jeudi 25 juillet 2019

Les Fugitifs

                                                Photo empruntée sur Google, appartenant au site senscritique.com

de Francis Veber. 1986. France. 1h26. Avec Pierre Richard, Gérard Depardieu, Anaïs Bret, Jean Carmet, Maurice Barrier, Jean Benguigui.

Sortie salles France: 17 Décembre 1986

FILMOGRAPHIE: Francis Veber est un réalisateur, scénariste, dialoguiste et producteur français, né le 28 Juillet 1937 à Neuilly sur Seine. 1976: Le Jouet. 1981: La Chèvre. 1983: Les Compères. 1986: Les Fugitifs. 1989: Les 3 Fugitifs. 1992: Sur la corde raide. 1996: Le Jaguar. 1998: Le Dîner de con. 2000: Le Placard. 2002: Tais-toi ! 2006: La Doublure. 2008: L'Emmerdeur.


Classé 6è au box-office avec 4 496 827 entrées, Les Fugitifs renoue une 3è fois avec le succès grâce au trio gagnant Veber / Richard / Depardieu parvenant à hisser la comédie populaire à un niveau toujours aussi intègre. Pour ce faire, outre le duo d'acteurs impayables encore plus pétulants que dans les Compères, on peut toujours compter sur le savoir-faire de son metteur en scène épaulé d'une solide intrigue afin de rendre expansive une comédie endiablée regorgeant de quiproquos et rebondissements tous azimuts. Bref, il est donc impossible de s'ennuyer à travers ce jeu du gendarme et du voleur que Veber coordonne avec une inventivité en roue libre. Ainsi, à la suite d'un braquage raté, François Pignon parvient à s'évader parmi l'appui de son otage, Lucas. Un repris de justice venant de purger 5 ans de prison pour braquage de bijouterie. Or, au moment de sa prise d'otage externe, le commissaire Duroc sur le qui-vive s'imagine qu'il s'agit du nouveau subterfuge de Lucas à s'y victimiser auprès de son complice particulièrement empoté.


Dès lors, Pignon et Lucas sont contraints de faire équipe afin de déjouer les filatures et barrages policiers au moment même où Pignon tente de retrouver sa fille mutique à la suite du brutal décès de sa maman. L'alibi de son braquage étant de subvenir à ses besoins à la suite d'un chômage prolongé et du deuil conjugal. Beaucoup plus drôle que son congénère Les Compères, voir si hilarant par moments (notamment auprès de la participation amicale des seconds-rôles Jean Carmet en vétérinaire déficient, et Michel Blanc en praticien aviné); Les Fugitifs allie comme de coutume drôlerie et tendresse sous l'impulsion d'une intrigue policière savoureusement rocambolesque. Le duo plus fougueux qu'au préalable s'en donnant à coeur joie dans leur ressort comique à travers un florilège de situations saugrenues que Veber parvient à crédibiliser grâce à sa direction d'acteurs hors-pair. Bref, tout le monde y croit, aussi ubuesque et fantasque soit cette pétulante aventure ! Ainsi, si certaines invraisemblances font sourire (Pignon jouant la femme enceinte lors d'un barrage policier et face à la sobriété de médecins), Les Fugitifs y transcende ses menues outrances grâce à son climat euphorisant teinté de douce tendresse (les rapports fragiles qu'ils amorcent avec la petite souffreteuse Jeanne Pignon) et de solidarité amicale (leur mutuelle entraide davantage payante en dépit des prises de risques illégales).


Dernier volet d'une trilogie conçue sur le Buddy movie du duo Pignon / Lucas jouant les caractères contradictoires à travers des scénarios autonomes, les Fugitifs parvient à surpasser son antécédent homologue grâce à un scénario mieux charpenté et à la fertilité des gags huilés que Pierre Richard, Depardieu et quelques seconds-rôles renchérissent avec un enthousiasme plus fringant. 

*Bruno
2èx

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