lundi 4 novembre 2019

Meurtre par procuration

                                           Photo empruntée sur Google, appartenant au site Imdb.com

de Freddie Francis. 1964. Angleterre. 1h23. Avec David Knight, Moira Redmond, Jennie Linden, Brenda Bruce, George A. Cooper.

Sortie salles France: ? . U.S: 17 Juin 1964

FILMOGRAPHIE SELECTIVE: Freddie Francis est un réalisateur, directeur de photographie et scénariste britannique, né le 22 Décembre 1917 à Londres, décédé le 17 Mars 2007 à Isleworth (Royaume-Uni). 1962: La Révolte des triffides. 1963: Paranoiac. 1964: Meurtre par procuration. 1964: l'Empreinte de Frankenstein. 1965: Le Train des Epouvantes. 1965: Hysteria. 1965: The Skull. 1966: The Deadly Bees. 1966: Poupées de cendre. 1967: Le Jardin des Tortures. 1968: Dracula et les Femmes. 1970: Trog. 1972: Histoires d'Outre-Tombe. 1973: La Chair du Diable. 1973: Les Contes aux limites de la folie. 1974: Son of Dracula. 1975: La Légende du Loup-Garou. 1975: The Ghoul. 1985: Le Docteur et les Assassins. 1987: Dark Tower.


Plutôt méconnu pour une production Hammer, Meurtre par Procuration surfe efficacement sur le thriller Hitchcockien de par son suspense lattent à rebondissements tributaire d'une intrigue machiavélique scindée en 2 actes. Le Pitch: traumatisée par la mort de son père par sa propre mère, Janet est sujette à de récurrents cauchemars morbides si bien que réalité et fiction vont progressivement fusionner dès l'apparition inexpliquée d'une inconnue affublée d'une cicatrice sur la joue. Car séjournant chez son tuteur, l'avocat Henry Baxter, Janet adopte un comportement davantage inquiétant en dépit de la sollicitude de l'infirmière Grace Maddox. Sans dévoiler les tenants et aboutissants de son 1er acte sardonique, Meurtre par Procuration joue avec les codes du thriller horrifique et du suspense sous l'impulsion de visions d'effroi que Janet subit dans sa psyché tourmentée. Des séquences chocs assez dérangeantes de par le réalisme de l'homicide perpétré sous les yeux horrifiés d'une ado en proie à l'horreur la plus imbitable. Une victime à la fois fragile et démunie car incapable de distinguer le vrai du faux lorsqu'une mystérieuse inconnue souhaite intenter à son équilibre mental quelques années plus tard.


Et si la résolution de sa première partie possède un air inévitable de déjà vu (sans pour autant jamais décevoir), la suite s'avère plus renversante et oppressante lorsque les rôles vont soudainement s'inverser avec une efficacité beaucoup plus alarmiste. Freddie Francis jouant autant avec nos nerfs que celles de la jeune Grace psychologiquement torturée à tenter de déceler la véritable personnalité de son compagnon (potentiellement infidèle) et à y démasquer Janet planquée à l'intérieur de la bâtisse. Moira Redmond se fondant dans le corps d'une femme véreuse avec une force d'expression davantage névrosée eu égard de la tournure dramatique de sa dérive punitive. Ainsi, de par son interprétation sobrement expressive, l'intensité permanente de Meurtre par Procuration repose beaucoup sur ses épaules fébriles, notamment afin de nous faire douter du (ou des) véritable(s) coupable(s) jouant l'ectoplasme pour la faire sombrer dans la folie. Et ce avant de nous ébranler avec son twist final aussi retors que justifié.



Série B modestement mise en scène à travers une scénographie monochrome soigneusement éclairée, Meurtre par procuration s'adonne au vénéneux thriller psychotique dans son récit de vengeance bicéphale si on tient compte des agissements de divers personnages s'adonnant aux règlements de compte avec une dangereuse motivation criminelle. Un excellent divertissement donc qui mériterait à être reconnu, même si la prestance de Moira Redmond y est pour beaucoup quant à l'intensité effrénée que cultive le récit sous son impulsion névralgique. 

*Bruno

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