vendredi 28 juin 2019

Ghoulies

                                             Photo empruntée sur Google, appartenant au site sensacine.com

de Luca Bercovici. 1984. U.S.A. 1h21. Avec Peter Liapis, Lisa Pelikan, Michael Des Barres, Jack Nance, Peter Risch.

(probablement) Inédit en salles en France. Sortie U.S: 2 Mars 1985 (ou 18 Janvier 1985)

FILMOGRAPHIELuca Bercovici est un réalisateur, acteur et scénariste américain né le 22 Fevrier 1957 à New York. 2006: The Making of 'Kill Your Darlings' (documentaire). 2000 Luck of the Draw. 1999 BitterSweet (Video). 1997 Convict 762. 1996/I The Chain. 1995 The Granny (Video). 1994 Profondeur. 1990 Rockula. 1984 Ghoulies.


Nanar des années 80 ayant créé son petit effet de fascination auprès des rats des videos (il fut inédit en salles chez nous), Ghoulies est une sympathique production Charles Band surfant sur le succès de Gremlins réalisé la même année. Petite bande fauchée nantie d'une intrigue à la fois redondante et capillotractée (un jeune homme invoque les forces des ténèbres lors de fréquentes messes noires afin de connaître ses origines familiales, quand bien même un démon exhumé d'outre-tombe tente de lui substituer sa place), Ghoulies amuse gentiment la galerie. Principalement grâce aux superbes créatures confectionnées par une équipe de techniciens parmi lequel y figure John Carl Buechler. Ainsi, ces gnomes d'une laideur velue à la fois délirante et fascinante vont semer la zizanie dans un manoir gothique (soigneusement éclairé et ornementé) qu'un jeune couple et ses convives abriteront le temps de rituels sataniques.


Jouant les adulescents assez benêts, les comédiens méconnus s'efforcent de rendre attachant leur fonction de trublions avec autant de charme (notamment auprès des conflits sentimentaux entre notre anti-héros - en quête identitaire - et sa compagne) que d'irritation. Car à force d'outrances verbales et de gestuelles emphatiques, ceux-ci peuvent prêter à la lassitude, notamment faute d'un cheminement superflu dénué de surprises (franchement dommageable que l'intrigue soit si exsangue !). Pour autant, Luca Bercovici ponctue à bâton rompu son récit de scènes chocs parfois surprenantes (la langue géante agrippant la bouche d'une victime) afin de maintenir le spectateur en éveil. Egalement en ne cessant d'exhiber fréquemment à l'écran ces Ghoulies trouble-fête plutôt attachants à travers leur fantaisie grotesque naïvement expressive. Qui plus est, accompagnés d'un couple de nains d'allure médiévale et d'un mort-vivant vaniteux, Ghoulies divertit aimablement aussi vite oublié soit ce produit d'exploitation perfectible.


A redécouvrir d'un oeil distrait avec une pointe de nostalgie.
*Bruno

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