowell Rich redouble d'efficacité à instaurer un suspense hitchcockien taillé à la serpe. Car prenant comme argument classique le stratagème criminel d'un couple d'amants délibérés à s'emparer le magot d'une tante tétraplégique, les Griffes de la Peur s'avère roublard de perversité, d'humour noir, d'originalité et de machiavélisme sous le pivot d'un roué goguenard et de sa maîtresse vénale. Et ce jusqu'à l'intensité exponentielle d'un dénouement horrifique diablement retors, notamment si je me réfère à 2 coups de théâtre fortuits. Car empruntant le thème peu commun du chat familier auquel la tante s'adonne par trentaine en guise de chaleureuse compagnie, David Lowell Rich y pimente le pitch d'une faille pathologique que le neveu diablotin (il ne cesse de terroriser cette dernière par de grotesques effets de surprises macabres !) accuse dans sa phobie contre ceux-ci !
La présence sous-jacente puis explicite des chats réunis en masse autour et en interne de la demeure semant un climat d'inquiétude assez envoûtant sous l'impulsion du thème orchestral de l'illustre Lalo Schifrin. Doté d'une mise en image flamboyante à travers le huis-clos d'une vaste demeure gothique et d'un étonnant brio quant à sa mise en scène avisée (intervention du split screen entre autre) émaillée de séquences-chocs super tendues (la chute escarpée de Tante Danny dans son fauteuil roulant à proximité d'une route fait office de morceau de bravoure technique, et le sort d'un des personnages nous halète d'appréhension avant l'estocade escomptée), les Griffes de la peur s'enrichit pour parachever d'un cast 3 étoiles. Tant auprès de la magnétique et si raffinée Eleanor Parker en tante souffreteuse brimée par son diablotin neveu que l'excellent Michael Sarrazin campe avec une gouaille insolente, que de la voluptueuse Gayle Hunnicutt en maîtresse vénale à la fois discrètement aguicheuse, machiavélique et enfin fourbe lors de ses impatiences capricieuses qu'elle peine à maîtriser.
Farce macabre impeccablement menée parmi l'autorité de protagonistes pernicieux entourées d'une moisson de chats étrangement hostiles, Les Griffes de la Peur s'alloue même d'un zeste d'inceste pour les rapports un peu trop affectueux que se disputent Danny et Wylie. Emballé dans une mise en scène ciselée résolument captivante si je me réfère à l'ossature de son suspense hitchcockien et à sa scénographie gothique, les Griffes de la Peur s'adonne en toute modestie (exit donc le racolage grand-guignolesque !) au thriller horrifique avec un surprenant savoir-faire.
*Bruno
3èx
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