mercredi 13 novembre 2019

Je suis une Légende

                                     Photo empruntée sur Google, appartenant au site cinemachoc.canalblog.com

"The Last man on Earth/L'ultimo uomo della Terra" de Ubaldo Ragona et Sidney Salkow. 1964. U.S.A/Italie. 1h27. Avec Vincent Price, Franca Bettoia, Emma Danieli, Giacomo Rossi-Stuart

Sortie salles U.S 8 Mars 1964

FILMOGRAPHIE PARTIELLESidney Salkow est un réalisateur, scénariste et producteur américain né le 16 juin 1909 à New York (État de New York), mort le 18 octobre 2000 à Valley Village (en) (Californie). 1936 : Four Days' Wonder. 1937 : Behind the Mike. 1938 : Tempête sur le Bengale. 1939 : Fighting Thoroughbreds. 1939 : Woman Doctor. 1939 : Street of Missing Men. 1939 : The Zero Hour. 1940 : Girl from God's Country. 1941 : The Lone Wolf Takes a Chance. 1941 : Time Out for Rhythm. 1942 : The Adventures of Martin Eden. 1942 : Flight Lieutenant. 1943 : La Cité sans hommes. 1943 : The Boy from Stalingrad. 1946 : Faithful in My Fashion. 1947 : Millie's Daughter. 1947 : Bulldog Drummond at Bay. 1948 : Sword of the Avenger. 1949 : La Rivale dell'imperatrice. 1950 : La Femme traquée. 1952 : Une fille à bagarres. 1952 : Le Faucon d'or. 1952 : Le Trappeur des grands lacs. 1957 : Gun Duel in Durango. 1957 : Chicago Confidential. 1960 : The Big Night. 1963 : Trio de terreur. 1964 : The Long Rifle and the Tomahawk. 1964 : Je suis une légende. 1964 : The Quick Gun. 1964 : Blood on the Arrow. 1965 : Le Massacre des sioux. 1965 : The Murder Game.


Sympathique 1ère adaptation du roman de Matheson (bien que celui-ci renia le film), Je suis une Légende vaut surtout pour la présence intuitive du gentleman de l'épouvante Vincent Price et pour son ambiance de désolation assez réaliste, notamment sous le pilier de sa photo monochrome renforçant l'inquiétude d'un silence feutré. On aurait tout de même apprécié un peu plus de conviction lorsque le docteur Robert Morgan se débat contre les vampires / zombies et leur perforent le coeur si bien que ces derniers, atones, peinent à insuffler l'effroi attendu (à l'exception du retour de son épouse décatie, unique effet de surprise véritablement effrayant de par l'expression de son regard aliéné !). Sobrement réalisé, Je suis une Légende se suit donc sans ennui à travers la quotidienneté esseulée du dernier survivant de l'humanité immunisé contre un terrible virus ayant décimé toute la planète. La 1ère partie s'attachant à nous décrire sa routine à façonner des pieux en bois pour y exterminer les vampires durant le jour, et ce avant que ne débarque une moisson d'assaillants encerclant sa demeure dès le crépuscule. 


On apprécie également la dramaturgie escarpée d'un long flash-back nous détaillant un peu de quelle manière le virus s'est accaparé de la population (sans pouvoir intenter à la vie de Robert), notamment auprès de sa famille recroquevillée dans leur demeure en escomptant désespérément un vaccin qu'il  tentera d'expérimenter. La seconde partie, plus captivante à travers ses rapports humains plongés dans un climat d'amertume, se focalise sur la relation intime entre Robert et une rescapée aux intentions douteuses quant aux prochains rebondissements que Sidney Salkow exploite assez efficacement auprès de leur caractérisation à la fois amiteuse et parano. Quand bien même son final en demi-teinte étonne par sa brutale rupture de ton quant au sort précaire de notre héros en proie au lynchage de masse. D'ailleurs, à travers la caste des hommes en noir on apprécie d'autant plus son réquisitoire contre le fanatisme, l'intolérance et la paranoïa menant tout droit à l'erreur humaine dans leur refus d'approuver la différence. Enfin, à titre anecdotique, on imagine aisément que George A. Romero s'en est sans doute inspiré pour parfaire la Nuit des Morts-vivants sorti 4 ans plus tard, si bien que toutes les séquences nocturnes auquel les créatures s'agglutinent autour de la demeure anticipent le siège de la ferme du classique susnommé. A redécouvrir même si on est en droit de lui préférer les 2 versions suivantes tournées en couleurs avec beaucoup plus de peps.


* Bruno
13.11.19. 3èx
16.04.18. 

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