Photo empruntée sur Google, appartenant au site Allocine.fr
de Robert Rodriguez. 2019. U.S.A. 2h02. Avec Rosa Salazar, Christoph Waltz, Jennifer Connelly, Mahershala Ali, Ed Skrein, Jackie Earle Haley, Keean Johnson.
Sortie salles France: 13 Février 2019. U.S: 14 Février 2019
FILMOGRAPHIE: Robert Rodriguez est un réalisateur et musicien américain, d'origine mexicaine, né le 20 Juin 1968 à San Antonio, Texas, Etats-Unis. 1992: El Mariachi. 1993: Roadtracers (télé-film). 1995: Desperado. 1995: Groom Service (Four Rooms, segment: The Misbehavers). 1996: Une Nuit en Enfer. 1998: The Faculty. 2001: Spy Kids. 2002: Spy Kids 2. 2003: Spy Kids 3. 2003: Desperado 2. 2005: Sin City. 2005: Les Aventures de Shark Boy et Lava Girl. 2007: Planète Terror. 2009: Shorts. 2010: Machete (co-réalisé avec Ethan Maniquis). 2011: Spy Kids 4. 2013: Machete Kills. 2014: Sin City: j'ai tué pour elle. 2014: From dusk till Daw: The Series (épis 1,2 et 4). 2015 : 100 Years. 2019 : Alita: Battle Angel. 2019 : Red 11.
Blockbuster familial conçu par l'inégal Robert Rodriguez, Alita est l'adaptation ciné du manga Gunnm créé par Yukito Kishiro et fantasmé depuis des lustres par son producteur et scénariste James Cameron. Prouesse visuelle indiscutable, de par le vérisme de son univers cyberpunk très imposant, ses FX numériques plus vrais que nature et son action chorégraphique d'une vélocité LISIBLE, Alita nous offre un grandiose divertissement sous l'impulsion d'une héroïne longiligne, championne toutes catégories dans l'art du combat martial. Et on peut dire qu'à ce niveau de perfection, elle nous en fout plein la vue à combattre aussi ardemment, bondir, virevolter, se cramponner sur ses adversaires avec une force d'agilité imparable ! Ainsi, à travers l'efficacité de son intrigue décrivant avec une surprenante émotion le profil d'une androïde amnésique en quête identitaire, Alita est sublimé par la présence de ce personnage numérisé que le spectateur apprivoise avec une trouble empathie lors de sa phase à la fois contestataire, amicale (sa relation avec son père adoptif) et amoureuse. C'est dire si Rodriguez et son équipe de techniciens ont accompli le prodige de donner chair à cet androïde féminin évoluant dans un univers futuriste régi par une armada de robots hétéroclites à faire pâlir de jalousie Robocop, Terminator et Robowar (ok je sors !).
Regorgeant de scènes d'actions au service narratif faisant office de pièces d'anthologie (la fameuse épreuve sportive du Motorball et la poursuite urbaine qui s'ensuit sur les toits de la ville, l'épreuve de force dans le bar afin de rameuter une unité guerrière), Alita ne manque pas de susciter une poignante émotion eu égard de son rapport romantique avec Hugo, un humain juvénile pas si recommandable si on se réfère à sa double vie secrètement marginale. Au-delà de leur tendre rapport bâti sur l'amour, la confiance mais aussi la trahison, on peut également souligner le jeu dépouillé de Christoph Waltz en docteur Frankenstein accort endossant par ailleurs la nuit le rôle bicéphale de guerrier chasseur afin de déjouer un tueur de femmes. Mais c'est dans celui du paternel chérissant qu'il s'avère véritablement convaincant de par la sollicitude qu'il entretient avec sa création depuis la disparition de sa fille sacrifiée sous l'autel d'un cyborg. Ainsi, à travers son intrigue plutôt fluide et bien construite bâtie sur les sens de la bravoure, de la loyauté et de l'honneur, Rodriguez soulève enfin les thèmes lénifiants de la rédemption et du pardon à travers les agissements cléments de deux personnages clefs en proie au remord. Alita s'accordant au final à nous décrire intelligemment une réflexion sur le Bien et le Mal à travers les pouvoirs surhumains d'une existence artificielle influencée par un leader aussi bien perfide que mégalo.
Spectacle féerique souvent impressionnant de pyrotechnie jamais gratuite (ou alors si peu !) au sein d'un envoûtant univers dystopique où les jeux du cirque refont surface à renfort de technologie belliqueuse, Alita élève le Blockbuster à un niveau d'intégrité singulier sous l'impulsion de preux personnages d'une émotion humaine souvent fragile. Alita, l'androïde féminine, crevant l'écran à chacune de ses apparitions avec une intensité émotive résolument candide.
*Bruno
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