Photo empruntée sur Google, appartenant au site Senscritique.com
"Bad Dreams" de Andrew Fleming. 1988. U.S.A. 1h24. Avec Jennifer Rubin, Bruce Abbott, Richard Lynch
Sortie salles France: 6 Juillet 1988
FILMOGRAPHIE: Andrew Fleming est un réalisateur et scénariste américain né (selon certaines sources le 14 mars 1963) le 30 décembre 1965. 1988 : Bad Dreams. 1994 : Deux garçons, une fille, trois possibilités. 1996 : Dangereuse Alliance. 1999 : Dick : Les Coulisses de la présidence. 2000 : Grosse Pointe (série TV). 2002 : Paranormal Girl (TV). 2003 : Espion mais pas trop ! 2005 : Head Cases (série TV). 2007 : Nancy Drew. 2008 : Hamlet 2
Que voici un excellent B movie horrifique, symptomatique de la sacro-sainte époque des video-clubs que la génération 80 pu louer de préférence le samedi soir entre amis (éméchés, c'est selon). Tant et si bien que pour une première réalisation, Andrew Fleming se sort honorablement de la routine pour nous concocter un pur divertissement bâti sur l'efficacité d'une moisson de scènes chocs particulièrement percutantes et sanglantes. Et à ce niveau, Panics ne déçoit nullement, tant auprès de du soin de ses maquillages gorasses au montage acéré que de son rythme échevelé saturé d'une ambiance malsaine délicieusement inquiétante. Pour ce faire, on peut notamment compter sur l'incroyable présence du Richard Lynch (et son fameux visage "rapace" !) afin de distiller un climat anxiogène semé de visions d'effroi. De par l'appréhension de son visage carbonisé puisque revenu d'entre les morts afin de persécuter l'unique survivante de sa secte, Cynthia.
Tout du moins c'est ce que tente de nous faire gober le réalisateur durant la majorité de l'intrigue si bien que cette dernière, tout juste réveillée d'un coma de 13 ans, tente de se remémorer son traumatisme ayant causé le suicide collectif de ses fidèles dans une demeure isolée. Ainsi, internée dans un centre médico-psychologique, elle est sujette à de terribles hallucinations en la présence aussi bien hostile que provocatrice de son gourou spectral, quand bien même les jeunes patients de son groupe thérapeutique périssent mystérieusement un par un au gré du suicide individuel. Influencé par la saga en vogue de Freddy Krueger, Andrew Fleming joue également avec la part de rêve et de réalité de ces ados tourmentés lorsqu'un nouveau croquemitaine tente d'influencer ses derniers à céder au suicide en guise de rédemption spirituelle. Et bien que son dénouement un brin capillotracté puisse prêter à sourire Spoil ! (le savant fou et sa théorie fumante !) fin du Spoil, on reste pour autant clément face à l'originalité de son concept saugrenu Spoiler ! fustigeant en filigrane la dangerosité des anti-dépresseurs les plus préjudiciables et addictifs auprès du patient névralgique fin du Spoil.
Soutenu de l'attachante interprétation de Jennifer Rubin (déjà entrevue dans Freddy 3, les Griffes du Cauchemar tourné un an plus tôt) portant le film sur ses lascives épaules avec un désarroi névrotique, Panics s'avère pétri de bonnes intentions pour embarquer le spectateur dans un perturbant train fantôme que Richard Lynch régente auprès d'un charisme magnétique subtilement insidieux. A revoir absolument en dépit de ces maigres invraisemblances (à l'instar de l'hallucinante douche de sang et de son épilogue révélateur !) heureusement palliées de sobre dérision (notamment auprès des grotesques suspicions du flic entêté) et d'un savoir-faire technique souvent payant.
*Bruno
4èx
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