de Sean S. Cunningham. 1980. U.S.A. 1h35. Avec Betsy Palmer, Adrienne King, Jeannine Taylor, Robbi Morgan, Kevin Bacon, Harry Crosby, Laurie Bartram.
Sortie salles France: 11 Février 1981 (int - 18 ans). U.S: 9 Mai 1980
FILMOGRAPHIE: Sean Sexton Cunningham est un réalisateur, producteur et scénariste américain. Né en 1941 à New York. 1970 : Art of Marriage. 1971 : L'Amour à deux. 1973 : Case of the Full Moon Murders. 1978 : Manny's Orphans. 1978 : Here Come the Tigers. 1980 : Vendredi 13. 1982 : A Stranger Is Watching. 1983 : La fièvre du printemps. 1985 : Représailles. 1989 : MAL : Mutant aquatique en liberté. 2001 : XCU: Extreme Close Up. 2002 : Invasion finale (TV). 2006 : Trapped Ashes.
Flingué par la critique alors que le public s'y rua en masse lors de sa sortie internationale (si bien qu'il devient l'un des produits les plus rentables du cinéma même si dans l'hexagone le succès fut beaucoup moins probant), Vendredi 13 exploite avec une certaine efficacité le concept des 10 petits nègres à travers le cadre du psycho-killer en vogue initié par Black Christmas et surtout Halloween. Relativement bien mené puisque agréable à suivre et étonnamment atmosphérique à la revoyure, l'intrigue rachitique oscille les effets-chocs tous les quarts d'heure sous la supervision du maître des maquillages Tom Savini en tentant de distiller un suspense anxiogène palpable juste avant leurs mises à mort. Quand bien même les comédiens méconnus (même si on y reconnaîtra le néophyte Kevin Bacon) insufflent parfois une intensité dramatique auprès de leur appréhension suivie de leur sort sacrifié. A contrario, un petit mot sur l'illustre présence de Betsy Palmer Spoil ! endossant avec son rictus faussement accort une tueuse psychotique en roue libre dans sa détermination d'éradiquer, non sans sadisme inventif, les jeunots insouciants autrefois responsables de la mort accidentelle de son bambin handicapé Fin du Spoil.
Ludique auprès de son rythme assez soutenu, immersif par son cadre forestier solaire et nocturne génialement mis en valeur (là encore je l'avais omis), Vendredi 13 dégage surtout une véritable ambiance horrifique aujourd'hui tristement révolue avec un savoir-faire aussi indéniable qu'inespéré. Quand bien même l'efficacité des poursuites haletantes de la dernière partie culmine auprès d'effets-chocs aussi spectaculaires qu'iconiques (la décapitation au ralenti puis enfin l'apparition de Jason sous l'impulsion d'une mélodie contrairement rassurante afin de mieux nous ébranler). Il s'agit donc à mon sens, et de loin, de l'opus le plus angoissant de la saga, à revoir avec attention et une pincée de nostalgie auprès de la génération 80.
P.S: à voir de préférence en 4K et en Vostfr, le jour et la nuit.
*Bruno
7èx
02.07.23
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