lundi 10 juin 2019

Pour la peau d'un flic

                                               Photo empruntée sur Google, appartenant au site ekladata.com

d'Alain Delon. 1982. France. 1h47. Avec Alain Delon, Anne Parillaud, Daniel Ceccaldi, Jean-Pierre Darras, Xavier Depraz, Michel Auclair, Jacques Rispal.

Sortie salles France: 9 Septembre 1981.

FILMOGRAPHIEAlain Delon, né le 8 novembre 1935 à Sceaux, est un acteur et homme d'affaires français. 1973 : Les Granges Brûlées (coréalisateur non crédité). 1981 : Pour la peau d'un flic. 1983 : Le Battant.


13è au box office avec 2 377 084 entrées (alors qu'1 an au préalable; 3 Hommes à abattre cumulait 2 194 795 entrées), Pour la peau d'un flic s'alloue d'un atout spécifique, celui d'avoir été réalisé par Alain Delon. Et on peut avouer sans rougir que pour une première réalisation (même s'il co-réalisa les Granges Brûlées en 73) l'acteur, plus fringant que jamais, s'en sort aussi bien derrière que face caméra. Car à partir d'une intrigue efficace retraçant l'investigation épineuse d'un détective privé à la recherche d'une fille disparue, Alain Delon dirige ce polar avec suffisamment de conviction, de soin et étonnamment d'humour pour nous divertir à rythme métronome. Entre scènes d'action percutantes (même si elles s'avèrent assez rares), poursuites en bagnole, romance friponne (toutes les séquences détendues entre le couple s'avèrent d'autant plus cocasses sous le pivot de dialogues inventifs) et confrontations psychologiques entre rivaux obtus.


Ainsi donc, grâce à son imprévue dérision (parfois même macabre), ses détracteurs feraient mieux d'y jeter un oeil tant l'acteur ne se la joue pas orgueilleux en flic machiste consciencieux sur le point de dévoiler au grand jour le vaste trafic de drogue d'une complicité policière. Outre sa cool attitude  épaulée de son acolyte dévoué Michel Auclair en faire-valoir semi-retraité, Pour la peau d'un flic affiche d'autant mieux une décontraction sensuelle parmi la présence frivole d'Anne Parillaud. Une secrétaire infidèle éprise de tendresse pour son boss et jamais avare d'allusions grivoises pour érotiser l'atmosphère, quand bien même l'actrice ose se dévoiler dans son plus simple appareil après avoir été kidnappée par ses ravisseurs (qui s'en plaindrait !). Ainsi, sans livrer une prestance super convaincante, cette dernière parvient pour autant à cultiver un certain charme naturel à travers son second-rôle de maîtresse soumise et attentionnée peu à peu emportée par l'ivresse de l'amour.


Polar ludique symptomatique de la décennie 80 auquel se disputait également sur d'autres affiches la star Bebel, Pour la peau d'un flic s'alloue d'un charme indéfectible en la présence du trio investigateur (particulièrement détendu pour y résoudre l'énigme) sous l'impulsion du tube planétaire d'Oscar Benton: "Bensonhurst blues". A revoir avec un pincement de nostalgie au coeur, notamment pour retrouver le talent hors-pair d'Alain Delon d'un charisme viril distingué inégalé dans le paysage français.

*Bruno

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