lundi 1 juillet 2019

Les Sorcières d'Eastwick

                                                        Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

"The Witches of Eastwick" de George Miller. 1987. U.S.A. 1h58. Avec Jack Nicholson, Cher, Susan Sarandon, Michelle Pfeiffer, Veronica Cartwright, Richard Jenkins

Sortie salles France: 10 Septembre 1987. U.S: 12 Juin 1987

FILMOGRAPHIE: George Miller est un réalisateur, scénariste et producteur australien, né le 3 Mars 1945 à Chinchilla (Queensland). 1979: Mad-Max. 1981: Mad-Max 2. 1983: La 4è Dimension (dernier segment). 1985: Mad-Max : Au-delà du dôme du Tonnerre. 1987: Les Sorcières d'Eastwick. 1992: Lorenzo. 1997: 40 000 ans de rêve (documentaire). 1998: Babe 2. 2006: Happy Feet. 2011: Happy Feet 2. 2014: Mad Max: Fury Road.


Comédie fantastique frétillante menée sur un rythme endiablé par le réalisateur de la quadrilogie Mad-Max, Les Sorcières d'Eastwick possède plus d'une corde à son arc pour nous séduire. Car outre l'inventivité des situations débridées ou cocasses que George Miller maîtrise de main de maître avec imagination, et la cadence de son score idoine composé par l'orchestre de John Williams, les Sorcières d'Eastwick est transcendé de son cast 4 étoiles littéralement en roue libre. Tant auprès du séduisant trio Cher, Susan Sarandon, Michelle Pfeiffer en proie à la désinhibition puis la rébellion féministe en sorcières contestataires, que du monstre sacré Jack Nicholson nous livrant un nouveau numéro d'acteur anthologique dans celui du diable lubrique. Un maître-chanteur phallocrate et oisif se complaisant à duper la gente féminine par le biais de son charme, de son bagout et de ses pouvoirs surnaturels.


George Miller parvenant donc avec originalité à renouveler le thème de la sorcellerie dans une forme ludique aussi légère que subtile (notamment auprès de l'utilisation de ses formidables effets-spéciaux au service narratif). A la fois drôle, sexy et badin, parfois inquiétant (notamment auprès d'une puritaine erratique que Veronica Cartwright incarne à la perfection dans une force d'expression psychotique), voir même féerique (l'étonnante et fortuite partie de tennis, le trio en lévitation en amont de la piscine), les Sorcières d'Eastwick est un savoureux cocktail d'humour, de charme et séduction sous l'impulsion d'une guerre des sexes soigneusement planifiée. Car autant satire sur le rigorisme parmi le témoignage rabat-joie d'une populace rurale pratiquante, que sur le machisme à travers la polygamie, George Miller égratigne de manière caustique les conflits sempiternels entre l'homme et la femme par le biais d'un jeu de pouvoirs fondé sur la dichotomie de la domination et de la soumission.


Dangereuse alliance
Étonnamment à l'aise dans le registre de la comédie fantastico-romantique avec un équivalent brio technique, George Miller transfigure au gré de sa flamboyante distribution un délicieux divertissement aussi frais et extravagant que lors de sa sortie populaire (1 158 563 entrées rien qu'en France). Si bien que les Sorcières d'Eastwick parvient à se détacher de l'ombre du spectacle commercial standard grâce à la personnalité de son auteur féru d'attention pour l'évolution de ces personnages et d'invention pour nous amener à la suivre avec un sens onirique insolite. 

*Bruno
4èx

Récompenses: British Academy Film Awards 1988 : Meilleurs effets visuels
Los Angeles Film Critics Association Awards 1988 : Meilleur acteur pour Jack Nicholson
New York Film Critics Circle Awards 1988 : Meilleur acteur pour Jack Nicholson
Saturn Awards 1988 : Meilleur acteur pour Jack Nicholson

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