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"Gunfight at the O.K. Corral" de John Sturges. 1957. U.S.A. 2h03. Avec Burt Lancaster, Kirk Douglas, Rhonda Fleming, Jo Van Fleet, John Ireland, Lyle Bettger, Dennis Hopper, Lee Van Cleef.
Sortie salles France: 16 Octobre 1957. U.S: 30 Mai 1957
FILMOGRAPHIE: John Sturges est un réalisateur et producteur de films américain né le 3 janvier 1910 à Oak Park (Illinois) et mort le 18 août 1992 à San Luis Obispo (Californie).1948 : Le Signe du Bélier. 1949 : Les Aventuriers du désert. 1950 : La Capture. 1950 : Le Mystère de la plage perdue. 1950 : Right cross. 1950 : The Magnificent Yankee. 1951 : Kind Lady. 1951 : Le peuple accuse O'Hara. 1951 : It's a Big Country. 1953 : Fort Bravo. 1953 : La Plage déserte. 1954 : Un homme est passé. 1955 : Duel d'espions. 1955 : La Vénus des mers chaudes. 1956 : Coup de fouet en retour. 1957 : Règlements de comptes à OK Corral. 1958 : Le Trésor du pendu. 1958 : Le Vieil Homme et la mer. 1959 : La Proie des Vautours. 1958 : Le Dernier Train de Gun Hill. 1960 : Les Sept Mercenaires. 1961 : Par l'amour possédé. 1962 : Citoyen de nulle part. 1962 : Les Trois Sergents. 1963 : La Grande Évasion .1965 : Station 3 : Ultra Secret. 1965 : Sur la piste de la grande caravane. 1967 : Sept secondes en enfer. 1968 : Destination Zebra, station polaire. 1969 : Les Naufragés de l'espace. 1972 : Joe Kidd. 1973 : Chino. 1974 : Un silencieux au bout du canon. 1976 : L'aigle s'est envolé.
Grand classique du western typiquement représentatif des années 50 à travers son envoûtant classicisme saturé d'un rutilant scope, Règlements de comptes à O.K. Corall doit beaucoup de son pouvoir attractif en les présences amicales du duo Burt Lancaster / Kirk Douglas se prêtant mutuellement main forte contre une bande de hors la loi. Entre sens de l'honneur et esprit d'orgueil. Ainsi, à travers le thème de la vengeance qu'un shérif outrepassera pour tenir lieu de dignité familiale, John Sturges y cultive un western épique fertile en gunfights, provocations verbales (autour de parties de poker), traîtrises et romances déchues. Doc Holliday (Kirk Douglas), téméraire dans sa martialité, se vautrant néanmoins dans l'alcoolisme, faute de son amour impossible avec son amour de jeunesse, Kate Fisher. Une femme éperdue d'amour pour lui mais qui, en guise de rancoeur, d'amertume, de déception et de jalousie, finira par le trahir dans les bras de Johnny Ringo. Et ce avant de s'y raviser à plusieurs reprises lors de situations tendues depuis que son nouvel amant ne cessera d'intimider Hollyday avec une détestable arrogance.
Quand bien même Wyatt Earp (Burt Lancaster) préfère subvenir à la rescousse de son frère mis à mal avec la bande de Clanton, plutôt que de fuir la ville pour se marier avec la ravissante joueuse de poker, Laura Denbow. Constamment efficace sous l'impulsion des caractérisations contrariées de Doc Hollyday (à la triste réputation de tueur à la gâchette facile) et de Wyatt Earp finalement influencé par ce dernier pour sa bravoure et sa loyauté avant de céder au venin de la vengeance, Règlements de comptes à O.K. Corall s'accompagne d'une mise en scène classieuse que John Sturges; spécialiste indéfectible du western, transcende à coup de montage avisé pour y soigner chaque plan. Tant auprès de ses vastes paysages émaillés de cactus et de grandes chevauchées que des saloons et maisonnettes chaleureusement tamisées lors de cohésions familiales. Ainsi donc, à travers ses affrontements psychologiques davantage tendus et incertains, et à travers ses romances dépitées en déclin, Règlements de comptes à O.K. Corall se clôt en bonne et due forme avec un final explosif démontrant de manière graphique les capacités du metteur en scène plutôt inspiré à y chorégraphier les échanges de coups de feu dans une tension métronome. Et ce, en prenant soin de dynamiter son montage à travers "champs / contre-champs" pour y intensifier les confrontations pugnaces entre clans adverses planqués sous des abris précaires.
Splendide western taillé sur mesure dans les principes de l'honneur, de l'orgueil et de l'héroïsme, Règlements de comptes à O.K. Corall resplendit de mille feux auprès des 2 monstres sacrés: Burt Lancaster / Kirk Douglas nous offrant par ailleurs par leur connexion punitive une déférente histoire d'amitié teintée d'aigreur et de mélancolie.
*Bruno
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